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10 choses à savoir sur les marketplaces

Les places de marché constituent-elles le futur du e-commerce ? C’est en tout cas ce que peut laisser croire certaines études comme celle de Médiamétrie qui montrait qu’en 2011, les 5 premiers sites marchands en France disposaient de leur propre marketplace.

Rôle de l’opérateur, gestion des stocks, des catalogues, relation client, politique de prix, enjeux… FrenchWeb dresse une liste des 10 points clefs à savoir sur les places de marché.

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marketplace

1. Définition

Une marketplace, également appelée place de marché ou galerie marchande, est un espace virtuel en ligne sur lequel se rencontrent acheteurs et vendeurs pour effectuer des transactions de biens et/ou de services. Cela peut être, par exemple, un espace réservé à d’autres vendeurs indépendants sur un grand site marchand à qui cela permet de compléter son offre et ses revenus.

Amazon, Rueducommerce, PriceMinister Rakuten, Pixmania mais également Etsy ou encore MyLittleMarket proposent ainsi d’héberger des espaces de ventes pour plusieurs milliers de petits marchands, voire des particuliers en leur faisant profiter des fonctionnalités de leur plateforme d’ecommerce et de leur potentiel de trafic. Ces sites sont généralement hébergés sous condition du versement d’une commission sur leurs ventes.

Une marketplace réunit ainsi trois types d’acteurs : les acheteurs, les vendeurs et l’opérateur qui fournit les outils techniques et marketing.

2. L’importance du cadre de confiance 

Quelle différence entre une marketplace et un site de petites annonces ? Les deux concepts se rejoignent sur un point : ils mettent en relation des vendeurs et des acheteurs sur un espace virtuel. Toutefois, sur une véritable marketplace, l’opérateur doit fournir « un cadre de confiance, transparent et sécurisée pour les différentes parties en mettant à disposition des outils et services qui fluidifient les échanges : système de paiement en ligne, gestion du catalogue et des stocks et garanties diverses. » A titre d’exemple, le site du Boncoin n’est pas considéré comme une marketplace mais bien comme un site de petites annonces.

On notera cependant que les marketplaces sont libres de fixer leur politique de tarifs. Ainsi, Amazon augmentera ses prix en avril prochain sur ses catégories médias: livres, musique, vidéos, DVD, jeux vidéos, consoles, ordinateurs… Une hausse qui peut aller de 2 à 3 points de pourcentage. 

3. A qui s’adressent plus particulièrement les marketplaces ?

Les places de marché s’adressent à un public très large allant des vendeurs particuliers aux professionnels, que ce soient des distributeurs, des grossistes, des marques ou des fabricants. Cela peut également concerner des acteurs majeurs du off-line qui ne se sont pas encore lancés dans le e-commerce. L’opérateur, qui prend en charge la partie technique et marketing, permet ainsi de gommer les différences entre tous les vendeurs présents sur une place de marché et les met ainsi sur un pied d’égalité.

4. Quels avantages offre une marketplace ?

Pour les vendeurs, l’intérêt d’une marketplace réside dans l’accès à un trafic important pour augmenter ses ventes et toucher de nouveaux clients. La place de marché permet, en outre, de baisser les coûts marketing et techniques. D’une manière générale, les marketplaces permettent donc aux vendeurs de se concentrer sur leur propre métier : c’est à dire vendre le bon produit au bon prix et au bon moment.

Côté acheteurs, les marketplaces représentent un gain de temps dans leurs recherches, mais également des économies grâce à la possibilité de comparer plus facilement le prix des différents produits. Pour les acheteurs professionnels, les marketplaces permettent de réaliser des achats centralisés, groupés et donc de réduire les coûts.

5. Faut-il multiplier sa présence sur différentes marketplaces ?

D’après Philippe Corrot, co-fondateur de la société Mirakl, éditrice de solution de marketplaces, les vendeurs ont intérêt à multiplier leur présence sur l’ensemble des marketplaces adéquates. En effet, aucun intérêt pour un spécialiste de la mode d’être présent sur la place de marché de Fnac.com par exemple. Les vendeurs doivent également être très vigilants à la qualité de service proposée par l’opérateur de la place de marché. Si celle-ci n’est pas optimale cela devient très vite coûteux d’être présent sur une marketplace.

6. Quelle partie du catalogue leur confier ?

Certains e-commerçants préfèrent ne confier qu’une partie de leur catalogue aux marketplaces et réserver une partie de leurs produits en exclusivité sur leur propre site marchand. D’autres, en revanche, choisissent de rendre disponibles l’intégralité de leurs produits sur les différentes places de marché. Philippe Corrot estime, ici, que les vendeurs sont totalement libres de mettre en place la stratégie de leur choix. Encore une fois, l’important est de proposer le bon produit, au bon prix et d’être en mesure d’assurer un service de qualité.

7. Comment gérer ses stocks ?

Une bonne gestion des stocks constitue donc un point clef surtout si un acteur multiplie sa présence sur différentes plateformes. Un problème de stock peut, en effet, vite entacher la réputation d’un vendeur et donc indirectement celle de la place de marché. Le recours aux agrégateurs de flux est donc vivement conseillé. Ces outils sont d’ailleurs souvent directement intégrés aux solutions proposées par les opérateurs.

8. Qu’en est-il de la relation client ?

« La relation client est essentielle sur une place de marché » insiste Philippe Corrot. « Elle se doit donc d’être infaillible. Amazon, dont les revenus issus de la marketplace représentent près de 40% de son CA, est d’ailleurs connu pour être un obsédé de la qualité ». Les opérateurs doivent mettre une solution de relation client pertinente pour assurer cette qualité de service et par la même une excellente image auprès des internautes. C’est grâce à la relation client que les marketplaces peuvent fidéliser les internautes.

Mais une autre lecture est à prendre en compte: n’oublions pas que les marketplaces ont intérêt à verrouiller les informations relatives aux clients, pour éviter une déperdition de trafic sur le site vendeur.

9. Quelle politique de prix adopter ?

On retrouve sur les marketplaces plusieurs mécanismes de vente : le prix fixe, l’enchère ou encore l’enchère inversée.

Quant à la politique de prix à proprement parler, les vendeurs sont relativement libres et c’est surtout la loi de la concurrence qui prime. Chaque vendeur a donc le choix de baisser ses prix en fonction de ceux pratiqués par les autres vendeurs. A eux, d’établir ensuite un prix minimum, au-delà duquel ils n’auront plus intérêt à vendre. Revers de la médaille:  la course aux prix bas… et par ricochet les baisses de marge pour les vendeurs.

10. Quel avenir pour les places de marché ?

« Pour nous les marketplaces sont l’avenir du e-commerce. C’est le seul moyen de faire du e-commerce rentable » affirme Philippe Corrot. « Il n’y a qu’à regarder le présent. Tous les géants du e-commerce qui ne disposent pas de leur propre marketplace ne sont pas rentables ». Selon lui, 70% de la rentabilité d’Amazon proviendrait de l’activité des vendeurs partenaires présents sur sa marketplace.

Par ailleurs, les places de marché permettent de revenir aux fondamentaux du commerce en s’appuyant sur le triptyque fondamental : prix-produit-service. Les marketplaces favoriseraient ainsi la mise en place automatique d’une concurrence saine. Tous les acteurs ont ainsi intérêt à ce qu’il y ait un maximum de monde sur une place de marché. Les acheteurs pour bénéficier de prix attractifs mais également les vendeurs qui grâce à une taille suffisante pourront tirer profit du trafic drainé par la place de marché.

Aujourd’hui, la société Mirakl planche sur une dizaine de nouveaux projets et a notamment publié ce livre blanc sur le sujet.

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2 commentaires

  1. Il est clair que lorsque l’on voit la rentabilité des places de marché pour leur acteurs, ils auraient tort de s’en priver.
    Pour les vendeurs c’est une autre histoire, si on est prêt à lâcher 10 à 15% de marge, donner des statistiques d’intérêt sur les produits à la plate-forme qui pourrait ensuite vendre en direct ces mêmes produits, alors pourquoi pas, mais faut gérer très finement et savoir exactement à quel risque on s’expose.
    Tous les géants de l’ecommerce ne pourront pas tous avoir une marketplace rentable car celle-ci ne pourra être alimentée que par des boutiques plus petites auquel il faudra laisser un peu d’air sinon elles finiront par fermer.

    A suivre.
    // Alex

  2. Par rapport au point 3, il ne faut pas oublier les marketplaces thématiques ou spécialisées qui ciblent également des clients et des vendeurs bien plus
    précis. Et quant à l’avenir du e-commerce, il est certain qu’il est directement rattaché aux marketplaces ( http://www.vnconline.com/article/marketplace-avenir-ecommerce.html ) qui, comme vous le soulignez, constituent une grosse partie du revenu des grands sites e-commerce.

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