Marketing & Communication

2011, l’année du social media !

Plus que 2006, l’année ou Facebook s’est ouvert au public et où Twitter s’est lancé, plus que 2008, l’année où Barrack Obama s’est fait élire à l’issue d’une campagne qui misait gros sur Facebook et Twitter, on retiendra 2011 comme l’année du social media. Il est probable que même si Facebook entre en Bourse en 2012 et dépasse les estimations les plus enthousiastes de sa valeur, 2011 restera l’année qu’on retiendra. Qu’est-ce qui nous permet d’avancer cette affirmation ? Jetons un oeil dans le rétro :

Un géant parie tout sur le web social

Que vous considériez Google+ comme un échec d’un géant dépassé ou un succès pas encore tout à fait confirmé, une chose est certaine : Google a tout misé sur le social. C’est ce qu’affirmait Vic Gundotra, le Monsieur Plus de Google au lancement de son réseau social cet été, et la suite ne l’a pas fait mentir : plus qu’un simple nouveau site, c’est toute une colonne vertébrale sociale qui s’est greffée aux sites Google, de Gmail à Youtube.

Après des essais plus timides et certainement ratés comme Google Buzz, ou la tentative de rachat de Twitter, le fait que le fossoyeur de la première génération des grandes entreprises du web (les portails : AOL, Yahoo, etc…) reconnaisse qu’il doit s’adapter ou mourir marque effectivement la fin d’une ère et le début d’une autre.

Facebook passe à la vitesse supérieure

Pendant que Google essaye de le rattraper, Facebook a déjà pointé son regard vers un futur encore plus ambitieux lors de sa conférence f8 de septembre : non content d’être le réseau social de la planète (à l’exception de la Chine, pour l’instant), Facebook veut devenir notre mémoire avec sa Timeline.

Mais lors de cette conférence, Marc Zuckerberg a aussi lancé un nouveau concept audacieux, le “frictionless sharing”, qu’on pourrait traduire par “partage en douceur” mais on préfère plutôt la version plus honnête et anxiogène “Facebook« >partage automatique”. En clair, c’est encore un pas de plus vers une vie moins privée, puisque vous n’avez même plus à faire la décision consciente de partager ce que vous faites online : toutes vos actions peuvent être publiques, tout le temps. C’est la suite logique des développements de Facebook, mais ça a encore du mal à passer auprès des utilisateurs. Seul l’avenir nous dira si le pari a été payant.

Enfin, c’est plus technique mais ça n’est pas rien, les applications Facebook ont enrichi leur vocabulaire. On ne pouvait que “liker” sur Facebook, maintenant on peut lire, regarder, écouter… C’est un nouveau pas vers le web sémantique, ce fameux web 3.0 dont on parle depuis des années sans savoir comment le mettre en place, et ça pourrait changer beaucoup de choses.

Twitter renverse des dictatures

C’est sans doute un peu exagéré dit comme ça, mais s’il est une chose qu’on retiendra de 2011 dans l’histoire, c’est bien le printemps arabe, et les réseaux sociaux y ont été pour beaucoup : ils ont servi à propager les informations que le pouvoir voulait censurer et ils ont permis aux contestataires de s’organiser.

Twitter n’a pas innové comme Facebook et Google en 2011, malgré une nouvelle version plus user friendly et des innovations pour les annonceurs, mais plus qu’aucun autre il aura été le réseau des révoltes, et à ce titre, il s’est assuré une place dans les livres d’histoire. Qui dit mieux ?

2012, le retour de bâton ?

Il s’est passé bien sûr tout un tas d’autres choses dans le domaine des médias sociaux en 2011 : le boom de l’internet mobile, la montée de Pinterest, le SoLoMo… Mais celle qui, finalement, pourrait être la plus importante pour la suite, n’était pas une success story.

En cette fin d’année, Groupon et Zynga, deux des startups les plus en vue du moment, sont rentrées en bourse, et le moins que l’ont peut dire, c’est que ça ne s’est pas passé sans à-coups. Le buzz de la presse spécialisé n’a pas résisté au regard inquisiteur des investisseurs, dans un marché qui est tout sauf favorable.

L’entrée en bourse de Facebook, qu’on annonce comme de plus en plus certaine pour les mois à venir, sera un véritable test pour les médias sociaux : si même Facebook n’arrive pas à charmer les marchés, on pourra parler de bulle, et surtout d’éclatement. Les victimes seraient alors nombreuses, et l’avenir des médias sociaux beaucoup moins rose qu’il n’y parait.

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5 commentaires

  1. « Après des essais plus timides et certainement ratés comme Google Buzz, ou la tentative de rachat de Youtube »

    Il me semble que c’est bien plus qu’une simple « tentative » de rachat (qui sous-entend que cela a échoué): Google a bien racheté Youtube en 2006.

  2. Année du social media ?

    Ne serait ce pas plutôt année de la progression de l’Alzheimer généralisé tweetero facebookien ?

    En plus à une époque caractérisée par l’entrée dans la crise du pic de production pétrolier (entre autres limite ressources naturelles), avec le vaste troupeau « social media » n’étant même pas au courant …

    Et ne pas oublier que derrière tout cela il y aussi la bataille rangée autour de l’identité sur le net (utilisation compte facebook twitter g+ etc pour se loguer sur quasi tous les sites), et peut-être pourrait-t-on rappeler à ce sujet que le fait que cela se limite à deux ou trois monstres (prônant en plus le non anonymat et vente données personnelles) n’est en rien une fatalité :

    http://iiscn.wordpress.com/2011/06/29/idenum-une-mauvaise-idee/

    Il est vraiment urgent de sortir de ce délire consistant à laisser cette question à 2 ou 3 multinationales faisant ce qu’elle veulent.
    Et surtout être conscient que toute approche « loi défensive » sur l’existant ne marchera pas, un aspect constructif est nécessaire, et ça n’est pas du tout tout refaire, tout est quasiment là.

  3. Sans parler de la vulgarité grotesque consistant à voir dans les socials media les raisons ou même outils fondamentaux des « révolutions arabes »

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