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[Digital Music] Le crowdfunding est mort. Vive le crowdfunding !

Quand les artistes s’auto-financent sur le web. Analyse et rencontre avec Hugo Amsellem, Fondateur de la plateforme Ooctopus

Ma petite entreprise (musicale) connaît (elle aussi) la crise

Le développement d’un projet musical émergent est aussi périlleux que le développement d’un projet de start-up innovant : même si l’idée de départ est bonne, encore faut-il avoir le talent nécessaire pour la mettre en œuvre, s’entourer de la meilleure équipe possible et trouver un fond d’amorçage pour démarrer son activité d’artiste.

L’analogie est simple mais parlante : un projet musical émergent, pour peu qu’il fonctionne à la fois sur le plan artistique et humain, est une véritable micro entreprise qu’il faut alimenter bien plus que par quelques pièces jaunes collectées à la sortie d’une bouche de métro.

A l’heure du tout-gratuit et du libre accès à la culture, le financement des projets musicaux émergents est plus que jamais au centre de toutes les préoccupations, d’autant plus que les subventions se réduisent en peau de chagrin au fil des années.

Et si les nouveaux moyens de financement provenaient du web, première place de marché de découverte artistique ?
Quels sont les moyens de financement online lorsqu’on monte un projet musical ?

Profiter des ressources communautaires

MyMajorCompany , cette plateforme popularisée par sa (forte) tête de gondole, Grégoire, fut l’un des tous premiers labels participatifs proposant aux internautes de devenir producteurs de leurs projets musicaux préférés. En d’autres termes, l’internaute, qu’il soit fan ou amateur de musique, mise sur un artiste en espérant un ROI à plus ou moins court terme.

Le système, qui tend cependant à s’essouffler (facteur-risque important, beaucoup de participants pour peu d’élus…), a le mérite d’avoir ouvert la porte à un nouveau modèle économique dans le financement de projets musicaux : le crowdfunding ou ce qu’appelle très justement Virginie Berger le mécénat « collectif ».

Mais investir dans un projet musical peut prendre différentes formes.

En effet, de Kickstarter aux USA en passant par KissKissBankBank ou Ulule, de nouvelles formes de mécénats se sont imposées progressivement sur le marché.

Ici, on quitte le modèle de la rentabilité pour celui de la love money : le plaisir se retrouve au centre de l’acte de financement. L’internaute reçoit, en échange de sa participation, des contreparties personnalisées (et ne paye réellement que si le projet atteint son plafond de financement).

Sur un projet musical, cela peut se traduire par un titre en téléchargement gratuit jusqu’à un concert privé en appartement. Il n’y a pas de limite à l’imagination du porteur de projet pourvu que le « troc » ai une quelconque valeur émotionnelle.
Une aubaine pour les artistes émergents : les fans achetaient autrefois leurs disques, leurs places de concerts, leur merchandising ; aujourd’hui ils peuvent aussi acheter du rêve, de l’exclusif, du plaisir, du sur-mesure.

Instaurer un rapport privilégié entre les artistes et leur public, animer, valoriser et fidéliser sa communauté : au delà d’un moyen de financement, ces plateformes constituent donc un excellent levier de développement de projets musicaux.

Le crowdfunding, et après ?

De nouvelles initiatives tendent à gagner du terrain comme le système « d’abonnement » du public à un artiste.
En France des initiatives comme Music Angels proposent un système d’abonnement à l’artiste de son choix qui permet au fan de recevoir pendant 1, 3, 6 ou 12 mois des contenus exclusifs et inédits. Lancé il y a seulement quelques mois, l’histoire ne dit pas encore si le poisson mord à l’hameçon…

De son côté, la jeune start-up innovante Ooctopus, a pris le parti (et le pari) d’associer le crowdfunding au crowdsourcing : la plateforme, qui sortira dans quelques jours, permettra non seulement de trouver des ressources financières mais aussi, et c’est là l’innovation, de trouver des compétences.

Mettre en relation les artistes émergents avec les bons co-équipiers et trouver des financements à la source, voilà peut être de quoi sauver les petites entreprises musicales du dépôt de bilan.

Rencontre avec Hugo Amsellem, co-fondateur d’Ooctopus
Blogger influent et membre du comité éditorial de MusicNetWorks.org, Hugo s’occupe notamment de la supervision produit au sein d’Ooctopus.


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4 commentaires

  1. Bravo !
    Excellent article qui met très bien en évidence les tendances actuelles du Crowdfunding.
    Bonne chance à Ooctopus, qui propose une réelle valeur ajoutée pour développer ce beau et généreux mouvement sur le web.
    Juste pour information complémentaire, le site français http://www.mutuzz.com, lancé en septembre, propose lui aussi des formes originales de combinaison entre crowdsourcing (= expertise collective) et crowdfunding, en donnant la possibilité à des porteurs d’idées ou de projets de lancer un appel d’offre à compétences.
    Il est vrai que nous n’avons pas encore bien communiqué sur cette possibilité : grâce à vous, c’est chose faite ;-)

  2. Ce n’est pas plutôt « Le crowdfunding est mort, Vive le crowdsourcing! » pour le titre…?

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