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Reportage sur le premier « Jeudigital » organisé par Bercy

Loin de l’ambiance jeans, baskets et bonnes bières d’un Start in Paris, c’est dans un tout autre cadre que le ministère de l’Economie et des Finances tenait hier soir son premier « jeudigital ». Tout juste arrivée, premier mea culpa ironique d’Axelle Lemaire : « Au début, c’était une blague on ne pensait pas que le nom resterait ». La secrétaire d’Etat chargée du Numérique, à l’initiative, a introduit ce rendez-vous qui se tiendra chaque mois dans un ministère différent. Objectif annoncé : faire converger deux univers. Six start-ups (dont beaucoup ont été repérées par Bercy lors des 34 plans de la nouvelle France industrielle d’Arnaud Montebourg) face à des investisseurs français (Partech Ventures, Elaia Partners, Orkos, 360 Capital, Innovacom, Jaina Capital, Rotschild…), étrangers (Highland Capital, Advent Venture Partners, WesleyClover), des business angels (Olivier Mathiot de PriceMinister-Rakuten, Stéphane Distinguin de Fabernovel), des grandes entreprises et des décideurs publics.

« L’Etat doit accompagner les écosystèmes, pas les remplacer » poursuit Axelle Lemaire. En clair : pas la peine de venir chercher un chèque. « Le budget de la French Tech, qui va commencer à se déployer financièrement dans quelques semaines, fait le pari d’un argent public destiné à soutenir et accélérer, et non subventionner » lance-t-elle dans une introduction de quelques minutes, à l’instar des autres pitchs de la soirée qui faisait la part belle aux objets connectés et à la réalité augmentée.

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Les start-ups pitchaient en trois minutes devant la secrétaire d’Etat, des investisseurs et des décideurs publics.

Pour cette première sélection, seules deux start-ups sur six sont issues de régions. Parmi elles, Cityzen Sciences, basée à Lyon, qui développe et commercialise en B2B des textiles connectés. Le « pitch’eur» présente à l’écran un t-shirt contenant un GPS, un accéléromètre et un altimètre.  « Notre objectif est d’aider nos partenaires à créer de nouveaux produits et services et des business models qui embarquent ces capteurs et valorisent les données » précise-t-il avant d’inviter les entrepreneurs et investisseurs présents à le retrouver en fin de soirée. La société de Jean-Luc Errant est soutenue par Bpifrance (partenaire de l’évènement) à hauteur de 7,2 millions d’euros [en savoir plus avec son interview dans : Objets connectés : ces start-ups qui se rêvent en futurs grands industriels].

Ce soir là aussi, Ayolte, une start-up qui conçoit des technologies de reconnaissance gestuelle pour rendre les appareils électroniques « aussi accessibles et intuitifs que possible ». Disposant de bureaux à Paris et Mexico, elle a notamment lancé un logiciel de capture d’expression et de mouvements faciaux, ou encore une solution de détection des mouvements pour rendre tactiles toutes sortes de produits. Diotasoft développe pour sa part des solutions de réalité augmentée haut de gamme pour les professionnels, notamment pour la vente, la formation ou le marketing. Située à Massy, elle adapte sa solution aux spécificités de chaque métier pour répondre à la demande. Elle a notamment travaillé pour PSA, Dassault et Renault.

Avec Editag, la deuxième start-up basée en région, on passe aux puces RFID dédiées à la traçabilité des biens, des processus de production et l’optimisation de la gestion d’un parc matériel. Ses deux fondateurs, Frédéric Pithoud et Pierre Moreau, travaillent avec leur équipe dans la région d’Aix-en-Provence. « Nous développons des systèmes qui améliorent la sécurité des objets et tous les process opérationnels autour de ces objets. Nous parlons ainsi d’usine du futur, d’usine connectée… Nous avons une centaine de systèmes déployés dans le monde, essentiellement en Europe » explique M. Pithoud. Parmi ses clients, on retrouve notamment des musées pour la protection des œuvres d’art. Editag revendique 1 million d’euros de chiffre d’affaires, dont 15% à l’étranger.

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La soirée se déroulait aux couleurs de la French Tech

Iconem (Yves Ubelmann et Philippe Barthelemy) édite une solution de visualisation de cartographies en 3D de sites archéologiques, culturels ou industriels. Les objets connectés, c’est aussi le crédo de Busit. A la tête du projet : Yann Autissier, Samuel Hassine et Guillaume Meriel. Leur objectif : connecter et faire travailler ensemble des services (Foursquare, LinkedIn, Gmail…), des objets physiques, ou des appareils électroniques (bracelets Jawbone UP, smartphone…) et laisser chaque utilisateur les gérer via son propre certificat. « C’est toujours l’utilisateur qui choisit les interactions à mettre en place, c’est la technologie qui est au service de l’usager » précise M. Hassine. Un dessin ? Votre réveil connecté sonne, les stores de votre maison, eux aussi connectés, s’ouvrent donc automatiquement tout comme votre cafetière, elle aussi connectée. La plate-forme est ouverte aux développeurs et se veut universelle (pas d’adhérence avec les constructeurs, tout peut être relié). Enfin, côté sécurité et confidentialité, l’ensemble est chiffré et crypté, promet-on.

Au final, la volonté de Bercy de faire se rencontrer les entrepreneurs et les « officiels » mérite d’être soulignée. « Nous avons échangé avec des personnes auxquelles nous n’aurions pas eu accès. Notre seul regret est de ne pas avoir eu assez de temps pour préparer un mini-stand et faire des démos » explique un entrepreneur. Axelle Lemaire et ses équipes auront encore plusieurs semaines pour faire évoluer ce jeudigital. Reste à transformer l’essai et savoir si cette opération de networking donnera des résultats, dans une démarche d’open innovation du service public. Prochain rendez-vous dans un mois, à Matignon, puis à l’Education nationale.

Olivier HARMANT

Les start-ups intéressées peuvent envoyer un tweet sur #jeudigital.

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