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J’ai 22 ans et j’ai planté ma première start-up

Par Maxime Blondel, cofondateur de TheYoungEconomy et de AnimationEvenement.com.

Nous sommes le lundi 3 juillet 2017. Je sors d’un restaurant japonais. On a décidé d’arrêter The Young Economy. Récit.

4 étudiants et 1 projet

En décembre 2015, alors étudiants en Licence pro Marketing Digital & E-commerce à l’IUT Paris Descartes, avec Adams, Célia et Maxime, on commence à travailler sur un projet de plateforme pour aider les jeunes à trouver des petits jobs & missions freelance plus facilement. En janvier 2016, je clique sur une publicité avant une vidéo YouTube. Voilà qu’on participe au concours Carrefour «Lance toi et crée ton truc». On remporte 10 000 euros devant un jury composé de Maurice Levy (Publicis), Jamel Debbouze et Vincent Bolloré (Havas). «Il faut qu’on le lance, ce projet». Avec Maxime Zéphir, on décide d’arrêter nos études à Bac+3 et se donner 2 ans pour entreprendre. Célia et Adams choisissent de continuer leurs études en parallèle. On est tous OK. L’aventure est lancée.

On travaille. Le projet évolue. L’idée change. On veut créer l’outil de promotion idéal des 18–25 ans. En bref, on veut concurrencer LinkedIn — qui ne nous convient pas — chez les étudiants et jeunes diplômés. Le réseau professionnel assume publiquement ne pas arriver à capter et retenir cette cible. On sent une opportunité. On fonce. 11 mois après, on a échoué. On a fait trop d’erreurs de débutant.

Aujourd’hui, j’ai choisi de toutes les évoquer en transparence, une à une, publiquement. J’espère que ce blogpost servira à un maximum d’étudiants et jeunes diplômés qui veulent se lancer.

Erreurs et apprentissages

1) Full Time VS. Part Time co-founders

Je pense que la première erreur qu’on ai faite est celle de l’association. Entendons-nous bien, pas les hommes, mais la forme. Une start-up qui démarre avec 2 co-fondateurs à 100% et 2 autres à 50%, ça ne fonctionne pas. On a eu beau tous être d’accord avec ça au départ, poser des règles strictes en conséquence pour que tout se passe bien, répartir le capital de la société en fonction, ce format crée des déséquilibres d’intérêts, il ralentit les process et enlève son agilité à la start-up: tout l’inverse de ce qu’elle doit être. On a fait cette erreur ensemble, on a essayé en connaissance de cause, mais il faut s’y résoudre, ça ne fonctionne pas.

2) You don’t need help, you should focus on earning money

Les concours, les subventions, les événements… On a passé des jours et des soirées à remplir des dossiers de candidature, de la paperasse, gratter des votes à nos potes. On s’est aussi beaucoup appuyé sur nos réseaux: amis, écoles, familles… On a gagné des prix, de l’argent, de l’aide. Certes. On ne s’en rendait pas compte, mais c’était autant de temps à ne pas améliorer notre produit, travailler notre acquisition, aller chercher de nouveaux clients… La vérité, c’est qu’on aurait dû s’enfermer et charbonner. Mais effectivement, c’était plus agréable de passer la journée à se raconter dans des formulaires, échanger des cartes de visite dans des événements, rencontrer du monde, boire du champagne et se faire féliciter… Tout ça n’apportait aucune valeur réelle à l’entreprise, ou tout du moins une fumée de ROI.

3) Build a REAL Minimum Viable Product

Regardez la photo au dessus. Vous avez l’erreur qu’on a faite. On nous a dit qu’il fallait faire un MVP et chercher notre preuve de concept. Alors on l’a fait, pour le faire, et mal. J’ai compris aujourd’hui ce qu’est et à quoi sert un MVP. Je ne m’y reprendrai plus.

Note: un MVP, c’est le GIF juste en dessous: une fonctionnalité. Souvent fake. Son seul objectif est de confirmer rapidement votre hypothèse que le marché a besoin de votre produit. Si des clients payent pour cette fonctionnalité, c’est gagné. Sinon, retournez bosser.

4) Pôle Emploi, 1er financeur des entrepreneurs

S’il y a quelques chose que j’ai appris cette année, c’est que la France est un terreau entrepreneurial formidable. Le monde nous envie par exemple Pôle Emploi, une exception française. Avec une rupture conventionnelle, un salarié peut bénéficier pendant 2 ans (maximum) de 70% de son salaire passé. 2 ans pour développer son projet sans sortir d’argent pour se payer. Nous, avec 1 an d’alternance derrière nous, on a eu le droit à 1 an d’allocations chômage. Et très rapidement, on en est arrivé à bout. Là, tu te rends compte que tout le monde cherche une nouvelle source de revenu: missions freelances, side projects… Un tas de choses qui prennent de plus en plus de temps. Plus personne ne travaille assez sur le projet initial. Tout le monde est dé-focus. On était fini.

Illustration de «La distorsion de réalité des entrepreneurs». J’écrirai plus tard à ce sujet.

5) Comprendre son marché et identifier ses facteurs clés de réussite

S’il y a un moment où j’ai regretté d’avoir été un fumiste talentueux tout ma scolarité, c’est bien aujourd’hui. Là, je me rends compte qu’on a fait une erreur de débutant, que nos profs nous répétaient. Dans le secteur de l’emploi et plus particulièrement sur le marché du recrutement des 18–25 ans, même si l’or que tout le monde s’arrache sont les candidats dits «young talents», les rois sont les employeurs qui paient les employés et paient aussi les annonces d’offre d’emploi que vous retrouvez sur Monster, Indeed, etc. Nous, on a entièrement conçu notre produit autour des candidats, en s’intéressant beaucoup trop tard aux employeurs. On voulait certes inverser un modèle, changer les codes, blablabla, ce que vous voulez: c’était les entreprises qui allaient nous payer. On les a trop longtemps négligées. Et puis, partons de l’hypothèse qu’on était sur la bonne voie, qu’il est possible d’inverser le modèle du recrutement classique pour que ce soit à l’avenir les entreprises qui chassent les candidats sans jamais avoir à poster d’annonce. On était donc un produit «consumer» (BtoC) avec un seul objectif: créer le meilleur produit qui existe pour les candidats, et atteindre notre masse critique d’utilisateurs actifs. Or, sans Développeur Web dans l‘équipe, impossible de résoudre les bugs au quotidien, améliorer le produit perpétuellement, mettre en place une stratégie de growth digne de ce nom. On externalisait notre facteur clé de succès N°1, et il ne faut pas.

6) De l’art de travailler avec des freelances

Règle N°1: si tu payes bien les gens, tu recevras en retour un travail de qualité, livré en temps et en heures.

En tant que start-up, on a tendance à rogner partout, négocier ce qui n’est plus négociable. A tel point qu’on a failli se faire planter après 4 mois de travail par le freelance qui développait notre V.1. Sa sortie a pris 4 mois de retard aussi.

Règle N°2: faire confiance à son instinct sur le recrutement.

Parce qu’on en a rencontré, des développeurs web freelances. Et forcément, on s’est convaincu de prendre le moins cher, qui disait oui à tout, alors qu’on matchait bien avec un autre, un peu plus cher, qui semblait plus nous challenger. C’était trop tard quand on s’en est rendu compte.

7) Le niveau d’exigence des start-ups en 2017

Il y a une chose dont il faut être conscient lorsqu’on lance une start-up en 2017: le niveau d’exigence a changé. La compétition est aujourd’hui démultipliée, mais aussi et surtout internationale! Plus que se battre contre des start-up concurrentes françaises, vous vous battez contre des start-up concurrentes allemandes, anglaises, américaines… Il y a aussi les grands groupes. Et puis les start-up lancées par des grands groupes. La concurrence n’a jamais été aussi nombreuse (et c’est une excellente chose).

Le marché est aussi beaucoup plus mature: documentation, théories, techniques, réseaux, investisseurs… L’accès à l’information et aux ressources n’a jamais été autant facilité, et ne laisse la place qu’à l’excellence si on souhaite survivre. Il n’y a que très peu d’élus, ça tout le monde le sait (en moyenne 8 à 9 start-ups sur 10 échouent sous 3 ans). Mais le niveau de travail, de talent, de réseau et de perfection dans l’exécution qui est aujourd’hui demandé est de plus en plus élevé. Il faut juste en avoir conscience et être prêt à faire les sacrifices en conséquence.

8) Beachhead Marketing Strategy: une erreur de débutant

Une start-up, au démarrage, plus que croître de façon permanente, ça ne doit faire qu’une et une seule chose. Pas 1000. Et ça doit le faire parfaitement, si possible.

Ca peut paraître totalement contre-intuitif lorsqu’on regarde les entreprises qui nous entourent, car elles font toutes 1001 choses, ont 1001 pôles, mais au commencement, une start-up doit se concentrer sur une proposition de valeur, et tenter d’y répondre du mieux possible.

A ses débuts, Amazon ne vendait que des livres. C’est comme ça que Jeff Bezos, son fondateur, a appris le e-commerce. Une fois cette fonction optimisée, c’est là qu’il a choisi de se développer.

Nous, on a voulu faire tous les contrats de travail (stage, CDI, freelance…) et tous les secteurs d’activité. C’était une (grossière) erreur. Maintenant on le sait.

9) Ah oui, une dernière pour la route ;)

Il faut l’admettre: on s’est même trompé sur la base de l’idée du projet. On était tellement amoureux de celle-ci qu’on a persévéré même quand des grands noms de l’écosystème Tech européen nous ont mis la réalité du marché en face. Le système de profils et d’annonces de recherche de job ne marche que pour les freelances et les jobs ponctuels. Explication: un freelance qui dit qu’il propose ses services pour telle ou telle compétence, cela vaut pour toute sa vie, au minimum quelques années, car il possédera longtemps cette compétence. Pour des futurs employés qui recherchent un stage ou un CDI, les annonces sont éphémères. On s’est rendu compte trop tard que nos utilisateurs inscrits étaient hyper-volatiles: s’ils trouvaient un emploi salarié via notre plateforme, on ne les revoyait plus. S’ils trouvaient un emploi salarié hors de notre plateforme, ils ne nous le disaient même pas et on passait pour des cons auprès des employeurs, nos clients.

Bref, essayez de ne pas tomber amoureux de votre idée. Préférez les bons chiffres (CA, nombre de clients, taux de croissance de votre metric phare…).

Evidemment, il y a plein de choses que l’on a bien faites : créer une marque forte qu’on voulait plus «mouvement» que «entreprise», nous créer un univers iconographique propre (Shoutout Maxime Zéphir, designer de talent, sur ce point), créer une communauté très engagée, au soutien sans faille (Merci encore). On a aussi eu l’occasion d’étudier et tester trois modèles économiques (prix unitaire, commission, abonnement). Un grand apprentissage de mon côté. A ce sujet, je recommande à ceux que ça intéresse ce court article sur l’évolution du business model de Thumbtack(StarOfService en Europe): http://bit.ly/2v42zpI

Et si c’était à refaire?

1000 fois.

Je crois être de ceux qui n’apprennent que par la pratique. Donc autant faire un maximum d’erreurs et le plus rapidement possible.

A la place d’un Master en école, je m’étais donné 2 ans pour entreprendre et découvrir un maximum de choses. J’ai rarement autant appris que cette année, sur moi, le business, l’entrepreneuriat, les gens, et j’ai encore 1 an devant moi pour découvrir d’autres choses. Alors si tu es étudiant comme je l’étais et que tu hésites: FONCE! Tu as cette chance qui n’arrive qu’une seule fois dans la vie d’avoir normalement quelques années devant toi avec très peu de risques: avec un peu de chance, tes parents te soutiennent encore financièrement, tu n’as pas d’enfants, pas de prêt immobilier à rembourser ou de loyer à payer. Bref, tu as quelques années pour expérimenter, découvrir et peut-être réussir. Réfléchis-y.

Et maintenant?

Depuis quelques mois, j’ai découvert qu’un site de niche que j’avais lancé il y a 1 an bénéficie d’un excellent SEO et qu’en pivotant d’un modèle d’agence à celui de marketplace, on pouvait en faire un joli truc. Je vais le développer et lancer dans les prochains jours deux plateformes qui viendront compléter l’offre événementielle de ce premier site.

Et puis, je vais entreprendre deux choses que je repousse depuis longtemps:

  1. JE VAIS APPRENDRE À CODER (see you Le Wagon!)
  2. JE VAIS CONTINUER A ÉCRIRE SUR CE BLOG (sur pleins de sujets qui me passionnent: l’entrepreneuriat, les start-ups, la croissance, la Tech, le webmarketing… Je pense que ça peut intéresser du monde, et que ça servira.)

Cheers,

PS : du love, no regret et merci encore à Maxime Zéphir, Adams Salahou et Célia Yachachen pour ces 11 mois d’apprentissage et de kiff.

Le contributeur:

Maxime Blondel est le cofondateur de TheYoungEconomy et de AnimationEvenement.com.

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22 commentaires

  1. Super article ! Merci pour ces conseils !
    Moi qui me lance en autoentreprenariat j’ai beaucoup à apprendre, des succès comme des échecs !
    Je te souhaite de réussir ta prochaine tentative ! Et heureuse de voir que tu restes motivé malgré ce « j’aurais pu mieux faire ».
    A bientôt,
    Aurélie de Plume d’Auré
    http://www.plumedaure.com

  2. « Une start-up qui démarre avec 2 co-fondateurs à 100% et 2 autres à 50%, ça ne fonctionne pas.  »

    Ben non… ça fait 200% !

  3. Merci Maxime,
    je suis d’autant plus en phase avec ta synthèse qu’elle pourrait être celle de mon livre à sortir ‘Startup Mode d’emploi » en nov aux editions Kawa. pas de l’auto promo (la couverture n’est même pas prête) mais ta synthèse est celle que je vis tous les jours depuis 15 ans que j’accompagne des startups…dommage qu’on ne se soit pas rencontrés avant (ce qui ne change rien, tu ne m’aurais pas écouté ;-))
    ready for a next trip ? sûre.

  4. Ah les start-up, ça me fait toujours penser à Nabila « Allô ! Tu es étudiant et t’as pas ta start-up ?».
    Quand je lis le point 2, « La vérité, c’est qu’on aurait dû s’enfermer et charbonner. Mais effectivement, c’était plus agréable de passer la journée à se raconter dans des formulaires, échanger des cartes de visite dans des événements, rencontrer du monde, boire du champagne et se faire féliciter… Tout ça n’apportait aucune valeur réelle à l’entreprise, ou tout du moins une fumée de ROI. » J’avoue, j’ai souri… C’est tellement vrai.
    Start-up… Ne devrait on pas parler plutôt d’entreprise? le terme est tout de même plus approprié non ? Mais peut-être que le mot entreprise fait plus peur qu’au mot « start up ». Avec une start up, on a l’impression d’être dans un jeu de rôles.
    N’oubliez pas qu’à 22 ou même à 45 ans, monter une « start-up », c’est surtout rentable pour faire mousser ceux qui offrent le champagne. Ceux chez qui, politiquement parlant, le petit encart dans la presse sera parfaitement valorisé. Quant au startupeur, j’ai bien peur qu’il joue très souvent le rôle de François Pignon dans «le diner de cons »…
    Pour reprendre le votre point 4, pôle emploi est effectivement un super financeur de start-up . Au moins, lorsque les gens bossent (ou boivent du champagne), ils ne sont plus comptabilisé comme demandeur. Ça fait baisser les chiffres et c’est bon pour le moral. Mais il ne faut dénigrer cette possibilité que notre pays nous offre sur un plateau d’argent : beaucoup d’entreprises pérennes se sont créées grâce à cela, donc un grand merci à pôle emploi et au gouvernement de ne pas avoir changé cela.
    Le point 6 et l’incompétence du sous-traitant… Là, j’ai été titillé ! Un sous traitant, un freelance, une entreprise à qui on confie un projet à réaliser sont en général, comptants dans leurs domaines, sont installés depuis longtemps et professionnels (à moins qu’ils soient aussi en mode startup). Il ne faut pas oublier que c’est au client de spécifier correctement ce qu’il veut, pas au sous traitant… Se cacher derrière le sacro-saint devoir de conseils ou de ses propres incohérences en tant que donneur d’ordre est une erreur ! Il est illusoire de penser que le sous-traitant est responsable de tout !
    « En tant que start-up, on a tendance à rogner partout, négocier ce qui n’est plus négociable » Le planning et le budget ont-ils été négociés de la sorte ? Si oui, vous avez eu ce que vous avez payé. Garbage In – Garbage Out !
    A mon avis votre première erreur a été, « alors qu’étudiants en Licence pro Marketing Digital & E-commerce à l’IUT Paris Descartes », vous avez décidé d’arrêter vos études. Peut-être pour l’attrait de l’argent facile ? « On remporte 10 000 euros devant un jury composé de Maurice Levy (Publicis), Jamel Debbouze et Vincent Bolloré (Havas) ». Quelle belle mousse…
    Malheureusement, votre analyse de la situation est très bonne et je conçois que cela n’a pas du être facile à publier à la vue de tous. J’aime beaucoup vos nouvelles résolutions : « 1-JE VAIS APPRENDRE À CODER et 2- JE VAIS CONTINUER A ÉCRIRE SUR CE BLOG ». Je vous tire mon chapeaux bas et vous félicite pour votre discernement (même si je peux être en désaccord à la marge avec certains des points que vous évoquez).
    Pour tous les autres startupeurs en herbe, arrêtez d’écouter les flagorneurs ! Monter une entreprise n’est pas facile, ce n’est pas immédiat et 8 à 9 fois sur 10, ça ne rapporte rien !
    Continuez et terminez vos études !!! Vous avez une idée ? C’est bien, elle serait toujours bonne dans 2 ans et vous serez mieux armé pour la mettre sur le marché !
    Profitez de vos écoles pour valider le concept lors de projets étudiants, avec l’aide de vos profs ! « S’il y a un moment où j’ai regretté d’avoir été un fumiste talentueux tout ma scolarité, c’est bien aujourd’hui. Là, je me rends compte qu’on a fait une erreur de débutant, que nos profs nous répétaient. »
    Maitrisez ce que vous voulez faire : si vous voulez optimiser votre ROI il vaut mieux apprendre à coder avant de vous lancer dans le développement d’une plateforme logicielle. C’est du bon sens.
    Je ne connaissais pas Maxime Blondel avant de lire ce post. Je trouve très courageux ce qu’il a écrit et j’espère vivement qu’à la lecture de ce blog, les chants des sirènes retentiront moins aux oreilles des futurs entrepreneurs. Écoutez les conseils de ceux qui n’ont rien à vous vendre et demandez-vous pourquoi ceux qui gagneront à votre discours vous en prêchent.

    1. Bonjour Gaëtan,

      Merci pour vos commentaires. Même si je suis d’accord avec pas mal d’entre eux, je vous assure que notre 1ère erreur n’a pas été d’arrêter nos études (pas pour l’attrait de l’argent facile d’ailleurs) :

      1) Je réitère : arrêter mes études à Bac+3 pour entreprendre est l’une des meilleures décisions que j’ai prise à ce jour.
      2) On ne voyait aucun gain facile ou rapide à se faire en lançant notre start-up. On savait que ça allait être très difficile. On savait que c’était un gros risque personnel. On avait juste une idée, une équipe, une émulation et on voulait tenter quelque chose, tout simplement. :)

      Au plaisir d’échanger avec vous à ce sujet,

  5. Très intéressant comme retour Maxime et passionnant de voir tous les rouages qui malheureusement ne vous ont pas permis d’en faire un succès ! Cela permet de se remettre aussi en question… Bonne continuation !

  6. Bravo pour votre article et le partage de ces best pratices de ce qu’il faut éviter.
    Longue vie à la nouvelle activité

  7. Le problème, aussi, c’est que beaucoup de jeunes entrepreneurs sont bercés d’illusions. Pour caricaturer un peu, ils ont regardé the social network 10 fois et ne rêvent que d’une chose : faire fortune le plus vite possible

    1. Ca n’était pas notre cas. ;) Il suffit de lire l’article pour se rendre compte qu’on était très terre à terre. On était conscient des risques qu’on prenait, de la difficulté de la chose, mais on avait une idée, une équipe, une ambition et une émulation. On a juste voulu tenter quelque chose, entreprendre, prendre des risques. En écrivant cet article, j’ai simplement voulu rappeler certains faits (8 à 9 start-ups sur 10 échouent, etc.), car je me suis rendu compte qu’il y avait autour de moi (amis, famille…), beaucoup qui ignoraient cette réalité.

      Au plaisir d’échanger avec vous à ce sujet,

  8. Mon commentaire a été modéré, elle est belle la liberté d’expression… Et ça se prétend moderne ? ^^

  9. Attention de ne pas faire du fail une preuve marketing…

    Effectivement, se mettre au code est une bonne idée, c’est Zuckerberg qui a inventé Facebook et pas les frères Winkelvoss ;)

    Dernière chose, avoir un apple et prendre des cours au Wagon cela suffit pour être tendance mais par respect pour les entrepreneurs qui ont mouillé la chemise et ont réussi, il ne faudrait pas cantonner ces gens méritant à cette image d’épinal…

    Bon courage pour la suite en espérant que le prochain article sera « Comment j’ai monté une Licorne » et pas « Comment j’ai planté ma deuxième startup », ça sera un peut moins putaclick comme titre…

    PS : conscient du fait que ce comment est un peu « coup de pieds aux fesses » mais en tant qu' »entrepreneur », je ne souhaite pas que ce titre s’associe à celui de « clown ».

    >>> IMPORTANT : Si vous écoutez ces conseils, je vous souhaite sincèrement la réussite dans vos projets, UNE BELLE REUSSITE. <<<

    1. Bonjour Eric,

      Tout d’abord merci pour votre commentaire. Ma réponse juste en dessous :

      1) Oui, le titre est délibérément putaclic. L’objectif assumé était qu’un maximum d’étudiants et jeunes diplômés cliquent sur l’article, pour je l’espère découvrir un contenu bien plus qualitatif. Plus qu’informer nos proches concernant l’arrêt de notre activité, j’ai choisi d’écrire ce post car j’ai réalisé qu’autour de moi, beaucoup ignoraient la réalité de l’entrepreneuriat et des start-ups (8 à 9 start-ups sur 10 échouent, etc.).

      2) Je ne fais pas Le Wagon parce que c’est « hype ». Je fais Le Wagon parce que je crois énormément en leur formation, leur modèle, leur communauté, et que je pense qu’elle pourra à l’avenir me permettre de mieux comprendre/manager/accompagner des développeurs/CTO. Je pense que c’est utile à toute personne souhaitant travailler dans la Tech ou monter des entreprises dans ce secteur.

      Merci pour vos encouragements,

  10. Super article, hyper instructif ! Je trouve la démarche d’écrire ici courageuse et authentique, je te souhaite de la réussite dans tes nouveaux projets!

  11. Bonjour,

    Pour paraphraser quelqu’un que j’ai entendu récemment, si on basait la valeur sur le concept d’économie de la « connaissance », on voit bien qu’ayant appris de votre expérience, vous avez plus gagné que vous n’avez perdu :)

    Vous avez compris que la seule réalité qui vaille est celle du marché. Il faut aller là où la demande (bankable) se trouve. Il faut « pivoter » si c’est nécessaire, en se conformant à la demande (ou en la créant si le potentiel latent est puissant). Et justement, l’oxygène d’une entreprise c’est son cash. Si vous n’en avez plus vous êtes mort, et ceux qui en fournissent à long terme ce ne sont pas les financeurs (business angels, dotations, fonds persos etc…) mais ce sont les clients. Un MVP permet de savoir si vous allez avoir des clients, et donc si vous allez avoir de l’air dans vos poumons. C’est important de s’en rendre vite compte.

    Pour ma part, il y a 8 ans je me suis lancé avec un produit de marketing digital plutôt novateur. Huit mois après j’ai du pivoter car peu d’entreprises étaient intéressées par mon produit, mais tout le monde voulait un site internet. J’ai donc monté petit à petit une (plus classique) agence web, elle emploie aujourd’hui 5 personnes.
    L’avantage c’est que l’ayant construit « sur demande », elle a tout naturellement trouvé ses clients.
    L’ironie c’est que fort de cette entreprise, que je n’avais pas initialement pensée moi même, mais auquel le marché m’avait conduit, j’ai pu maintenant atteindre certaines catégories de clients…. qui me commandent mon produit initial. Le marché est désormais plus mûr et l’assise de la boîte lui permet de toucher les clients auquel le produit initial était plus adapté..
    Bref la boucle est bouclée et on vogue dans le sens de la demande (de ceux qui nous payent, cela va de soi ;) )

    Bonne chance dans votre prochaine aventure. Avec votre pragmatisme accru, je ne doute pas que la « chance » vous sourira désormais :)

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