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Plus de 200 labels se retirent de Spotify

Hier, le distributeur ST holdings qui regroupe près de 240 labels indépendants a fait savoir via un communiqué qu’il retirait tout son catalogue de la plateforme de streaming musical.

Le groupe justifie cette décision par les termes suivants : «Bien que ces services permettent de promouvoir notre musique à des millions de personnes, nous avons peur qu’ils ne cannibalisent les revenus des ventes digitales traditionnelles»

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Le communiqué poursuit :  » En tant que distributeur, nous devons faire ce qui est le mieux pour nos labels. La majorité d’entre eux ne veulent plus que leur musique soit disponible sur des sites comme Spotify. Ces services de streaming rapportent peu d’argent et ont un effet néfaste sur les ventes. En outre, les labels ont le sentiment que leur musique perd de leur spécificité en étant exploitées comme une simple marchandise. Citant l’un de nos labels : « Gardons notre musique spéciale, fuck Spotify »

Le distributeur argumente en outre ce retrait par les résultats d’une étude, réalisée par NPD Group et NARM, qui montreraient qu’un abonnement à Spotify engendrerait une chute des achats de titres et d’albums auprès de ces adeptes.

Pour l’heure la direction de Spotify n’a fait aucun commentaire sur ce retrait. La plateforme de streaming musical a récemment développé son service en Belgique, en Autriche et en Suisse.

MAJ. Réaction de Spotify:

« We have strong support from the music industry, and of course respect the decision of any artist who chooses not to have their music on Spotify for whatever reason. We do however hope that they will change their minds, as the Spotify model is adding, and will continue to add, huge value to the music industry. Right now we have already convinced millions of consumers to pay for music again, to move away from downloading illegally and therefore generate real revenue for the music business.

Apple-style-span » style= »font-family: arial, helvetica, sans-serif; »>In addition, ‘revenue per stream’ totally misses the point when considering the value generated by Spotify. The relevant metrics are: 1) how many people are being monetized by Spotify; 2) who these people are (usually young people previously on pirate services which generate nothing for artists and rightsholders); and 3) how much revenue per user Spotify generates for rightsholders.  

Artists can – and do – receive very substantial revenues from Spotify, and as Spotify grows, these revenue streams will naturally continue to grow. Spotify is now the second single largest source of digital music revenue for labels in Europe (IFPI, April 2011) and we’ve driven more than $150 million of revenue to rights holders (ie whoever owns the music, be it artists, publishers or labels) since our launch three years ago.”

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7 commentaires

  1. Quand le vent du changement souffle, certains construisent des murs, d’autres des moulins à vent.
    « L’industrie » de la musique préfère mourir que de prendre au rebond les nouveaux usages.
    Tant pis pour eux.

  2. Ce distributeur n’a rien compris, il est en retard, si il crois que parce que les consomateurs n’aurons pas son catalogue sur spotify, ils vont acheter l’album désiré, il se trompe. Le streaming est la nouvelle manière d’écouter la musique et st HOLDings finira bien par remettre sont catalogue de labels sur spotify ou autre.

  3. Marrant les études montrant que le piratage augmentait les ventes n’ont pas empêché les majors des continuer d’attaquer les sites en question…
    Ils s’enterrent eux-même, a moins qu’ils ne compte sur leur lobbying à 100million de dollars…

  4. « En outre, les labels ont le sentiment que leur musique perd de leur spécificité en étant exploitées comme une simple marchandise. »

    Alors ça, ça c’est juste de la pure connerie. De quelle spécificité on parle au juste ?

  5. Même si le modèle est imparfait (les reversements sont insuffisants), on ne pourra pas revenir en arrière et forcer les gens à acheter s’ils ne veulent pas.

    En attendant les labels sont dans une logique de survie et ils sont forcés à faire leurs calculs sur le court et moyen terme, donc ils ont sans doute raison de faire machine arrière pour l’instant. Peut-être que ces nouveaux géants de la distribution devraient les soutenir plutôt que le imposer des conditions qu’il ne peuvent pas accepter.

    En revanche, il ne serait ni réaliste, ni juste de vouloir tuer ces modèles dans l’oeuf: des centaines d’albums sont découverts sur ces services chaque jour. La majorité des citoyens n’achète de toute façon en moyenne que quelque CDs par an (même pas 10) ; ce n’est pas nouveau. Il faut juste que le modèle génère des revenus par client au moins égaux à cette moyenne et que les reversements soient équitablement répartis. Aujourd’hui ils ne le sont pas parce que le marché est dans un tel bouleversement que bien malin celui qui peut affirmer sur quelle base on peut calculer un modèle économique équitable pour chacun.

    Les reversements sont également insuffisants car répartis entre de nombreux modèles de consommation. La dispersion créée un marché opaque et ces modèles de streaming sont plus tournés vers les investisseurs que les fournisseurs de contenus (distributeurs, labels et artistes) … Le métier est devenu un casse-tête hallucinant.

    Longtemps un opposant à ce modèle que j’assimilais à la légalisation du piratage, j’ai changé d’avis parce que je me rend contre que sans des modèles 100% « user oriented », point de salut et que je vois bien que les playlistes qui s’échangent, dynamisées par les réseaux sociaux font réellement découvrir des musiques faites par des artistes qui n’ont pas les moyens de jouer dans la court des labels qui font du marketing. Je considère que ces services apportent un grand bol d’air frais aux échanges et à la diversité musicale.

    Une dernière chose: le service est fantastique et en le pratiquant, on se réalise rapidement que les piles de CD et même les collections de mp3 deviennent complètement désuètes. Je ne vois que le vinyl pour apporter une réelle valeur ajoutée en terme d’écoute (le fameux grain) et de toucher (comme le livre). Cette valeurs ajoutée de qualité va de paire avec la rareté, alors oui certaines productions ont plus leur place sur un marché plus artisanal et haut de gamme tel que celui du vinyle.
    Même ça un jour ça peut changer un jour, avec les tablettes et des matières qui vont se rapprocher de plus en plus du papier.

    Bref, amateurs ou pros, on na pas fini de se creuser le ciboulot

    Christophe Le Breton (IODA France & Deutschland)

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