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Qomon lève 5,5 millions d’euros pour piloter la mobilisation citoyenne

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Porter des tracts dans un quartier, organiser une réunion publique, lancer une pétition, collecter des dons et relancer les volontaires, autant de tâches simples en apparence, mais qui deviennent rapidement chaotiques à grande échelle. La startup française Qomon a décidé d’en faire une affaire d’ingénierie logicielle avec sa plateforme, utilisée aujourd’hui par plus de 600 organisations dans 60 pays, elle centralise toute la chaîne de mobilisation : coordination, engagement, financement, analyse.

Une app pour les bénévoles, un cockpit pour les équipes

Le fonctionnement est simple, l’association, parti politique, ONG configure sa campagne sur la plateforme (cause, zone d’action, objectif). Qomon génère une interface publique : porte-à-porte, réunion, pétition, relais social, les soutiens choisissent une action depuis leur smartphone. L’application les géolocalise, assigne une mission, et permet de remonter des informations terrain (interactions, difficultés, retours). Du côté des équipes centrales, un tableau de bord suit l’activité par zone, par profil et dans le temps.

Tout sauf un simple CRM

Qomon ne se contente pas d’être un outil de gestion de contact amélioré mais fournit une solution complète de mobilisation :

  • Coordination terrain : missions, tournées, actions de groupe.
  • CRM centralisé : contacts, historique d’engagement, tags personnalisés.
  • Suivi d’impact individuel : chaque volontaire visualise son implication (heures données, actions menées).
  • Reporting IA (en bêta) : requêtes en langage naturel, type « Où avons-nous perdu le plus de bénévoles ? »
  • Collecte de dons intégrée : campagnes associées à des profils, et bientôt levée pair-à-pair par les bénévoles eux-mêmes.

Une solution pensée pour les partis politiques

Pendant les élections américaines de mi-mandat, plusieurs groupes de soutien à Kamala Harris ont utilisé Qomon pour mobiliser leurs volontaires, repérage des quartiers prioritaires, distribution des tournées sur l’application, suivi des actions en temps réel. De l’autre côté de l’échiquier, des équipes liées à Robert F. Kennedy Jr., aujourd’hui allié de Donald Trump, s’en servent également. Même outil, objectifs opposés, c’est là que Qomon creuse son sillon en fournissant une infrastructure agnostique, indépendante des plateformes sociales, pour que chaque organisation garde la main sur son terrain.

Des collectivités à la recherche d’un lien direct avec leurs citoyens

Certaines mairies ou régions utilisent Qomon pour piloter budgets participatifs, concertations, ou mobilisations environnementales. La plateforme cartographie les zones engagées, relance les habitants qui ont signé mais n’ont pas encore participé, et permet de documenter chaque action.

Côté ONG, transformer les sympathisants en relais actifs

Une ONG qui organise une campagne de vaccination dans des zones peu connectées peut :

  1. Créer les actions terrain (canvassing, événement mobile).
  2. Recruter des bénévoles par canal direct (mail, lien unique, QR code).
  3. Assigner des rôles selon la localisation, le profil, ou l’historique.
  4. Suivre la remontée d’infos depuis l’appli : nombre de personnes touchées, problèmes rencontrés, nouveaux volontaires.
  5. Relancer automatiquement les personnes inactives ou enclencher une collecte auprès des plus actifs.

Une levée pour renforcer les briques financières et l’IA

Fondée en 2020 par Florent Barre et Jean-Baptiste Daniel, Qomon est basée à Paris et Washington DC. Elle vient de lever 5,5 millions d’euros auprès de Asterion Ventures, Ternel et Good Only Ventures, trois fonds à impact. Ce financement permettra de :

  • déployer un assistant IA de pilotage pour automatiser l’analyse des campagnes ;
  • lancer en bêta un module de paiement intégré pour les dons, avec personnalisation des campagnes par bénévole ;
  • renforcer l’implantation européenne, notamment auprès des ONG, syndicats et mouvements citoyens locaux.

 

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