[Application] Comment Lalilala surfe sur les succès Song Pop et Draw Something
«Nous sommes un peu le Draw Something de la chanson». Voilà comment se définissent Kévin Baës, Romain Sion et Sébastien Deloor, les fondateurs de l’agence lilloise Appiway, éditrice de l’application iPhone Lalilala.
Plus qu’une sorte de « Sing Something », l’application développée à l’occasion du week-end Bemyapp spécial Deezer se présente comme un mix de Draw Something et de l’application Song Pop, imaginée par le français Mathieu Nouzareth, installé à New York.
Mêlant karaoké et blind test, l’application Lalilala propose des battles de chansons à ses utilisateurs. Concrètement, une fois inscrit sur l’application via Facebook Connect, le mobinaute doit défier un autre ami Facebook, ou un inconnu, de deviner la chanson qu’il fredonne. Comme sur Song Pop, l’utilisateur se voit d’abord proposer une série de playlists au sein desquelles plusieurs titres sont disponibles. Après les avoir écoutés, le joueur choisit un titre qu’il devra reproduire grâce à une fonction d’enregistrement. Le morceau peut ensuite être envoyé à l’adversaire qui aura la lourde tâche de deviner le titre de la chanson…
Outre les ressemblances graphiques qui rapprochent Song Pop et Lalilala (les Lillois reconnaissent s’être inspirés du design), les deux applications reposent toutes deux sur d’énormes bibliothèques musicales. Song Pop s’appuie ainsi sur les titres disponibles sur Itunes tandis que Lalilala a recours à l’API de Deezer et ses 18M de chansons. Des partenariats qui pourraient se révéler relativement fructueux pour les spécialistes de la musique online.
Cité dans La Tribune, Mathieu Nouzareth rappelle, par exemple, à quel point Song Pop draine un trafic très conséquent sur iTunes : « plus de 150.000 joueurs par jour ». De son côté, Deezer s’accorde, en premier lieu, une nette visibilité sur l’application Lalila. Les joueurs ont par ailleurs la possibilité, via des crédits virtuels, de défier leurs amis à partir de leurs propres playlists créer sur leur compte Deezer.
Sophie Samama, responsable de la communication chez Deezer, explique ainsi que la plateforme de streaming musical devrait multiplier ce type de partenariat à l’avenir. Depuis l’ouverture de « Open Deezer » deux autres applications ont déjà été développées sur le même principe : Edjing et Wallz. Une quatrième application après Lalilala devrait bientôt voir le jour. A l’image de Facebook, Deezer pourrait donc développer un véritable écosystème autour de son API et déployer ainsi une batterie d’interactions.
Si les applications Draw Something et Song Pop connaissent un véritable buzz auprès des mobinautes, la question reste en suspens pour Lalilala. En effet, le fait de devoir chanter devant son téléphone pourrait refroidir certains adeptes, qui s’adonnent souvent à ce genre de jeux lors de pauses au cours de la journée ou durant leurs trajets quotidiens. Romain Sion reste toutefois optimiste en estimant que le frein de la timidité pourra être dépassé et précise que depuis son lancement l’application a été téléchargée plus de 8 500 fois.
Décrite par Mark Zuckerberg, himself, comme l’application « la plus addictive et fun » du moment, Song Pop a pour sa part déjà dépassé le cap des 2,5M d’utilisateurs actifs quotidiens, d’après les chiffres d’AppData. Lancée en mai dernier, l’application du Frenchy semble donc connaître le même succès que Draw Something. En effet, rapidement rachetée par Zynga, l’application de dessin a, elle aussi, atteint rapidement des sommets. En l’espace de 7 semaines seulement ce véritable Pictionnary 2.0 a été téléchargé 37M de fois. A titre de comparaison, il a fallu seulement 9 jours pour Draw Something pour atteindre le million d’utilisateurs contre 9 mois pour Facebook.
En termes de rémunération, les deux applications ont largement opté pour un modèle Freemium où les joueurs doivent payer afin d’accéder à de nouvelles fonctionnalités. Song Pop s’appuie également sur un procédé d’affiliation via iTunes. Des choix qu’envisagent également de reprendre la start-up lilloise.
Plus largement, le lancement de l’application Lalilala, qu’elle soit à terme un succès ou non, souligne une véritable nouvelle tendance dédiée aux applications de social gaming dotées d’une forte dimension de défi. Ludique et simple d’utilisation, ces jeux sur mobile se révèlent terriblement addicitifs et ne touchent pas forcément des « gameurs » mais un public bien plus large où les femmes sont majoritairement présentes. Le prochain challenge est donc de réussir à faire perdurer cet engouement…
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