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Malgré les difficultés, la tech israélienne espère maintenir son cap

Par Jonah MANDEL / AFP

Malgré le ralentissement de la croissance mondiale et les craintes liées au mouvement de contestation interne qui secoue Israël depuis janvier, le secteur de la tech israélienne, moteur de l’économie du pays, reste optimiste pour ses perspectives à moyen terme.

La tech contribue à près de 18% du produit intérieur brut (PIB) israélien, représente 12% de l’emploi du pays, la moitié de ses exportations et un tiers des recettes fiscales de l’Etat, selon des chiffres officiels.

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En 2022, le nombre d’emplois dans le secteur a baissé pour la première fois depuis 2008, note un rapport publié mardi par l’Autorité israélienne de l’innovation (IIA) et le Start-Up Nation Policy Institute (SNPI), une ONG qui promeut l’innovation en Israël).

Selon ce document, la masse salariale a baissé de 0,2%.

Et à la fin du mois d’avril, près d’un tiers des entreprises israéliennes indiquaient avoir réduit les embauches, une sur quatre disant avoir tout bonnement arrêté de recruter, selon ce même rapport.

Pour l’IIA et la SNPI, une ONG promouvant l’innovation en Israël, l’inflation mondiale et les taux d’intérêts élevés sont à l’origine de cette situation.

Dror Bin, directeur de l’IIA estime que la « stagnation » des embauches n’a pas encore eu d’impact négatif sur le PIB ni sur les exportations, et qu’il s’agit pour l’heure plutôt d’une « préoccupation ».

Montagnes russes

Les manifestations massives qui s’opposent depuis janvier au projet de réforme judiciaire du gouvernement de Benjamin Netanyahu, et auxquelles ont participé des employés de la tech, ont fait craindre une baisse des investissements étrangers et un ralentissement de la croissance.

Le président israélien Isaac Herzog mène des négociations avec des représentants du gouvernement et de l’opposition afin d’arriver à un compromis.

Les premiers affirment que la réforme vise à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, qu’ils jugent politisée, tandis que les seconds parlent d’une menace pour la démocratie.

Aucune annonce n’a été faite concernant des négociations, et cette incertitude « est très mauvaise pour l’économie israélienne et la high-tech », d’après Uri Gabaï, président de la SNPI.

« Les investisseurs n’aiment pas l’incertitude, surtout au beau milieu d’un ralentissement mondial », a-t-il déclaré mardi lors de la présentation du nouveau rapport de l’Autorité de l’innovation et de la SNPI à Jaffa, près de Tel-Aviv.

« Il existe des indications positives selon lesquelles les montagnes russes (économiques et financières) dans le monde vont se calmer, ce qui nous ramènera à la stabilité », a-t-il affirmé.

« Je ne vois pas d’entreprises qui ont migré hors d’Israël » depuis le début du mouvement de contestation, l’un des plus importants de l’histoire d’Israël, a-t-il ajouté.

« Nous avons constaté que davantage d’entrepreneurs décident d’établir leur entité juridique hors d’Israël, mais que leurs activités y restent. »

Changer les priorités

« On voit clairement comment le ralentissement du marché pousse les entreprises à abandonner des projets et changer les priorités », souligne Gil Messing, de l’entreprise de cybersécurité Check Point Software, un des fleurons du secteur.

« Elles sont plus prudentes lorsqu’il est question de dépenses », ajoute-t-il, assurant néanmoins que son entreprise continue d’embaucher, plutôt que de réduire ses effectifs.

Directrice de Tsofen, une ONG qui pousse à l’embauche de membres de la minorité arabe d’Israël dans le secteur des hautes technologies, Maissam Jaljouli estime que sa communauté est en première ligne des fluctuations économiques.

En 2021, elle a aidé 500 Arabes à trouver un emploi dans la tech, mais seulement 300 en 2022 et moins de 60 depuis le début de l’année, dit-elle à l’AFP, notant que des dizaines avaient été licenciés.

« La crise se terminera un jour et nous devrons être prêts à ce moment-là, savoir quels emplois seront demandés et préparer les compétences » de chaque candidat, ajoute-t-elle.

M. Bin reste persuadé que les hautes technologies israéliennes, qui ont su s’adapter au fil des décennies dans les secteurs de l’agriculture et de l’environnement notamment, ne seront pas affectées à « moyen et long termes ».

Vantant un « écosystème très qualifié d’entrepreneurs, d’investisseurs et de chercheurs, qui peuvent apporter des solutions », il s’est dit « optimiste ».

Lors de crises précédentes, la tech israélienne est ressortie « plus forte qu’avant », a noté M. Bin. « J’espère et je crois que ce sera également le cas cette fois-ci. »

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