5 start-up françaises qui veulent bousculer le marché de l’immobilier
Depuis un an, les acteurs traditionnels du secteur immobilier – agences en tête – doivent composer avec une baisse générale (bien que timide) des prix, mais aussi avec un cadre légal qui impose de nouvelles obligations pour les propriétaires (loi ALUR). L'agence de notation Standard and Poor's prévoit même que les prix de la pierre en France devraient reculer de 3% cette année.
La tension sur le marché immobilier n'est pas une mauvaise nouvelle pour tout le monde. Plusieurs nouveaux acteurs, principalement des start-up, se lancent pour apporter leurs solutions. Revue de leurs stratégies.
Parce-qu'on n'a pas toujours les moyens de devenir propriétaire seul, Internet permet d'acheter à plusieurs. Plus précisément, il existe des plateformes de financement participatif dédiées à l'immobilier, comme Homunity. Pour intégrer un projet d'achat, la condition est de faire la preuve d'un apport minimal de 5 000 euros. Si le bien réuni la totalité des financements nécessaires, les particuliers ayant souhaité investir sont regroupés sous une SCI (société civile).
Les investisseurs peuvent passer par cette place de marché pour revendre leurs parts si ils le souhaitent. Surtout: ils n'ont pas besoin de se charger des formalités administratives et de la mise en location du bien. Homunity s'en occupe. Pour se rémunérer, l'entreprise perçoit une part de la commission versée par les acheteurs à l'une des agences partenaires, en tant qu’apporteur d’affaires. Elle reçoit également les honoraires de gestion des SCI créées.
En avril dernier, au bout de cinq mois d'existence, quatre biens avaient été achetés via la plateforme, a indiqué à Frenchweb l'un des cofondateurs de la start-up, Quentin Romet. Basée à Paris, la société a été fondée en septembre 2014 et le service lancé en fin d'année dernière.
Homunity est loin d'être la seule à avoir flairé le filon du crowdfunding immobilier en France. Il existe aussi Cobatisseurs.com, Crowd-immo.fr, Anaxago Immobilier qui propose d'investir à partir de 1 000 euros et la start-up toulousaine Lymo, qui propose elle aussi d'investir des tickets dès 1 000 euros et s'engage sur une rentabilité de 10% par an.
Angle d'attaque: mutualiser les apports.
Ikimo9 s'adresse aux particuliers souhaitant acheter un logement neuf sans intermédiaire, que ce soit pour une résidence principale ou à titre d'investissement. Cette start-up fondée à la Ciotat, près de Marseille, par Elisabeth Julien, édite un site de mise en relation entre particuliers et promoteurs souhaitant investir dans l'immobilier. Sur cette place de marché, ils peuvent prendre rendez-vous via le site et effectuer des recherches de biens par promoteur, par ville, par budget, par type de surface et en fonction de la date de livraison du bien.
Pour l'heure, les caractéristiques d'environ 5 000 logements neufs sont détaillés sur le site, bien que la couverture des zones géograhiques reste encore disparate. Créée en mai 2014, Ikimo9 a levé 120 000 euros auprès d’investisseurs privés pour se lancer.
Angle d'attaque: éviter la case agents immobiliers et conseillers en patrimoine.
Basée en Normandie, à Hérouville-Saint-Clair, cette start-up édite des petites annonces immobilières géolocalisées. «Tous les sites immobiliers proposent leurs biens à vendre ou à louer sous forme de liste, mais ne les situent pas géographiquement sur une carte. (…) Oùhabiter.com a développé un moteur intelligent qui analyse le texte des annonces. Lorsqu’il repère un quartier, le nom d’une rue, d’un monument ou encore d’une station de métro ou de bus dans le script, il positionne directement le bien en question sur une carte en plein écran. S’il n’y a aucun renseignement géographique, «il se positionne par défaut dans le centre-ville», expliquait le fondateur en juin 2014. Le site se rémunère grâce à des annonces premium et via la vente de leads qualifiés de vendeurs souhaitant confier leur projet à un agent immobilier (modèle d’intermédiateur).
Sur le même principe de la géolocalisation, il existe aussi GeoLocaux, qui cible uniquement les entreprises en recherche de locaux, et La Carte des Colocs (pour géolocaliser les colocs) et La Carte Immobilière qui cible l'activité des particuliers. Ce concept de géolocalisation rappelle celui appliqué par les sites américains Zillow et Trulia.
Angle d'attaque: En finir avec les longues listes d'annonces et passer aux cartes interactives.
En savoir plus : La start-up du jour: OuHabiter(.com), plate-forme de petites annonces immobilières géolocalisées
Demain, tout l'environnement sera connecté, même les maisons et les appartements. C'est à partir de ce constat qu'a été fondée en 2011 la start-up Intent Technologies. Basée à Lille, elle commercialise une infrastructure de services numériques pour objets connectés dans l’habitat et le bâtiment. Cela se présente sous la forme d'une plateforme open source alimentée par un réseau de capteurs, reliés à des « box». Les habitants et les professionnels du bâtiment peuvent ainsi consulter à tout moment les informations sur ce bien. L'objectif est de pouvoir réaliser des économies d'énergie et recevoir des alertes de dysfonctionnements des équipements (ventilation, chauffage, contrôles d’accès, ascenseurs…) en temps réel. Du coup, Intent Technologies cible les gestionnaires de parc immobilier résidentiel et les bailleurs sociaux.
Angle d'attaque: Faire l'audit des immeubles en temps réel.
Immodvisor est une plateforme d'avis entre particuliers sur les professionnels de l'immobilier, du bâtiment et de l'habitat. Installée au sein du «Hub Creatic» à Nantes, elle a été fondée en février 2014 par Jean-Philippe Emeriau. Celui-ci a basé son projet sur un constat dressé par l'Ifop en 2012: 70 % des Français considère que le secteur de l'immobilier est opaque. Pour plus de clarté, Immodvisor permet aux clients des agences, société de construction, de location, de recommander ou au contraire de mettre en garde au sujet d'une entreprise du secteur. Les avis peuvent intervenir pour de l'achat, de la location, de la rénovation, de la gestion de biens, etc. Pour garantir la fiabilité des avis, le site s'est engagé à respecter la récente norme Afnor Z74-501. Le site comporte aussi un annuaire des « meilleurs professionnels de l'immobilier ».
Le site est gratuit pour les particuliers et dégage un chiffre d'affaires en facturant une prestation aux professionnels souhaitant passer par le site pour développer leur relation clients, et donc échanger directement avec l'audience d'Immodvisor.com.
Angle d'attaque: Partager les expériences pour plus de transparence.
[initialement publié en mai 2015]
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On peut aussi noter la présence de iGestionlocative.com qui bouscule le marché de la gestion locative : la gestion locative en ligne est gratuite.
iGestionlocative.com c’est la gestion locative en ligne des biens immobiliers nouvelle génération. Les propriétaires bailleurs gèrent eux-même leurs locations en utilisant le logiciel cloud iGestionlocative. Celui-ci s’occupe de l’administratif : pas d’oubli, gain de
temps, le bailleur est assisté dans chaque étape de sa gestion locative.
En moins de 9 mois ce sont plus de 12.000 bailleurs qui se sont inscrits.
Et qu’en est-il de CompareAgences.com, qui veut en finir avec l’Immobilier à la Papa, et qui du coup digitalise la relation agent immobilier / Particulier, pour simplifier radicalement la manière de vendre son bien immobilier grâce au Big Data ?
Car après 2 ans, c’est une équipe de 12, 200 000 visiteurs uniques chaque mois, plus de mille agences immobilières partenaires dans toute la France, plusieurs dizaines de millions d’euros de volume d’affaires et des innovations en machine learning pour rendre le marché immobilier plus transparent !
il y a aussi Primaximmo.com qui recense uniquement les biens à vendre < à 150K€ en France. neuf et ancien, il y a plus de 80000 annonces à priori…ils ciblent les primo-accèdants, les personnes qui recherchent des résidences secondaires ou tout simplement l'investisseur locatif…