Avolta dresse le panorama des ICO en France
La semaine dernière, Jean-Pierre Landau, sous-gouverneur honoraire de la Banque de France, remettait son rapport sur les cryptomonnaies à Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances. Très attendu, le document met en lumière une position finalement plus souple que prévue sur les monnaies virtuelles. Alors qu’il comparait en 2014 le secteur à une tulipe moderne, en référence à la tulipomania, premier exemple connu de crise spéculative, au XVIIème siècle aux Pays-Bas, Jean-Pierre Landau adopte cette fois un ton plus adouci. «Malgré les interrogations qu’elles suscitent, il n’est pas proposé de réguler directement les cryptomonnaies. Ce n’est aujourd’hui ni souhaitable, ni nécessaire», est-il écrit dans le rapport.
Parmi les questions abordées dans cet ouvrage d’une centaine de pages, figure en bonne place celle des ICO. De plus en plus utilisées, les ICO (Initial Coin Offerings), c’est-à-dire des levées de fonds en cryptomonnaies, sont devenues des moyens faciles pour les entreprises du monde entier afin de lever des millions de dollars en l’espace de quelques minutes, à l’image de Telegram. Si ce mécanisme de financement est déjà très populaire en Asie et aux États-Unis, il commence à prendre de l’ampleur en France. Un essor auquel s’est intéressé la banque d’affaires Avolta Partners pour éclairer la mission dirigée par Jean-Pierre Landau.
Dans son Baromètre des ICO en France, Avolta Partners s’est ainsi attelé à dresser un état des lieux des levées de fonds en cryptomonnaies effectuées dans l’Hexagone. Entre 2014 et 2018, et essentiellement au cours de ces 18 derniers mois, la banque d’affaires a identifié 16 ICO domiciliées en France et possédant une équipe française, qui ont permis de récolter environ 130 millions de dollars, pour un peu moins de 340 millions de dollars de valeur réellement émise sur le marché.