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Néobanques et banques en ligne, incontournables mais pas encore rentables

AFP

Les néobanques et banques mobiles, comme celle que s’apprête à lancer cet été la Banque postale, se sont multipliées ces dernières années en France et voient leur clientèle gonfler rapidement, mais pour beaucoup, la rentabilité reste encore hypothétique.

Modèles variés et innovants

La Banque postale a dévoilé mardi les contours de sa banque en ligne, « Ma French Bank », qui sera lancée le 22 juillet. Cette offre s’ajoute à un marché dense de néobanques et établissements dématérialisés, qui ont pris leur essor depuis les années 2000 face aux transformations des banques de détail (révolutions des usages bancaires, durcissements législatifs sur les pratiques tarifaires, taux d’intérêt durablement bas). Ce microcosme est loin d’être homogène, entre des marques (Hello Bank) ou des produits (C-Zam) sans personnalité juridique, des néobanques étrangères présentes en France via le passeport européen (N26, Revolut) ou encore des filiales de groupes bancaires. 

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Selon des chiffres de l’ACPR, le superviseur bancaire français, jusqu’à 6,5% des Français étaient clients fin 2017 de néobanques ou banque mobiles, soit 4,4 millions de personnes. Les néobanques se sont distinguées en proposant l’ouverture de comptes en ligne en quelques minutes, la fourniture d’une carte de paiement en quelques jours, la possibilité de paramétrer sa carte bancaire via smartphone… Mais aussi en permettant de créer au sein d’un même compte courant différents paniers d’épargne ou de paiement dédiés à des dépenses spécifiques, par exemple des économies pour de futures vacances. Sous leur influence, de nouveaux services similaires se sont généralisés dans les banques traditionnelles.

Rentabilité compliquée

Sauf exceptions, « ces nouveaux acteurs ne sont pas parvenus à dégager des résultats positifs en 2017», relevait l’ACPR en octobre. Certains espèrent être bénéficiaires à fin 2020, mais « les incertitudes restent nombreuses quant à (leur) capacité à construire un modèle d’affaires rentable», relevait le superviseur. La multiplication de néobanques proposant de nombreuses prestations gratuites tire vers le bas les grilles tarifaires du secteur, compliquant encore l’équation pour les banques mobiles elles-mêmes. Alors qu’un Français sur trois, selon des estimations, possède plusieurs comptes, toutes s’efforcent de devenir la banque principale de leurs clients et d’ainsi couvrir la plupart de leurs besoins financiers, pour gonfler leurs recettes.

Les néobanques « fintech »

La néobanque allemande N26 revendique 2,3 millions de clients dont 600 000 en France où elle s’est lancée début 2017. Disponible dans 24 pays européens, elle avait fait sensation lors de son lancement en 2015 en proposant l’ouverture en quelques minutes d’un compte sur mobile. Revolut, lancée en 2015 à Londres par deux anciens banquiers d’investissement, propose de transférer de l’argent à l’étranger à un coût réduit, outre des outils de gestion des dépenses, budgétisation et d’épargne. Elle assure compter 4 millions de clients en Europe, dont 550 000 en France. Créée en 2013, la Britannique Monese affirme avoir dépassé début mai un million d’utilisateurs en Europe, dont 100 000 en France. Elle prévoit le lancement d’une offre aux entreprises.

Banques en ligne de grands groupes

Boursorama, filiale de Société Générale et pionnière dans la banque en ligne dès 2002, revendique 1,8 million de clients et prévoit de dépasser cette année le seuil des 2 millions. Fortuneo, fondé en 2000 et filiale de Crédit Mutuel Arkea, compte plus de 740 000 clients actifs en France, Belgique, Suisse et Luxembourg. Le Crédit Mutuel Alliance Fédérale est lui doté de sa filiale en ligne Monabanq. Le géant bancaire BNP Paribas a lancé Hello bank! en 2013: cette banque mobile sert désormais 3 millions de clients en Europe, dont quelque 400 000 clients en France. La néobanque Compte Nickel, que BNP avait racheté en 2017, a elle dépassé l’an dernier 1,1 million de comptes ouverts (+44% sur un an). BforBank, la banque en ligne lancée en 2009 par les Caisses régionales du Crédit Agricole, revendiquait 225 000 clients fin 2018. Lancée en 2017, EKO, l’offre d’entrée de gamme du Crédit agricole en ligne, a elle séduit près de 80 000 clients.

D’autres acteurs à l’affût

D’autres acteurs économiques se sont lancés: le distributeur Carrefour avec C-Zam en 2017 (plus de 150 000 clients revendiqués), mais surtout l’opérateur télécom Orange avec Orange Bank (248 000 clients fin 2018), qui s’appuie sur le réseau physique de ses boutiques.

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