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SoftBank va injecter 2 milliards de dollars de plus dans WeWork, au lieu des 16 milliards attendus

SoftBank revoit ses ambitions à la baisse pour WeWork. En effet, le conglomérat japonais envisage d’investir 2 milliards de dollars supplémentaires dans le géant du coworking, alors qu’il comptait dans un premier temps débloquer une enveloppe de 16 milliards de dollars pour la start-up américaine, selon le Financial Times.

Cette opération portera la valorisation de WeWork à 47 milliards de dollars, ce qui en ferait la quatrième licorne la mieux valorisée au monde, derrière le Chinois Toutiao (75 milliards de dollars) et les plateformes de VTC Uber et Didi Chuxing (72 et 56 milliards de dollars), mais devant Airbnb (29,3 milliards de dollars). SoftBank avait déjà investi 3 milliards de dollars supplémentaires dans WeWork en novembre dernier.

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Fin d’année 2018 difficile pour SoftBank et Masayoshi Son

Avec ce nouvel investissement, SoftBank aura injecté au total pas moins de 10,4 milliards de dollars dans WeWork en à peine deux ans. Un montant colossal qui aurait pu l’être encore davantage si le mastodonte nippon avait suivi les perspectives évoquées à l’automne dernier. Et pour cause, le Wall Street Journal a révélé en octobre 2018 que le groupe dirigé par Masayoshi Son avait entamé des discussions avec le spécialiste américain du coworking pour prendre une participation majoritaire, avec un investissement compris entre 15 et 20 milliards de dollars.

Début 2019, le ton ne semble plus aussi conciliant chez SoftBank quant à une telle opération, la faute notamment à un climat économique défavorable pour le géant japonais. En effet, le cours de SoftBank a chuté de 33% au cours des trois derniers mois et l’entrée en Bourse de sa filiale de téléphonie mobile, SoftBank Corp, en décembre a été laborieuse, malgré 23,5 milliards de dollars récoltés auprès des investisseurs dans le cadre de cette IPO. L’effondrement du cours de SoftBank et de sa filiale à la Bourse de Tokyo s’explique notamment par une panne générale de son réseau mobile survenue quelques jours avant l’introduction en Bourse de la division télécoms du conglomérat nippon, ainsi que par l’inquiétude des investisseurs concernant l’exposition de l’opérateur à l’équipementier chinois Huawei, soupçonné d’espionnage par les États-Unis et ses alliés.

De plus, Masayoshi Son, le patron de SoftBank, aurait été critiqué par plusieurs soutiens financiers de premier plan en Arabie saoudite et à Abu Dhabi, qui ne voyaient pas d’un bon oeil une opération avec un montant si élevé. Ces derniers sont les principaux contributeurs du Vision Fund du géant nippon, fonds technologique XXL de 93 milliards de dollars d’où proviennent une grande partie des 8,4 milliards de dollars déjà injectés par SoftBank dans la société américaine.

Le modèle économique de WeWork en question 

Dans ce contexte, la prise de contrôle de SoftBank dans WeWork s’est retrouvée compromise. Si la confiance du géant japonais dans le fournisseur de bureaux partagés n’a pas disparu comme en témoigne les deux milliards de dollars qui doivent être débloqués dans les prochains jours, WeWork peine toujours à trouver la recette pour atteindre l’équilibre financier. La société américaine est principalement plombée par des contrats de location très coûteux, mais indispensables pour converser son attractivité.

WeWork a ainsi perdu 1,22 milliard de dollars sur les neufs premiers mois de l’année 2018, pour un chiffre d’affaires de 1,5 milliard de dollars. Pour doper ses revenus, l’entreprise new-yorkaise mise sur une offre de services qui va au-delà de l’immobilier. Cependant, cette stratégie passe par des acquisitions, elles aussi très coûteuses, à l’image du rachat de Teem, société qui développe des outils de gestion d’espaces de travail, en septembre pour 100 millions de dollars. A ce jour, WeWork revendique 354 000 membres sur 335 sites dans 24 pays.

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