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Xavier Niel, Uber, PayPal et Visa vont investir 10 millions de dollars chacun dans la cryptomonnaie de Facebook

Les contours de la future cryptomonnaie Libra de Facebook commencent à être révélés. En attendant son lancement officiel début 2020, le géant américain est actuellement en opération séduction pour convaincre des investisseurs de prendre part au projet «Libra», qui vise à mettre sur orbite cette nouvelle monnaie virtuelle. En avril dernier, le New York Times révélait ainsi que Facebook était à la recherche d’un milliard de dollars pour financer cette dernière. Et depuis ces révélations, la firme américaine semble avoir bien avancé sur le projet.

En effet, le Wall Street Journal indique qu’une vingtaine de géants technologiques ont d’ores et déjà signé un partenariat avec le réseau social. Parmi les signataires, on retrouve Uber, PayPal, Visa, Mastercard, Stripe, Spotify, Lyft ou encore Booking.com. Parmi les acteurs ayant choisi de rejoindre le projet «Libra», un seul est français : Iliad, la maison-mère de Free. Selon Les Echos, Xavier Niel a en effet décidé d’investir dans la future cryptomonnaie de Facebook. Le réseau social veut attirer une centaine de groupes au total d’ici la fin de l’année.

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Visa et Mastercard veulent garder un oeil sur les ambitions de Facebook dans le paiement 

Chaque société partenaire a accepté de s’acquitter d’un ticket d’entrée d’au moins 10 millions de dollars pour rejoindre la fondation en Suisse, basée à Genève, qui réunit l’ensemble des investisseurs prenant part au projet. En échange de cette somme, chaque partenaire pourra obtenir un «noeud» (serveur) de la blockchain reliée à cette cryptomonnaie. Cela permettra de vérifier les transactions et d’en conserver une trace pour créer tout un nouveau réseau de paiement, selon les personnes proches du dossier citées par le Wall Street Journal.

L’obtention d’un «noeud» est sans doute ce qui a convaincu PayPal, Stripe, Visa et Mastercard de participer au projet. Les sociétés qui émettent des cartes comme Visa et Mastercard craignent en effet depuis longtemps qu’un géant technologique comme Facebook leur fasse de l’ombre, en créant une alternative de paiement qui causerait du tort aux réseaux existants de cartes bancaires. En participant au projet «Libra», ils peuvent ainsi surveiller de près les ambitions de Facebook dans le paiement, tout en tirant profit du projet s’il rencontre le succès escompté auprès des consommateurs.

Le cours de la future cryptomonnaie indexé à un panier de devises réelles

Bien que le bitcoin soit né il y a dix ans, les consommateurs l’utilisent encore peu pour payer leurs achats, même si Coinbase veut changer la donne avec une carte de débit pour faciliter les dépenses en cryptomonnaies. Cependant, Facebook estime être en bonne position pour changer cela avec un système de crypto-paiement développé autour de son réseau social et de ses plus de deux milliards d’utilisateurs. De plus, contrairement au bitcoin, le cours de cette future cryptomonnaie pourrait être indexé à un panier de devises réelles (euro, dollar, yen…) pour limiter sa volatilité, une caractéristique des cryptomonnaies souvent décriée.

Le projet «Libra» vise à mettre en place une cryptomonnaie que les utilisateurs pourraient s’échanger et utiliser pour effectuer des achats sur Facebook, les plateformes de ses partenaires comme Uber et d’autres sites en ligne. Les plateformes Messenger et WhatsApp, détenues par la firme américaine, pourraient notamment permettre de faciliter l’adoption de cette monnaie virtuelle. Toutefois, Mark Zuckerberg devrait se heurter à de nombreux obstacles réglementaires, les cryptomonnaies étant régulièrement accusées de simplifier le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Pour éviter d’être dans le viseur des régulateurs et des firmes financières, le patron de Facebook se serait déjà entretenu avec Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, ainsi qu’avec des responsables du Trésor américain.

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