
Contenus jeunesse, Animaj lève 75 millions d’euros pour accélérer sa stratégie IA
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En combinant intelligence artificielle et distribution numérique, Animaj veut construire les prochaines grandes franchises jeunesse à partir de YouTube, TikTok, Spotify ou Roblox, et non plus depuis les chaînes télé ou les salles de cinéma. Sa méthode, industrialiser l’animation via une production au moyen d’une IA propriétaire, accélérer la conversion de propriétés intellectuelles sous-exploitées en marques mondiales, et capter l’audience là où elle est, à la vitesse de l’algorithme.
« Ce qui nous intéresse, ce n’est pas de créer un autre studio. C’est de repenser le modèle, du script jusqu’à la diffusion, en intégrant l’IA partout où elle crée de la valeur réelle pour nos artistes » explique Sixte de Vauplane, cofondateur et CEO d’Animaj.
Le groupe s’appuie sur une technologie interne qui permet de réduire jusqu’à 85 % les délais de production. Cette infrastructure permet à des équipes créatives de produire en continu des contenus au format adapté à chaque plateforme, qu’il s’agisse d’une série longue, d’une capsule YouTube ou d’une musique pour enfants diffusée sur Spotify. Ce choix d’un pipeline technologique optimisé ne vise pas une économie de coûts mais une scalabilité éditoriale, capable de rivaliser avec les logiques de l’audience globale.
En moins de trois ans, Animaj s’est imposée comme le premier acteur européen jeunesse sur YouTube, avec plus de 22 milliards de vues par an et 242 millions d’utilisateurs uniques chaque mois. Son portefeuille de marques, qui comprend notamment l’emblématique Pocoyo, est aujourd’hui présent sur plus de 100 plateformes dans le monde, dont Netflix, Prime Video, Disney+ ou encore Spotify.
Le modèle vise l’omniprésence des personnages sur tous les supports familiers des jeunes publics : séries premium, jeux mobiles, formats interactifs ou produits dérivés. Une stratégie de « franchise totale » à laquelle se sont déjà livrés les studios américains, mais que la scale-up française veut réinterpréter, en partant d’un ADN digital-first et de créateurs souvent indépendants.
« Il existe un incroyable vivier de propriétés intellectuelles et contenus jeunesse portés par des studios ou créateurs indépendants, souvent sous-exploités. Via une approche moderne et innovante, fondée sur la volonté d’aller toucher les enfants partout où ils sont, nous voulons leur donner les moyens d’exister mondialement, sans perdre leur identité » souligne Grégory Dray, cofondateur et Chief Business Officer.
Cette stratégie vient de convaincre de nouveaux investisseurs. Animaj annonce une levée de 75 millions d’euros (combinaison de dette et equity) en Série B, menée par HarbourView Equity Partners et Bpifrance Large Venture, avec la participation de JP Morgan, Bootstrap, Left Lane, XAnge, Daphni et Marquee Ventures. Ce financement permettra de renforcer l’effort technologique autour de l’IA, de structurer une équipe dédiée aux États-Unis, et de poursuivre une politique d’acquisitions ciblées de licences à fort potentiel.
Fondée en 2022 à Paris par Sixte de Vauplane et Grégory Dray (ancien dirigeant de Google/YouTube), Animaj est un groupe média digital-native dédié aux enfants et aux familles. L’entreprise transforme des marques jeunesse emblématiques en franchises globales à travers une stratégie mêlant intelligence artificielle, production modulaire, et diffusion multiplateforme. La société emploie des équipes à Paris, Londres et Madrid, et revendique un leadership mondial sur YouTube Kids avec 242 millions d’utilisateurs uniques par mois. Cette Série B porte son financement total à plus de 175 millions d’euros, dette incluse.