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Amazon renonce à sa politique de «parité tarifaire» qui étouffait la concurrence aux États-Unis

Sous pression, Amazon cède un peu de terrain à la concurrence outre-Atlantique. Alors que le géant américain s’octroie près de la moitié du commerce en ligne aux États-Unis, ce dernier a en effet décidé de ne plus interdire aux vendeurs tiers qui proposent des produits sur sa marketplace de commercialiser ces mêmes produits à des prix inférieurs sur d’autres plateformes concurrentes, selon Axios.

Cette politique de «parité tarifaire», connue sous le nom de «Most-favored nation clauses» (MFN), conférait à Amazon un avantage concurrentiel conséquent par rapport à des acteurs comme eBay et Walmart. Cependant, cette pratique a valu de nombreuses critiques à la firme de Jeff Bezos, certains observateurs estimant qu’il s’agissait d’une violation de la législation antitrust aux États-Unis.

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Pour rappel, Amazon avait également imposé une telle pratique à ses vendeurs dans l’Union européenne. Mais après avoir fait l’objet d’une enquête des régulateurs allemand et britannique, la firme américaine avait finalement abandonné cette exigence de parité des prix sur le Vieux-Continent en 2013.

L’étau se resserre autour d’Amazon

La décision d’Amazon de renoncer à ce mécanisme de «parité tarifaire» sur le sol américain intervient trois mois après une lettre du sénateur démocrate Richard Blumenthal envoyée à Joseph Simons, le président de la Federal Trade Commission, l’autorité américaine de la concurrence. Dans celle-ci, l’élu estime que cette pratique «étoufferait la concurrence du marché et gonflerait artificiellement les prix» au détriment des consommateurs. En parallèle, Richard Blumenthal avait exhorté le Département de la Justice à ouvrir une enquête sur les pratiques anticoncurrentielles du géant américain.

«La décision sage et bienvenue d’Amazon intervient seulement après un plaidoyer agressif et une attention qui ont obligé Amazon à renoncer à sa classe contractuelle abusive», a déclaré Richard Blumenthal après l’abandon de cette mesure. Et d’ajouter : «Je reste profondément préoccupé par le fait que les régulateurs fédéraux, qui sont responsables de la répression des pratiques anticoncurrentielles, semblent endormis au volant, au détriment de l’innovation et des consommateurs américains.»

Elizabeth Warren veut démanteler les GAFA

Outre Richard Blumenthal qui avait haussé le ton en décembre 2018, la pression s’est accrue ces derniers jours autour d’Amazon, qui n’a payé aucun impôt sur les sociétés aux États-Unis en 2018, et des autres GAFA. Et pour cause, Elizabeth Warren, sénatrice du Massachusetts et candidate aux primaires démocrates pour la présidentielle de 2020, s’est distinguée la semaine passée en proposant de démanteler Amazon, Google et Facebook, trois géants régulièrement épinglés pour des abus de position dominante et leur vision peu scrupuleuse du respect des données personnelles de leurs utilisateurs.

«Nous devons empêcher cette génération de grandes entreprises technologiques d’influencer le pouvoir politique pour façonner les règles en leur faveur et d’utiliser leur pouvoir économique pour étouffer ou acheter tous les concurrents potentiels», affirme la sénatrice américaine, qui estime que «les grandes sociétés technologiques ont trop de pouvoir sur notre économie, notre société et notre démocratie». L’heure n’est pas à la panique pour les GAFA mais les voilà prévenus à moins de deux ans de l’élection présidentielle.

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