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Audrey Stewart (Origin Investing): «Les femmes doivent oser devenir des leaders»

A l’occasion de la Journée de la Femme digitale, FrenchWeb vous propose de découvrir des femmes travaillant dans le Web tout au long de la semaine.

 

FrenchWeb: En tant que dirigeante d’entreprise, quelle est votre tâche au quotidien?

Audrey Stewart, fondatrice d'Origin Investing: Le premier métier d’un entrepreneur est de faire connaître son entreprise, de la «vendre». Origin Investing est une plateforme de financement qui met en relation des émetteurs, des PME, qui ont des besoins précis, et des investisseurs en quête de placements. Ma première tâche consiste donc à mettre en relation ces deux mondes. Il faut chercher les opportunités et convaincre ses interlocuteurs. Par conséquent, mon emploi du temps est rythmé par de nombreux rendez-vous. Notre secteur d’activité demande également de consacrer un temps non négligeable à la veille réglementaire. Mais en tant que dirigeante d’entreprise, je dois aussi rendre des comptes à mes dix actionnaires et manager quatre salariés.

Avez-vous toujours voulu exercer cette fonction? 

Oui, j’ai toujours su que je voulais devenir entrepreneur. Pas forcément pour être «libre» comme on l’entend couramment. Un chef d’entreprise n’est pas libre de son temps. Toute son énergie doit être consacrée à son entreprise, ses clients, ses actionnaires… En revanche, je voulais prouver, à moi-même ainsi qu’à ma famille, que j’étais capable de bâtir quelque chose. A la base de toute démarche entrepreneuriale, il y a bien souvent cette volonté.

Quelle est votre formation?

Pendant ma scolarité à HEC, j’ai effectué le master Entrepreneurs. J’ai ensuite passé mon année de césure dans la Silicon Valley. Ce fut une expérience déterminante, très enrichissante… 

Quelle «femme de la Tech» êtes-vous?

Je suis très connectée aux outils numériques quels qu’ils soient. Quand vous dirigez une entreprise gravitant autour des nouvelles technologies, vous devez appréhender parfaitement cet univers. Lors de mon passage dans la Silicon Valley, j’ai ainsi appris à coder. A propos de la révolution digitale en cours, mon approche est assez schumpetérienne. Ces nouvelles technologies nous offrent des opportunités considérables qui nécessitent une adaptation permanente.

Quand un gouvernement cherche à protéger une profession réglementée et empêche de nouveaux acteurs numériques d’émerger, il s’inscrit contre cette approche et fait du tort à l’ensemble de la société. Bien sûr, la technologie peut aussi menacer des emplois existants. Mais je crois que la meilleure réponse à apporter consiste à développer la formation professionnelle tout au long de la vie. Il ne faut pas rester inerte face à la révolution digitale. Or, la technologie permet justement d’élargir l’accès à la formation. On le voit par exemple avec l’essor des MOOCs. En revanche, il faut aussi savoir «décrocher» des médias sociaux et des outils numériques quand ceux-ci deviennent trop envahissants. Il m’arrive de pratiquer la «digital detox» pendant plusieurs jours au cours de mes congés. Reste à choisir le moment propice de l’année où l’on peut se permettre de mettre son travail à distance un certain temps. Pas si simple.

Qui sont vos modèles?

Quand je dois prendre une décision importante, j’essaie d’imaginer ce qu’aurait fait Duncan Logan, le dirigeant de RocketSpace. Il est à la tête de l’accélérateur de start-up où j’ai eu la chance de travailler lors de mon stage à San Francisco. Ses techniques de management m’ont profondément marqué. Sheryl Sandberg, la numéro deux de Facebook, est également une belle source d’inspiration. Au-delà de sa réussite professionnelle, elle contribue à encourager les femmes à réussir, à se débarrasser de leurs complexes et à faire en sorte qu’elles accèdent aux mêmes postes de responsabilités que les hommes. Le chantier reste immense…

Quels sont vos projets à moyen et long terme?

Je souhaite qu’Origin Investing se développe de façon pérenne. La création de l’entreprise ne remonte qu’à 2014 et nous n’avons obtenu notre agrément qu’en août 2016. A plus long terme, je voudrais m’investir dans un nouveau projet. Il y a bien des façons d’entreprendre.

 

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