Comment certaines entreprises hackent votre cerveau
Moran Cerf est professeur de neurosciences et business au sein de la Kellogg School of Management. Il faisait partie des intervenants de la dernière conférence USI sur le thème « Changing human behavior-Keeping things ethical » ou « peut-on modifier le comportement humain de manière éthique?»
Dans ses travaux, Moran Cerf s’intéresse plus particulièrement à la notion de libre arbitre. Pouvons-nous faire des choix de façon réellement libre, ou est-ce que nos décisions peuvent être prédites avant qu’elles nous soient accessibles ? « Nous savons maintenant que lorsque vous prenez une décision, chaque fois que vous faites quelque chose, nous aurions pu regarder votre cerveau et savoir ce que vous alliez faire quelques secondes avant. Et cela avant même que vous ayez conscience que vous alliez le faire », explique Moran Cerf.
Faut-il légiférer ?
Ces recherches et découvertes ne sont pas anodines. Elles suggèrent notamment qu’il est possible de changer le comportement d’une personne à son insu. Le professeur de neurosciences explique que la plupart de ses étudiants partent travailler pour des entreprises comme Facebook, Google ou encore Amazon qui leur permettent de pouvoir exploiter leurs connaissances mais en étant mieux rémunérés que s’ils avaient rejoint un centre de recherches.
C’est là que l’éthique intervient. Faut-il légiférer sur la façon dont les entreprises se servent de ces travaux en neurosciences ? C’est une piste pour Moran Cerf, mais celui-ci rappelle que la technologie va beaucoup trop vite pour les régulateurs. La première chose selon lui est d’éduquer le grand public sur ce sujet afin qu’il ait conscience de ce que l’on peut faire avec son cerveau. Mais ensuite, il pense que c’est aux scientifiques de se réunir pour définir une ligne de conduite.
Retrouvez l’interview complète de Moran Cerf:
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