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Malgré une fronde de petits actionnaires, le président d’Atos maintient le cap de la scission

AFP

« Les choses avancent bien »: chahuté en Bourse et par une fronde de petits actionnaires, le géant informatique français Atos espère désormais boucler sa division en deux entités à l’été 2023, indique son président Bertrand Meunier lors d’un entretien lundi avec l’AFP.

Cette séparation, initialement prévue pour la fin de l’année 2023, « devrait très vraisemblablement être réalisée au début du deuxième semestre », y compris la cotation en Bourse d’Evidian, la nouvelle structure qui accueillera les activités les plus prospères d’Atos, affirme M. Meunier.

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Elle doit donner une nouvelle impulsion au groupe de 110.000 salariés, confronté depuis deux ans à une vertigineuse chute de sa valorisation et à des mauvais résultats commerciaux et financiers

A son terme, une première entité – la société Atos actuelle – doit conserver les activités traditionnelles du groupe (infogérance pour compte d’autrui), qui seront refinancées et restructurées.

Une seconde, Evidian, regroupera les joyaux d’Atos (cybersécurité, conseil en numérisation, serveurs haute performance) et sera cotée séparément en Bourse.

En attendant, M. Meunier salue « les performances commerciales du premier semestre (…) très encourageantes » des activités traditionnelles d’infogérance, après avoir traversé des difficultés.

Le projet de séparation avait connu des débuts compliqués: dès sa présentation et à la stupéfaction générale, le directeur général arrivé depuis six mois, Rodolphe Belmer, annonçait son départ, laissant à un triumvirat le soin de conduire le plan annoncé.

Celui-ci est composé de Nourdine Bihmane et Philippe Oliva, les directeurs généraux des deux futures entités, et Diane Galbe, directrice générale adjointe, chargée de la mise en œuvre de la scission.

Ce pilotage collectif a surpris et inquiété sur sa solidité, faute de visage pour incarner la direction de l’entreprise, alors qu’elle navigue en eaux très agitées.

Le groupe fait face notamment à une fronde de petits actionnaires, qui menacent de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour obtenir des changements dans le conseil d’administration et le départ de Bertrand Meunier, perçu comme l’artisan principal du plan de scission qu’ils contestent.

– « Unanimité » –

Mais, selon le président du groupe informatique, les trois directeurs généraux forment « une équipe soudée, extrêmement solide où la répartition des rôles est claire ».

« S’il y a un litige, ils le règlent à trois et, si cela n’est pas réglé, cela peut arriver devant » le comité ad hoc du conseil d’administration qui suit la mise en œuvre du plan, détaille-t-il.

Pour l’heure, ce comité « n’a jamais été saisi », assure M. Meunier.

Dans le même temps, le conseil d’administration, qui se réunit « tous les mois », garde la main sur les grandes décisions stratégiques.

Ainsi, quand arrive fin septembre la proposition de reprise surprise d’Evidian par le groupe de conseil informatique OnePoint (3.000 employés), appuyé par le fonds d’investissement ICG, ce conseil la rejette « à l’unanimité », fait valoir le président d’Atos.

Cette offre, qui valorisait Evidian à 4,2 milliards d’euros, « ne créait aucune valeur immédiate pour les actionnaires par rapport au cours actuel de l’action Atos », justifie-t-il.

Alors que le marché bruisse de rumeurs évoquant l’intérêt de grands acteurs du numérique, comme Thales ou Orange, pour les activités d’Evidian, Bertrand Meunier affirme que le conseil d’administration n’a reçu aucune autre lettre d’intention pour les acquérir.

« Je sais que plusieurs acteurs pourraient être intéressés pour accompagner dans le futur le projet d’Evidian » mais « ces acteurs ont compris l’intérêt » du plan de scission et « savent qu’ils doivent s’inscrire dans ce plan », explique-t-il.

Une fois le plan accompli et Evidian cotée en Bourse, l’entité « activités historiques » d’Atos disposera toujours de 30% de son capital… qu’elle pourra céder par la suite, glisse M. Meunier.

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