Retail: l’industrie française retrouve son niveau d’avant crise
AFP
Les ventes du commerce de détail, en particulier des biens de consommation non alimentaires, ont retrouvé voire dépassé en deuxième partie d’année 2021 leur niveau de fin 2019, selon la Banque de France qui a comparé les ventes réalisées lors de ces deux périodes exemptes de mesures de confinement. Si le volume des ventes du commerce au détail sur l’ensemble de 2021 reste inférieur au niveau de 2019 (-1,2%), la Banque de France note qu’elles sont stables (+0,1%) en comparant les seconds semestres de 2019 et 2021, « périodes exemptes de mesures de confinement ».
La vente des produits manufacturés, non alimentaires, sont même en hausse de 2% sur la période 2021 par rapport à 2019. « Si la tendance se poursuit, cela signifie que l’impact du Covid-19 sur la vente de produits manufacturés s’efface », détaille auprès de l’AFP Julien Demuynck, chef du service des enquêtes économiques de conjoncture de la Banque de France. Les trois périodes de confinement de l’économie, décidés par le gouvernement français pour endiguer l’épidémie de Covid-2019 en 2020 et 2021, « ont à chaque fois pesé sur les ventes au détail, en comparaison de leur niveau pré-crise », détaille la Banque de France, mais de moins en moins, du fait notamment de l’essor de la vente en ligne et de restrictions de ventes moins importantes.
Des problèmes d’approvisionnement en semi-conducteurs
La Banque de France distingue les ventes de produits alimentaires, qui sont restées stables sur la période, et pèsent 43% des plus de 500 milliards d’euros que représente le commerce de détail en France. Et les ventes de produits manufacturés, dont les ventes avaient chuté lors des confinements. Parmi les ventes de produits manufacturés, elle a comparé les ventes par catégories, au deuxième semestre 2021 par rapport à 2019. Ce sont les produits de pharmacie qui arrivent largement en tête (+16%), devant le matériel de sport (+11,4%), le bricolage et quincaillerie (+9,5%), les jeux et jouets (+8%) et les cycles et motocycles (+7,6%).
Ceux qui ont perdu du terrain sont la chaussure (-0,8%), la presse et papeterie (-8,8%), la parfumerie, hygiène et beauté (-10,6%) et l’automobile neuve (-16,2%). Sur cette dernière catégorie, cela tient avant tout à « des problèmes d’offre » consécutifs aux problèmes d’approvisionnement en semi-conducteurs, qui ont limité la production. L’enquête de la Banque de France, qui porte sur 6 700 points de vente, ne permet toutefois pas de mesurer pour le moment d’éventuels impacts sur les ventes au détail des inquiétudes sur le pouvoir d’achat ou l’inflation, devenues plus présentes à partir de début 2022.
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