Alphabet (Google) dépasse les attentes du marché avec un bénéfice net de 18,5 milliards de dollars
AFP
La pandémie a bien réussi à Google et la levée des restrictions sanitaires est également de bon augure pour le géant de l’Internet, qui bénéficie aussi bien de la consommation en ligne que de l’activité économique physique. Alphabet a largement dépassé les attentes du marché avec un bénéfice net de 18,5 milliards de dollars au deuxième trimestre, quasiment le triple de l’an passé, d’après un communiqué publié mardi par la maison mère de Google.
Le numéro un de la publicité numérique a engrangé près de 62 milliards de dollars de chiffre d’affaires, grâce aux dépenses de communication des petites et grandes entreprises sur le moteur de recherche, sur YouTube et sur ses applications comme Google Maps. « La distribution était de nouveau, et de loin, le plus important contributeur à la croissance sur un an pour la pub », a souligné Philipp Schindler, le vice-président de Google en charge des ventes, lors d’une conférence téléphonique aux analystes.
« Les secteurs des voyages, des services financiers, des médias et du divertissement ont aussi beaucoup participé », a-t-il ajouté. Google avait souffert de son exposition aux secteurs du tourisme, en berne il y a un an à cause de la pandémie de Covid-19. « En 2020, le deuxième trimestre était le point le plus bas de l’année pour le marché publicitaire en ligne, donc la comparaison annuelle est favorable à Alphabet », a fait remarquer Nicole Perrin, analyste chez eMarketer.
Rançon de la gloire
Avec les campagnes de vaccination, le groupe bénéficie du meilleur des deux mondes: le succès du commerce en ligne ne faiblit pas malgré le relâchement des restrictions sanitaires et les voyages reprennent. Les recettes publicitaires affluent donc à nouveau. « Pendant l’année écoulée, nous avons renvoyé plus de trafic vers des sites internet tiers que pendant n’importe quelle autre année », s’est félicité le patron du groupe, Sundar Pichai, lors de la conférence. « Nous avons généré des milliards de connexions comme des coups de fil, des directions pratiques, des commandes de repas et des réservations qui ont amené des consommateurs et des revenus à des entreprises dans le monde qui essaient de se remettre de la crise », a-t-il insisté, soucieux de redorer le blason de son groupe accusé d’entrave à la concurrence en ligne.
Plusieurs poursuites ont été lancées ces derniers mois contre Google pour abus de position dominante. La dernière date du 8 juillet: 37 Etats américains ont intenté un procès à la société, qu’ils accusent d’employer des méthodes anticoncurrentielles pour décourager la distribution d’applications par d’autres voies que son Play Store, pré-installé sur tous les smartphones Android, le système d’exploitation mobile dominant dans le monde. Mais ces attaques ne font pas pour l’instant d’ombre à son modèle économique.
Les milliards de YouTube
Le géant californien devrait générer 130 milliards de dollars de recette publicitaires cette année, soit 25% de plus qu’en 2020, selon eMarketer. Il conservera ainsi la plus grosse part du gâteau numérique, 28,6%, juste devant Facebook. Dans ce domaine, YouTube se distingue particulièrement. Ses revenus ont grimpé de 83% sur un an, à plus de 7 milliards de dollars, proches de ceux de Netflix. La plateforme de vidéo a atteint les 2 milliards de spectateurs mensuels dans le monde. Cela représente près de 64% de l’audience pour les vidéos en ligne, selon eMarketer. Et les visionnages quotidiens sur YouTube Shorts, un service de formats courts conçu pour rivaliser avec la populaire application TikTok, ont dépassé les 15 milliards ce trimestre, a annoncé Sundar Pichai.
Le patron est aussi revenu sur l’avalanche de cyberattaques qui ont récemment affecté de nombreuses entreprises et organisations. « Cela a tiré la sonnette d’alarme pour l’industrie (…), les entreprises ont vraiment commencé à réfléchir en profondeur à leurs failles », a-t-il assuré. Il table donc sur des débouchés pour le service de cloud de Google, qui arrive en troisième position dans l’informatique à distance, loin derrière les deux leaders Amazon et Microsoft.
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