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Entrepreneurs, sachez arrêter

Frenchweb publie les bonnes feuilles du livre Comment j'ai planté ma start-up! de Yannick Robert. Cet ouvrage  apporte aux entrepreneurs des clés pour surmonter les difficultés qu'ils rencontreront inévitablement au cours de leur aventure entrepreneuriale. 

Comment j'ai planté ma start-up #2

Chapitre 10: la phase de fermeture

 

Solution n°126 pour bien entreprendre: Reconnaître l’évidence!

Votre projet ne va pas dans le bon sens. Vous avez tout tenté et vos investisseurs ne souhaitent pas réinvestir dans votre projet. Cela arrive. Ce n’est pas une fatalité.

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Vous pouvez toujours essayer de trouver des moyens de vous en sortir mais, très généralement, vous êtes allé au bout de votre première vision stratégique et vous avez eu du mal à en concevoir une seconde qui vous permette de vous relancer. Votre trésorerie fond comme neige au soleil et vous avez commencé à licencier des personnes de votre équipe. C’est la mort dans l’âme que vous découvrez soudainement que votre valorisation n’est plus millionnaire mais proche de zéro, ou pour le moins le reste de votre cash disponible.

Ne comptez pas sur la revente de vos actifs pour vous assurer une sortie sous les feux de la rampe. Lorsqu’un projet part à la casse, le prix de ses actifs l’y accompagne fidèlement. Il vous sera impossible de rebondir à un moment donné et c’est ce moment très précis que vous ne devez pas ignorer. Ne soyez pas obstiné. Vous pouvez faire survivre votre projet en coupant tous les coûts, mais le mal est fait et s’avère profond. Vous devez désormais penser essentiellement long-terme et personnel: si vous persistez dans cette voie, vous êtes en danger de mort entrepreneuriale pour la suite de votre parcours.

S’il vous reste un peu de cash, préservez-le plutôt que de tenter le tout pour le tout sur un coup de poker. Certains entrepreneurs l’ont fait et ont finalement percé, mais c’est rarissime. Vous avez eu votre chance et le marché a rendu son verdict. Respectez son choix, surtout que vous avez investi plusieurs semestres de votre vie. Mais votre parcours d’entrepreneur ne s’arrête pas là. Et vous devez aussi assurer la bonne fin de vos opérations. Cette étape est totalement oubliée des manuels entrepreneuriaux. Et pourtant c’est l’issue de l’immense majorité des projets. Ayez une discussion directe avec vos investisseurs et annoncez leur votre intention de fermer. Tout comme ils vous ont encouragé durant tout votre parcours, à cette étape précise de votre développement ils savent eux aussi que tout est joué et qu’il n’y a plus rien à faire.

Ne croyez pas que vous allez vous revendre à un grand groupe. Vous avez échoué et c’est l’heure de lancer la procédure de liquidation, si possible à l’amiable. Evitez toute liquidation conflictuelle. C’est la raison pour laquelle vous avez besoin de conserver du cash pour pouvoir assurer la bonne fin de vos opérations.

La bonne leçon à retenir: Ne pas reporter la décision de fermeture! Acter l’échec objectivement et préserver le moindre cash disponible…

Solution n°127 pour bien entreprendre: Assumer l’échec!

Votre décision a été actée dans un procès-verbal d’assemblée générale validant le lancement de la procédure de liquidation. Assurez le rôle de liquidateur car sinon vous perdez toute maîtrise sur le reste de la fermeture et vous économiserez aussi de précieux coûts. Un liquidateur coûte cher et ne fait pas forcément du bon travail. Il se contente du strict minimum légal, qui ne sera clairement pas en votre faveur. Soyez-en certain!

Vis-à-vis de vos proches, ne laissez surtout pas la situation dans un état de confusion. Vous avez tenté, vous avez échoué. Personne ne peut vous en vouloir. Vous assumez la décision de tout arrêter et vous faites en sorte de mener cette dernière étape comme une brique entrepreneuriale nécessaire pour réussir plus tard. Vous aurez bien moins peur de l’échec lorsque vous l’aurez abordée sereinement et que vous aurez fermé proprement votre société. Certes, vous aurez perdu de l’argent et vos investisseurs aussi. Mais notez que vous avez encore la santé et l’opportunité de vous relancer plus tard.

 Si vous vous faites interdire de gestion pour faute idiote car vous n’avez pas su gérer la bonne administration de votre projet jusqu’à sa toute dernière minute de vie juridique et la réception du KBIS de radiation, alors vous risquez de lourds soucis insurmontables pour le reste de votre carrière. C’est bien plus grave que d’échouer. Adossez-vous à un cabinet d’avocat pour réaliser proprement la partie juridique et votre bilan de liquidation. Cela va vous prendre du temps de le réaliser.

à où vous passiez déjà beaucoup de temps avec votre expert-comptable pour réaliser les bilans annuels, le bilan de liquidation est le bilan où vous êtes en risque plein et entier car vous êtes responsable financièrement de tout écart futur si tout n’est pas correctement ficelé. Ne cherchez pas d’excuse lors de ce processus. La seule chose qui compte c’est que la liquidation se passe correctement et vite. Vous ne pouvez plus vous permettre de consommer des ressources financières supplémentaires.

Prévenez l’ensemble de vos prestataires le plus rapidement possible. Vous ferez votre bilan personnel plus tard. Vous êtes encore dans la phase d’action et vous n’avez pas le droit à l’erreur. Allez demander conseils à d’autres entrepreneurs qui ont dû fermer eux aussi leur précédente société. Cela vous aidera à y voir plus clair et à retirer tout aspect émotionnel inutile lors de cette période clé. Ne sous-estimez pas l’ensemble des coûts de cette procédure, ni son impact psychologique sur vous une fois qu’elle sera terminée. La chute est souvent violente. Soyez préparé!

La bonne leçon à retenir: Ne pas chercher d’excuse! Assumer l’échec et communiquer de manière transparente sur la décision de tout arrêter…

Solution n°128 pour bien entreprendre: Calculer les frais de pénalité!

Vous avez bien lu: vous allez devoir payer pour arrêter votre activité! Bien entendu l’administration d’abord et en premier lieu tous vos arriérés éventuels de cotisations sociales et patronales. Attendez-vous à recevoir de nombreuses relances, même après votre radiation officielle. Votre cabinet d’expertise-comptable vous aidera à fournir tous les justificatifs réclamés par l’administration.

Rien ne se fait de manière immédiate, pour le moment. Votre avocat ne sera pas gratuit lui non plus. Vous aurez plusieurs actes légaux à accomplir avant que tout soit terminé officiellement. Malgré le fait que vous ayez prévenu vos différents prestataires, les mauvaises surprises vont s’enchaîner sans que vous ne puissiez y faire grand-chose à part payer ce que vous devez car vous êtes le liquidateur de la société et vous avez une obligation légale de lister tous les postes de dépenses qu’il vous reste à couvrir pour équilibrer le bilan de liquidation.

Si vous avez des stocks, oubliez leur revente à des déstockeurs. Ils sont les pires vautours que vous pouvez imaginer. Il se peut même que leurs prix d’achat soient tellement bas que l’opération en elle-même vous coûte plus chère en logistique que celle qu’elle pourrait vous rapporter financièrement. Pensez aux associations caritatives. Quitte à avoir tout perdu, autant faire des heureux! De toutes les manières, le peu qu’il vous restera ne pèsera jamais bien lourd et de larges sourires valent mieux que quelques centimes sur un compte en banque en déshérence.

Vos actionnaires voudront toutefois récupérer le maximum, ce qui est tout à fait normal. Vous vous devez de tout tenter pour revendre certaines de vos licences ou tout actif qui pourrait être valorisé aux yeux d’un acheteur extérieur. Vendez vos meubles sur internet et n’investissez aucune énergie dans cette étape. Personne ne vous rachètera à bon prix vos PCs, aussi puissants soient-ils. Il est trop tard pour vous apitoyer.

En revanche, peut-être pouvez-vous revendre la propriété intellectuelle de certains outils que vous avez développés. N’y mettez là encore aucun affect personnel. Les prix vous paraîtront ridicules. La seule satisfaction que vous pouvez en tirer, s’il y en a une, c’est de faire survivre l’esprit qui les habitait lors de leur conception. Mais là encore ne vous trompez pas: la tâche s’avère ardue et la probabilité que vous ne finissiez qu’avec votre trésorerie actuelle (et rien d’autre) est la plus grande. Cela ne veut pas dire que vous aviez tort sur toute la ligne. Mais les gens ne valorisent que les choses qui réussissent.

La bonne leçon à retenir : Ne pas négliger les coûts de fermeture ! Prévoir de quoi assumer les diverses pénalités et frais juridiques. Une fermeture révèle 90% de l’iceberg caché…

Solution n°129 pour bien entreprendre: Rester efficace jusqu’au bout!

Vous avez peut-être encore moyen de faire un tout petit peu de chiffre d’affaires, rien ne vous l’interdit juridiquement si vous êtes votre propre liquidateur, et si c’est le cas, ne vous en privez pas! C’est votre seul moyen de faire rentrer du vrai cash.

Par chiffre d’affaires, entendez des opérations courantes comme vous les meniez avant, sans les brader. C’est contradictoire, mais vos derniers clients sont sans doute parmi les plus fidèles depuis le début et vous pouvez encore les aider sur certains aspects, à vos prix normaux, s’ils vous le demandent. C’est notamment le cas pour toutes les facturations de type «consulting». Assurez-vous toutefois de bien être payé car vos clients doivent être avertis que vous êtes procédure de liquidation. Ils auront tendance à être mauvais payeurs.

Vous aurez d’autant plus de mal à boucler votre bilan de liquidation. Si vous y arrivez, vous ne perdez ainsi pas tout car il vous restera un bon de liquidation duquel vous toucherez votre pourcentage comme les autres actionnaires. Cela peut représenter plusieurs milliers d’euros au final. Cela n’est pas négligeable, surtout que vous ne bénéficiez pas d’une assurance-chômage et d’une prise en charge à Pole Emploi à la fin de votre aventure entrepreneuriale. Le système est ainsi fait que c’est la triple peine et la loi des ennuis maximum.

Vous aurez besoin de cet argent pour rebondir et avoir le temps de trouver un nouvel emploi. Très généralement, il y a un risque que vous deviez revenir vivre chez vos parents. C’est une réalité à ne pas nier. Vous n’aurez peut-être plus assez d’économies pour assurer votre train de vie. Ce sujet est là encore très peu abordé dans les livres dédiés aux start-up. C’est arrivé à de très nombreux entrepreneurs de renom et ils ont su surmonter cet ultime challenge pour rebondir encore plus fort derrière.

L’ego en prend certes un coup. Un vrai coup. Ne vous mentez pas à vous-même. C’est tout ce que vous fuyiez. Il est très loin le temps où vous rêviez de la conquête du Monde. Il ne faut pas désespérer pour autant: ce n’est que temporaire! Votre famille est là pour vous aider et c’est dans ces moments-là que vous verrez les personnes qui sont vos vrais amis. Les profiteurs et autres intéressés qui rodaient autour de vous juste par parasitisme disparaitront de votre paysage aussi vite qu’ils étaient venus. Votre équipe fondatrice a implosé elle aussi dans le processus. Vous vous retrouvez seul à devoir gérer la liquidation. Il n’y a qu’un seul liquidateur. Ne rejetez pas la faute sur les autres. Mieux vaut garder un bon relationnel. Tout est déjà perdu! Pas la peine d’en rajouter et autant être constructif car au final tout le monde se retrouve dans la même galère à devoir gérer.

La bonne leçon à retenir : Ne pas avoir d’ego ! Tout faire pour s’en sortir et envisager toutes les solutions pour réussir à sauver sa peau…

Solution n°130 pour bien entreprendre: Oublier les compromis!

Vos rêves sont loin. La dure réalité est cette fois-ci palpable. Les regards qui jugent deviennent insistants. Pourquoi avez-vous échoué? La question reviendra sans cesse parmi les personnes de votre entourage. Mais il est trop tôt.

Fuyez les esprits négatifs. La période de fermeture est compliquée à gérer en termes de stress car vous devez aussi penser à votre reconversion future. Il n’y a plus de compromis à faire car vous devez agir pour vous sauver. La seule chose qui compte c’est d’obtenir votre radiation par le Greffe le plus rapidement possible afin d’avoir l’esprit tranquille pour repartir sur autre chose. Si vous n’êtes pas serein, cela se ressentira automatiquement dans vos discussions avec de futures partenaires (d’embauche ou entrepreneuriaux).

Ne démarrez pas une recherche d’emploi avant d’avoir tout liquidé proprement. Vous allez au devant de graves manquements potentiels si vous le faites. Rien ne vous empêche bien entendu d’assurer vos arrières mais sachez que cette période est extrêmement énergivore et chronophage. Tout se passe au pire dans le plus rude des mondes! C’est l’étape de bizutage à surmonter pour pouvoir gagner le droit de recommencer dans quelques années. Le mieux que vous puissiez faire c’est de reconnaître que le monde qui vous entoure est rempli de requins qui profitent évidemment de votre chute.

Si vous luttez contre cet état de faits et n’acceptez pas la défaite, vous souffrirez. Sauvez votre propre peau pour éviter les ennuis. C’est pénible à avouer mais c’est la triste réalité. Personne ne vous reprochera de ne plus vouloir prendre le moindre risque. Certes, trois mois supplémentaires vous permettraient peut-être de réaliser cette vente de licence qui vous soulagerait tant. Mais cela n’arrivera jamais.

Face à votre nouvel employeur potentiel, ne reniez pas votre expérience entrepreneuriale, ni votre échec. Soyez fier de vos réalisations. Les salariés lambda n’ont pas le courage de se lancer. L’échec est permis et n’oubliez pas que c’est le manque de courage de se lancer qui n’est aujourd’hui plus permis. Si vous vouliez monter votre propre boîte, c’était pour une noble cause. Vous ne pouvez pas être jugé sur vos qualités du fait de votre échec. Cela n’a rien à voir. On n’attend pas de vous les mêmes choses à un poste salarié que ce que vous avez enduré lorsque vous étiez entrepreneur. Ne vous en voulez pas si vous souhaitez vous relancer immédiatement, malgré l’obligation de redevenir salarié. Sur ce point aussi il ne faut pas faire de compromis!

La bonne leçon à retenir: Ne pas tergiverser! Survivre…

Solution n°131 pour bien entreprendre: Eviter la casse complète!

Le plus dur pour vous sera de gérer les problèmes humains. Vous trouverez toujours des solutions pour vos problèmes financiers. De toutes les manières, personne ne vous lâchera tant que vous n’aurez pas réglé vos dettes.

Les disputes entre anciens associés sont en revanche bien plus ardues à gérer. A la fois émotionnellement mais également juridiquement. Vous ne partagerez plus du tout la même vision commune, d’où les tensions qui surgissent. C’est lorsqu’un projet entrepreneurial se disloque qu’apparaissent au grand jour les fossés de valeurs. Faites les choses en bonne intelligence car tout le monde y perdra encore plus. Comme vous l’avez compris, tout ce qui doit arriver de mal arrivera!

C’est aussi l’autre raison pour laquelle il est important d’avoir bordé juridiquement tous vos actes de gestion avec un très bon cabinet d’avocat. Le moindre détail devient capital ensuite dans votre défense. Ne soyez pas naïf: il est probable que vous subissiez des pressions extérieures. Mais vous n’aurez plus les moyens financiers de vous défendre, comme vous auriez pu le faire dans le cadre de votre société. Privilégiez les solutions à l’amiable si il y a le moindre souci véritable. Ne risquez pas vos aventures entrepreneuriales futures sur cet échec ci-présent.

Les fonds d’investissement auront, du fait du pacte d’actionnaires, des priorités sur les actifs liquidés. Ne cherchez pas à aller à l’encontre de cet état de fait juridique. L’essentiel est de vous sortir de cette mauvaise passe en restant indemne. Vous n’en ressortirez jamais plus riche. Vos clients seront généralement compréhensifs dans cette mauvaise passe. Les enjeux financiers sont moindres pour eux, bien que vous vous devez de ne pas les laisser au bord de la route. S’ils vous ont acheté quelque chose, vous avez la responsabilité morale de délivrer jusqu’au bout ce que vous vous étiez engagé à faire. Sinon c’est le bad buzz assuré. Il pèsera sur son image future pour vos prochains projets et c’est là encore tout à fait normal.

Certaines entreprises en dépôt de bilan prévisible jouent un mauvais tour à leurs fournisseurs en commandant un maximum de marchandises puis déposent le bilan juste avant les dates d’échéance de leurs factures. Elles savent très bien qu’il est ensuite quasiment impossible d’obtenir le paiement escompté et continuent de vendre tranquillement les produits sur leurs étals pendant la période de sauvegarde. Elles disparaissent en laissant des ardoises disproportionnées. Assumez votre échec et ne les imitez jamais. Vous seriez classifié à vie parmi les entrepreneurs véreux, et vous le mériteriez bien si tel était le cas!

La bonne leçon à retenir: Ne pas oublier de laisser des marges de manœuvres à tous les étages! Ressortir la tête haute…

Solution n°132 pour bien entreprendre: Dialoguer avec ses actionnaires!

Votre échec est une chose et votre honnêteté en toute situation est un pré-requis inébranlable. Vous devez communiquer l’état de votre trésorerie de manière hebdomadaire en période de fermeture afin de leur montrer que vous tenez la barre. Votre plan de trésorerie n’a plus aucun sens à ce stade mais vous devez répertorier de manière exhaustive toutes vos dernières dépenses à assumer. Vous n’avez pas le droit à l’oubli. 

Vos actionnaires vous ont fait confiance durant toute votre aventure et attendent un professionnalisme sans faille jusqu’au bout. Vous êtes seul mandataire social pour régler la situation mais l’enjeu réputationnel pour un fonds d’investissement est aussi de ne pas subir la casse des projets dans lesquels il a investi. Votre image d’entrepreneur est en jeu. Ne vous froissez avec personne, surtout pour des histoires d’argent.

Si vous vous étiez mis d’accord sur des formules de coaching avec votre parrain stratégique de l’un de vos fonds d’investissement, votre responsabilité est d’assumer la prise en charge complète des engagements de rémunération que vous aviez par convention d’accompagnement. Vous avez bénéficié d’une aide et vous connaissiez l’engagement financier que cela représentait. Ne tentez pas d’y échapper. Ce n’est pas digne de la confiance que vos actionnaires ont mis en vous. Une fois votre société fermée, vous pourrez également leur adresser un message de remerciements pour toute votre aventure commune, c’est bien le strict minimum puisqu’ils vous ont permis de mettre en œuvre vos idées, et également lister les erreurs que vous avez commises.

Le but n’est pas de se flageller mais au contraire de faire un bilan objectif des raisons de votre échec. Cela sera tout autant utile pour vous que pour vos différents actionnaires, qui y gagneront un décryptage qu’ils pourront utiliser pour leurs prochains investissements. Si vous relancez un autre projet dans le futur, adressez-le surtout en priorité à vos anciens actionnaires afin de leur donner un droit de regard. C’est moralement crucial et cela fait partie de la relation de confiance à long-terme à conserver avec eux. Vous avez peut-être échoué sur ce projet, mais qui vous dit que vous ne réussirez pas avec éclat votre prochaine start-up? Quitte à avoir perdu de l’argent sur cette première tentative, autant offrir la possibilité de tout regagner sur la prochaine. En tous les cas, si vous ne le faites pas, on pourra logiquement vous le reprocher  Pensez esprit d’équipe jusqu’au bout! La vie ne s’arrête pas à un échec et le succès est à portée de main si vous persistez avec lucidité et détermination!

La bonne leçon à retenir: Ne pas oublier de tenir à jour tous vos actionnaires en période de crise! Donner la priorité à vos partenaires sur vos prochains projets…

Solution n°133 pour bien entreprendre: Rédiger un post-mortem!

Vous avez votre KBIS de radiation en main. Tout est terminé. Vous êtes triste et en même temps soulagé car tout s’est bien déroulé. Votre aventure est totalement fraîche dans votre mémoire et vous vous rappelez de manière nostalgique tous les bons moments vécus à tenter de développer votre société.

Profitez de cette accalmie pour vous faire du bien, du bien à votre esprit et à votre âme entrepreneuriale. C’est le moment où vous serez le plus critique et productif pour rédiger votre synthèse de toutes les erreurs commises. Avec le temps, vous vous emmêlerez les pinceaux et oublierez certains aspects pourtant si cruciaux de vos blocages et des craintes insurmontées lors de votre aventure entrepreneuriale. Là où vous manquiez de temps pour assurer votre développement, vous en avez désormais à revendre et ne savez pas à quoi l’occuper!

Vous reprendrez peut-être un emploi salarié où vous ne serez pas totalement épanoui, le tout pour couvrir vos charges mensuelles vitales, mais profitez de ce temps mort entrepreneurial pour prendre du recul et analyser vos décisions stratégiques. Les mois passant, vous vous apercevrez aussi de l’évolution du Monde telle que vous l’envisagiez. Cela vous permettra de comprendre instantanément pourquoi vous avez échoué. Les choses ne sont jamais telles qu’on les imagine. L’avantage de ne plus être partie prenante au changement, c’est que vous pouvez désormais juger de manière plus objective. Car des erreurs, vous en avez commises! Le tout est de les graver dans votre mémoire entrepreneuriale et de les consigner dans votre post-mortem.

Diffusez-le le plus largement possible afin de partager au plus grand nombre vos enseignements personnels. Si cela vous aide à y voir personnellement plus clair, c’est que cela peut aider également d’autres personnes! Soyez altruiste, même et surtout dans l’échec entrepreneurial. C’est ainsi qu’une nouvelle culture de la création d’entreprise émergera en France, avec une bien meilleure perception de l’échec. Car plutôt que de juger sans avoir essayé, là vous adressez un jugement construit, rempli d’anecdotes vécues, à l’ensemble de la future communauté d’entrepreneurs qui prendront la relève. Analysez votre parcours stratégique dans sa globalité ainsi que dans ses moindres détails et faites-le sous l’angle neuf de…l’échec! C’est en tirant expérience de vos errements que vous avancerez plus vite et plus haut…la prochaine fois!

La bonne leçon à retenir: Ne pas oublier de consigner tous les erreurs commises pour ne plus les refaire ! Rédiger un mémoire qui tire expérience des semestres passés et qui permette de repartir sereinement à l’assaut d’autres aventures…

 

LIRE aussi: Comment j’ai planté ma start-up #1

yannick-robertYannick Robert est un serial entrepreneur français. Après un début de carrière orienté vers la banque et la finance (il a été trader pour Dresdner Kleinwort Wasserstein à Londres), Yannick Robert créé sa première entreprise, Parisdamis.com, en 2008. Dès 2010, il créé Mywittygames, une plateforme de crowdfunding. Il alterne expériences entrepreneuriales et salariées au sein de diverses sociétés financières. 

Il est aujourd'hui à la tête de 2Pi Capital, sa propre société de trading, ainsi que de Boursif.com, société spécialisée dans l'analyse des performances sur le marché Eurostoxx50. Il est également consultant. 

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