Bubble lève 6 millions de dollars pour que le codage ne soit plus un frein à la création d’une start-up
Créer une start-up implique de recruter des ingénieurs pour construire l’architecture technologique de la plateforme souhaitée. Cependant, le recrutement de tels profils peut rapidement devenir un casse-tête car onéreux et difficile face à la forte demande du marché. Dans ce contexte, il est aussi possible de programmer soi-même mais encore faut-il apprendre à coder. Certes, les établissement pour maîtriser ce langage informatique n’ont cessé de fleurir ces dernières années (42, Le Wagon…) , mais cet apprentissage peut rapidement se révéler fastidieux, au point de pousser certains entrepreneurs à jeter l’éponge.
Face à ce constat, la start-up new-yorkaise Bubble s’est fixée pour objectif de simplifier la tâche des entrepreneurs sur le plan technologique. Née en 2012, la société fonctionnait jusque-là en auto-financement, mais après sept ans d’existence, elle entend désormais passer à la vitesse supérieure pour proposer sa technologie au plus grand nombre.
C’est pourquoi la start-up américaine annonce aujourd’hui un premier tour de table de 6,25 millions de dollars auprès du fonds californien SignalFire (Uber, Lime…). Des business angels, à l’image d’Ali Partovi, investisseur dans Airbnb, Facebook et Dropbox, via Neo Ventures, et Farzad «Fuzzy» Khosrowshahi, créateur de Google Sheets, tous deux cousins du patron d’Uber, Dara Khosrowshahi, ainsi que Frederic Kerrest, fondateur d’Okta, ou encore le chanteur Nas, ont également participé à l’opération.
270 000 utilisateurs ayant créé 230 000 applications
Lancée par Josh Haas et Emmanuel Straschnov, Bubble est une plateforme qui permet de créer facilement un site web ou une application mobile sans avoir besoin d’apprendre à coder ou de faire appel à un développeur. Concrètement, l’interface graphique de la jeune pousse américaine permet aux entrepreneurs de programmer visuellement la solution logicielle qu’ils veulent construire tout en s’affranchissant des contraintes du codage informatique.
En effet, l’utilisateur a accès à une bibliothèque de briques d’éléments et d’actions qu’il peut combiner visuellement pour réaliser son site facilement et rapidement. «Avec Bubble, programmer l’équivalent d’un réseau social comme Twitter ou une place de marché comme Airbnb nécessite une semaine de travail», assure l’entreprise.
A ce jour, Bubble revendique plus de 270 000 utilisateurs qui ont créé plus de 230 000 applications depuis la création de la société. Quant au chiffre d’affaires de la start-up américaine, il est passé de 1,1 million de dollars en 2017 à près de 2 millions de dollars l’an passé. Le logiciel, proposé en SaaS, a notamment permis à la start-up française Comet de lancer sa plateforme.
«Trop de bonnes idées ne voient jamais le jour par manque de compétences Tech»
La France, c’est justement l’une des cibles de Bubble sur le marché. «L’environnement actuel en France en matière d’innovation et d’entrepreneuriat est particulièrement propice au lancement de notre solution. Nous souhaitons permettre encore davantage de création de start-up en France en abaissant le coût de la technologie. Trop de bonnes idées ne voient jamais le jour par manque de compétences Tech», estime Emmanuel Straschnov, co-fondateur de l’entreprise.
Ce financement doit permettre à Bubble de se développer à plus grande échelle afin de «devenir la plateforme de référence pour la création de start-up» au cours des prochains mois. «Cette levée de fonds nous permettra d’étendre notre technologie, d’améliorer les contenus éducatifs et la performance de la plateforme», indique Emmanuel Straschnov.
Bubble : les données clés
Fondateurs : Josh Haas et Emmanuel Straschnov
Création : 2012
Siège social : New York
Activité : langage de programmation visuelle
Financement : 6,25 millions de dollars en juin 2019
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