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[CONFIDENTIEL] Station F et ses 13 Fighters, Baidu et ses labs IA, Facebook en Chine, WhatsApp en Inde…

#EyeOfTheTiger: Station F dévoile les 13 start-up de son programme Fighters

Station F a dévoilé hier le nom des 13 start-up sélectionnées pour son programme Fighters Program. Il accueille des entrepreneurs venant des milieux défavorisés, ayant un parcours personnel compliqué ou ayant fait de la prison. Pendant un an, ils vont avoir accès aux ressources du Founders Program gratuitement afin de pouvoir développer leur projet d’entreprise.

Les 13 candidatures ont été sélectionnées parmi 200 projets venant de 27 pays différents. Après avoir répondu à un questionnaire en ligne, les candidats ont pitché devant plusieurs personnes. Octave Klaba ou encore Xavier Niel faisaient partie de ce jury.

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Crédit : Station F

Parmi les heureux élus, nous pouvons retrouver:

  • A2JOB est une plateforme dédiée au recrutement dans le secteur sanitaire, social et médico-social. L’un des fondateurs fait parti de l’association Les Déterminés.
  • BotFactory propose de créer des assistants de conversation multilingues pour les entreprises afin d’offrir un service de messagerie instantanée efficace. Dinal Kurukulasooriya et Januka Samaranayake viennent tous deux du Sri Lanka.
  • Digitall est une start-up qui améliore les verrous de sécurité et la sécurité des voitures. Elle a été fondée par Tally Fofana, ancien détenu de prison.
  • Girls Job est une plateforme destinée à aider aux recrutements d’urgence. La CEO, Imène Draredja Ziani vient de Seine-Saint-Denis et a décidé de lancer sa start-up après une succession de petits emplois.
  • Konexio permet aux réfugiés d’accéder à des formations aux outils numériques. Les co-fondateurs sont Jean et Binta, deux immigrés Américains.
  • LeadBees est un dispositif connecté pour se brancher dans les ruches et les protéger des maladies. Le fondateur Kevin est ingénieur et vient de Polynésie française.
  • Les Petits Pots livre des aliments bios et faits maisons pour les bébés. La start-up a été créée par Maxime et Sarah, tous deux originaires de la banlieue parisienne.
  • Lock’ N’Touch est une serrure intelligente destinés aux sacs à main des femmes pour éviter qu’ils ne soient volés. La start-up a été créée par Zora, une ancienne de Startup Banlieue.
  • Lovel est une application qui connecte les gens via des défis vidéos basés sur des intérêts communs. Ses créateurs sont Malik et François, tous deux originaires de la banlieue nord de Paris.
  • MyShowPass est un service d’abonnement illimité aux concerts et spectacles. La start-up a été fondée par Tafika Nyirenda et Yamodo Akondjia. Ils viennent de Seine-Saint-Denis et de l’Essone.
  • StreetyFood est une plateforme qui met en contact les entreprises franciliennes et les différents acteurs de l’alimentation de rue (Foodtrucks, Scooters, Trators… etc). Les 4 fondateurs, Mohammad, Alexis, Hannah et Clément, sont les lauréats du Startup Banlieue.
  • Tynkle est une application dédiée à l’entraide informatique. La start-up a été créée par Alain Maisonneuve et Sabri Saïd qui viennent de Marseille.
  • Ytizen est une solution mobile pour les entreprises et les collectivités avec pour but de collecter des données sur leurs actifs physiques. Jules et Richard viennent d’Amiens et sont du Cameroun. L’un d’entre eux a lutté contre le cancer.

Le Fighters Program est le 28ème présent au sein de Station F. Le lieu rassemble au total plus de 1 000 start-up.

#SoftPower: départ de Wang-Li Moser, tête de pont de Facebook en Chine

Dur dur d’être un GAFA en Chine. Alors que Google tente de draguer les autorités chinoises en ouvrant un centre de recherche dédié à l’intelligence artificielle à Pékin et un bureau à Shenzhen, Facebook peine à s’imposer dans l’Empire du Milieu, où le mastodonte américain est interdit de séjour depuis 2009. Le réseau social est en terrain miné en Chine et continue de l’apprendre à ses dépens. Dernier épisode en date, Wang-Li Moser, la responsable de Facebook en Chine, a présenté sa démission en décembre, rapporte le New York Times. Elle avait été embauchée par Facebook en 2014 après avoir été au service d’Intel en Chine pendant plus de dix ans.

Lors de ses trois années passées chez Facebook, Wang-Li Moser a travaillé dans l’ombre pour séduire le gouvernement chinois. Elle a notamment mené des négociations entre les dirigeants les plus puissants de la Chine et le réseau social afin de dédiaboliser l’influence de Facebook aux yeux du pouvoir communiste. Plus largement, elle s’est retrouvée en première ligne pour gérer les frictions commerciales et sécuritaires entre la Chine et les États-Unis. D’une certaine manière, Wang-Li Moser devait faire un numéro d’équilibriste. Le régime de Pékin bloque ainsi le réseau social sur son territoire ainsi que la plupart des autres géants américains, dans la crainte que les produits de ces sociétés soient utilisés à son encontre. Google, Twitter et Snapchat sont notamment inaccessibles en Chine.

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Pourtant, Facebook n’a cessé de faire des efforts ces dernières années pour faire les yeux doux à Pékin. En mars 2016, Mark Zuckerberg s’était mis en scène en train de faire un footing dans les rues de la capitale chinoise. Le patron de Facebook a même rencontré le président chinois, Xi Jinping, fin 2017 en compagnie de Tim Cook, le CEO d’Apple, Elon Musk, le fondateur de Tesla, Satya Nadella, l’homme fort de Microsoft, ou encore Jack Ma, qui a lancé Alibaba.

#P2P: WhatsApp teste le paiement entre personnes en Inde

D’après une information du site spécialisé indien FactorDaily, Whatsapp teste actuellement une fonctionnalité de paiement peer to peer. Accessible aux collaborateurs de Facebook (maison-mère de WhatsApp) en Inde depuis mi-décembre, cette option devrait être déployée pendant le premier trimestre 2018 sur un bassin d’environ 1% des utilisateurs de la messagerie instantanée. Pour l’instant, les paiements excluraient les paiements marchands.

Ce lancement n’est pas une surprise : relayé par la presse depuis avril dernier, l’intérêt de Whatsapp pour le secteur est aussi très logique. Whatsapp compte plus de 200 millions d’utilisateurs, et est de loin l’application de messagerie la plus populaire en Inde : selon AppAnnie, elle a représenté en 2017 plus de la moitié des 71 milliards d’heures passées sur les 5 premières applications sociales dans le pays.

Crédit photo : Jakraphong Photography / Shutterstock.com

Le contexte règlementaire est aussi favorable, car les autorités poussent à la dématérialisation des paiements, dans une société très habituée au paiement en « liquide ». Ainsi, l’interface de paiement unifiée (UPI) fait partie des API ouvertes lancées par le gouvernement pour favoriser le lancement de nouveaux services.

Le marché du paiement dématérialisé en Inde promet de belles batailles entre géants de la tech : Google a lancé son application Tez en septembre dernier, et annonçait 7,5 millions de téléchargements un mois à peine après son lancement. Amazon s’invite aussi à la partie avec Amazon Pay, son wallet ouvert depuis juillet 2017. Quant à Paytm, licorne indienne et leader du secteur avec 280 millions d’utilisateurs dont 54 millions d’actifs, elle compte parmi ses actionnaires principaux Alibaba.

#IA: Baidu recrute des pontes et ajoute deux nouveaux laboratoires de recherche à son unité IA

Baidu Research, entité de Baidu dédiée à la recherche fondamentale prospective en IA, annoncé jeudi avoir monté deux nouveaux laboratoires dédiées à l’intelligence artificielle, dont l’un est axé sur la business intelligence (Business Intelligence Lab – BIL) et l’autre sur la robotique et la conduite autonome (Robotics and Autonomous Driving Lab – RAL). Les ambitions en ce domaine de l’entreprise qu’on surnomme le Google chinois ne sont plus à démontrer.

Baidu a aussi annoncé l’arrivée de trois pontes en recherche fondamentale : Kenneth Church, ancien chercheur d’IBM, Microsoft et AT & T Labs, chercheur influent dans le traitement du langage naturel ; Jun Huan, ancien professeur d’informatique à l’Université du Kansas et expert Big Data ; Rutgers Hui Xiong, professeur d’université, dont la recherche se concentre sur l’ingénierie des données.

Crédit : Shutterstock

Baidu Research compte désormais un total de cinq laboratoires, avec l’Institute of Deep Learning (IDL), le Big Data Lab (BDL) et le Silicon Valley Artificial Intelligence Lab (SVAIL). Ces laboratoires ont vocation à travailler sur la recherche fondamentale qu’à collaborer avec les départements correspondants afin d’accélerer développements et commercialisation.

Baidu Research fait partie du groupe Artificial Intelligence Group (AIG) de Baidu, une unité dédiée à l’intelligence artificielle créée en mars 2017, qui compte aujourd’hui plus de 2 000 scientifiques et ingénieurs.

 

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