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Des drones et des start-up sur les Champs-Elysées

Par Nicolas Halftermeyer, contributeur FrenchWeb

Ce 14 juillet 2019, des exo-squelettes, des rovers radiocommandés, des drones et un hoverboard ont ouvert le défilé avec brio. Des objets créés par les industriels de la défense comme Safran mais aussi par des start-up comme Droneshield ou.. Zapata Racing.

Les robots terrestres présentés pourraient presque prétendre au statut de drones tant leur autonomie semble évoluer de la radiocommande au pilotage automatique. En témoigne le rover franco-allemand qui se guide non pas au GPS mais avec de l’IA embarquée qui analyse le flux de sa caméra vidéo pour repérer les points de passage de son itinéraire.

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La star en vol, c’est le Black Hornet, ce « nano drone » de 16 centimètres de long et pesant moins de 100 grammes, qui a été inventé par des Norvégiens en 2012.  Il peut parcourir une distance d’un kilomètre et demi en étant piloté par un contrôleur à une main et un retour vidéo. Il est aujourd’hui utilisé dans plus d’une vingtaine d’armées. Racheté par l’américain FLIR, le spécialiste des caméras thermales, ce nano drone transmet, au contraire de ce qui est écrit dans le HuffingtonPost, des images en qualité basse résolution (VGA), stabilisée en temps réel par logiciel. Volant de manière quasi silencieuse, très difficile à détecter à l’œil nu… et doté depuis 2017 d’une caméra FLIR pour vision nocturne.

Place au pick-up Scorpio lanceur de drone avec une petite déception – il s’agit d’un banal 4×4 Toyota modifié ! Le drone à voilure fixe posé sur le Scorpio ayant besoin d’une rampe pour son décollage reste classique lui aussi. Aujourd’hui les petits drones Delair et sensefly n’ont plus besoin de rampes pour être lancés et pourraient à terme remplacer ce type de plateforme aérienne.

NEROD

Le sujet de l’anti-drone étant clé, la démonstration s’est effectuée à partir de 2 fusils radio-éléctromagnétiques, l’un français, l’autre américain. Les imposants fusils Nerod F5 et DroneGun Tactical se ressemblent, le premier conçu à Lille par MC2 Technologies, le second conçu par Droneshield en Australie. Ils brouillent le GPS, les commandes, la transmission vidéo forçant la majorité des drones à atterrir. Mais peuvent-ils arrêter un vol préprogrammé ? La cible choisie était un DJI Mavic pro (et non le Matrice comme le disait le commentaire de France2), un best-seller d’origine chinoise que l’on peut acheter dans n’importe quel Fnac-Darty au prix de 1200€. J’aurais préféré voir un drone Parrot ce jour-là… Peut-être que le Parrot Anafi résiste mieux au fusil anti drone qu’un DJI ? Ou était-ce un message politique subliminal?

Point d’orgue de cette animation futuriste, le Flyboard Air n’est pas issu de la recherche avancée de la Agence de l’innovation de Défense (l’équivalent de la DARPA américaine). C’est au contraire une évolution de l’hydroflyer, sorte de jetpack propulsé par des flux d’eau, amélioré et repensé par un champion français, Franky Zapata. Pour le Flyboard Air alimenté en kérosène – et non par des batteries électriques – ses turbines fournissent une poussée impressionnante en contrepartie d’un bruit probablement excessif pour une utilisation par des forces spéciales… Il faudra donc attendre une version Flyboard Air2 avant de le voir sur le terrain. La start-up marseillaise Zapata Racing avait été invitée Forum Innovation Défense et avait effectué un premier vol sur la Seine en novembre 2018. En cette la fête nationale Francky emportait une arme, ce qui rendait la démonstration fort réussie.

Zapata Flyboard

Enfin, il faut mentionner que les drones invisibles à l’œil humain sont là-haut, très haut. Comme le Patroller développé par Safran. A ce sujet lire l’excellent article sur le Drone Reaper – le successeur du Predator conçu par General Atomics – qui vola toute la journée au-dessus de Paris le 14 juillet 2018, piloté par l’équipe Drones de Belfort. 

Ce que nous n’avons pas encore vu, et qui sera peut-être au menu des prochaines éditions de notre fête nationale:

  • Un essaim de drones
  • Des drones récemment choisis par le Ministère de la Défense notamment le Spy’ranger de Thales ou le X70 de Novadem, start-up bordelaise
  • Les drones des français Delair et Parrot
  • Les drones adaptés aux missions de police et gendarmerie
  • Les drones apportant un approvisionnement – on songe ici aux soldats embusqués pour lesquels un drone cargo peut apporter avec précision, munitions, fumigènes, premiers secours ou de la nourriture
  • Les drones marins conçus par Naval Group à Brest. Il faudra envisager une démonstration sur la Seine…

PS : Pour Angela Merkel les drones ne sont pas une découverte, l’un de ses meetings avait été interrompu paisiblement par un AR.Drone en septembre 2013!

L’agence de l’innovation de la défense.

Le contributeur :

Nicolas Halftermeyer est l’ancien directeur marketing et communication de Parrot, le spécialiste français des drones. Il a aussi exercé des fonctions marketing chez Business Objects, Lastminute, Netgem et Xilam.

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Un commentaire

  1. Enfin un regard compétent sur ces machines, excellent papier. L’auteur est un fanboy du Black Hornet. Bienvenue au club.

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