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La néobanque britannique Starling Bank lève 35 millions d’euros pour résister à Revolut, N26 et Monzo

Malgré l’ombre du Brexit qui plonge nos voisins d’outre-Manche dans l’incertitude, le Royaume-Uni reste le champion du capital-risque en Europe. Au premier semestre 2019, la Tech britannique a ainsi attiré 5,3 milliards d’euros d’investissements, devant la France (2,8 milliards d’euros) et l’Allemagne (2,5 milliards d’euros), selon le baromètre du capital-risque du cabinet de conseil EY. L’écosystème britannique est notamment porté par la FinTech, secteur qui affiche actuellement une forme insolente.

Parmi les acteurs du secteur, la FinTech londonienne Starling Bank, qui développe une banque mobile, vient de lever 30 millions de livres, soit environ 35 millions d’euros, auprès de deux investisseurs historiques. Merian Chrysalis a injecté 20 millions de livres dans l’entreprise, tandis que JTC a ajouté 10 millions supplémentaires pour compléter l’opération. En début d’année, la société britannique avait déjà levé 75 millions de livres, soit près de 85 millions d’euros, pour s’étendre en Europe, avec un déploiement de ses activités en Irlande, en France et en Allemagne.

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Près d’un million de clients 

Fondée en 2014 par Anne Boden, ex-COO de la banque irlandaise Allied Irish Banks (AIB), Starling Bank a conçu une application mobile pour proposer plusieurs services bancaires aux particuliers et aux entreprises. Dans ce cadre, l’entreprise a obtenu une licence bancaire auprès de la Banque d’Angleterre en juillet 2016. Sur son smartphone, l’utilisateur peut ainsi directement visualiser en temps réel le solde de son compte, effectuer des virements classiques, exécuter des paiements internationaux, désactiver ou réactiver instantanément sa carte bancaire, ou encore envoyer de l’argent à ses amis depuis son répertoire. Pour épauler l’utilisateur, Starling Bank utilise des algorithmes de machine learning pour analyser les données issues des transactions et ainsi faire de l’application un compagne bancaire des utilisateurs. En analysant les opérations quotidiennes des utilisateurs, la FinTech peut en effet leur envoyer des alertes, notamment pour les prévenir lorsqu’ils ont dépensé trop d’argent à une certaine période. A ce jour, la banque mobile revendique 930 000 clients et devrait passer la barre du million d’utilisateurs avant la fin de l’année.

Bien qu’elle reprenne les standards des banques mobiles, la néobanque britannique se distingue par une approche d’open banking. Cette pratique, qui vise à partager ses données avec d’autres services bancaires, permet de mettre en relation plusieurs banques pour créer un écosystème conséquent de services financiers. Le secteur de l’open banking est d’ailleurs en pleine ébullition depuis l’entrée en vigueur en janvier 2018 de la deuxième directrice européenne sur les services de paiements (DSP2). Cette initiative, qui vise à moderniser les services de paiement, oblige les banques à rendre accessibles les données de leurs clients, sous réserve de leur consentement, à des entreprises tierces, comme les agrégateurs de comptes, à l’image de Bankin’ ou de Lydia.

Revolut veut lever 1,5 milliard de dollars pour écraser la concurrence 

Si Starling Bank parvient à tirer son épingle du jeu au Royaume-Uni, la néobanque reste cependant très loin d’acteurs comme Revolut (8 millions de clients), N26 (4 millions de clients) ou Monzo (2 millions de clients) qui possèdent plusieurs millions d’utilisateurs, nourrissent de fortes ambitions à l’international et multiplient les tours de table de plusieurs centaines millions de dollars pour accélérer leur développement. Monzo a levé 144 millions de dollars cet été pour porter sa valorisation à 2,5 milliards de dollars, tandis que N26 a levé 470 millions de dollars sur l’ensemble de l’année.

Dans la FinTech britannique, les opérations d’envergure se sont multipliées ces derniers mois, à l’image du tour de table de 440 millions de dollars en février d’OakNorth, start-up britannique spécialisée dans le crédit aux PME. Cependant, Revolut pourrait battre tous les records dans les prochains mois puisque la FinTech britannique chercherait à lever 1,5 milliard de dollars (1,2 milliard de livres). L’entreprise aurait sollicité les services de la banque d’investissement JP Morgan pour lever 500 millions de dollars en fonds propres et effectuer un emprunt convertible d’un milliard de dollars. Si cette opération se concrétise, Revolut passerait alors du statut de challenger bank à l’une des plus importantes FinTech au monde (et première FinTech européenne) en seulement quatre ans.

Starling Bank : les données clés

Fondatrice : Anne Boden
Création : 2014
Siège social : Londres
Secteur : FinTech
Activité : banque mobile
Concurrents : Revolut, N26, Monzo…


Financement : 35 millions d’euros en octobre 2019, 85 millions d’euros en février 2019…

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