La Russie fait pression sur Apple et Google pour supprimer LinkedIn
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Les autorités russes ont sommé Apple et Google de retirer LinkedIn de leurs boutiques en ligne respectives.
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Afin d'interdire LinkedIn sur le sol russe, l’agence gouvernementale de surveillance des télécommunications Roskomnadzor avait saisi la justice russe dès août 2016.
- Avant la Russie, la Chine a fait pression sur Apple pour qu’elle retire l’application du New York Times de la version chinoise de sa boutique en ligne.
LinkedIn n’est plus le bienvenu en Russie. Les autorités russes ont sommé Apple et Google de retirer LinkedIn de leurs boutiques en ligne respectives (Apple Store et Google Play Store) à l’échelle locale. Selon les autorités russes, le réseau social professionnel viole une loi, en vigueur depuis septembre 2015, imposant aux services de messagerie, aux moteurs de recherche et aux réseaux sociaux étrangers de stocker en Russie les données personnelles de leurs utilisateurs russes.
Cette demande fait suite à la décision rendue par la justice russe le 10 novembre dernier visant à bloquer LinkedIn en Russie. Afin d'interdire le réseau social professionnel sur le sol russe, l’agence gouvernementale de surveillance des télécommunications Roskomnadzor avait saisi la justice russe dès août 2016.
Apple confirme, Google laisse planer le doute
LinkedIn, racheté par Microsoft pour 26,2 milliards de dollars en juin dernier, a déclaré être «déçu» de la décision rendue par la justice russe. «Cela empêche l’accès à nos membres en Russie et aux entreprises qui utilisent LinkedIn pour développer leurs activités», a déploré Nicole Leverich, une porte-parole de LinkedIn.
De son côté, Apple a confirmé avoir reçu l’ordre de supprimer l’application LinkedIn de l’Apple Store russe il y a un mois. En revanche, Google n’a pas confirmé avoir reçu une demande de cette nature. La filiale d’Alphabet a simplement déclaré être en conformité avec les lois locales dans les pays dans lesquels elle opère.
Guerre froide numérique entre la Russie et les États-Unis
La décision de la Russie d’interdire LinkedIn sur son territoire intervient dans un contexte tendu dans les relations entre Washington et Moscou. Selon les services de renseignement américains, le président Vladimir Poutine aurait initié des cyberattaques pour influencer l’élection présidentielle américaine. D’après la NSA, la CIA et le FBI, les opérations de piratage visaient à nuire à la campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton pour favoriser Donald Trump, le président élu.
Les demandes de censure adressées aux géants de la Tech se multiplient depuis quelques mois. Avant la Russie, la Chine a fait pression sur Apple pour qu’elle retire l’application du New York Times de la version chinoise de sa boutique en ligne. La firme américaine a finalement accédé à la demande de Pékin fin décembre.
Lire aussi : Microsoft rachète LinkedIn pour 26,2 milliards de dollars
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