
Le startup studio à l’initiative de Dogami veut reprendre à la barre la startup
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Le tribunal de commerce de Paris a placé KOMODOR STUDIOS, maison mère de Dogami, en redressement judiciaire le 27 mars 2025. Selon nos informations la seule offre de reprise présentée est celle de PyratzLabs, le startup studio qui avait cofondé Dogami en 2021 et qui cherche aujourd’hui à en racheter les actifs.
Dogami s’était imposée comme l’un des projets phares du Web3 européen avec l’ambition de créer un « petaverse » où des animaux virtuels sous forme de NFTs pouvaient être élevés et échangés. Soutenue par Ubisoft, The Sandbox et Animoca Brands, la société avait levé près de 15 millions d’euros et réuni une équipe de plus de vingt personnes. Le jeu, lancé dans 80 pays, avait fédéré une communauté active sur Discord et Twitter. Mais l’effondrement du marché des NFTs en 2022, la fragilité du modèle “play-to-earn” et une exécution produit inachevée ont fini par fragiliser l’entreprise, incapable de transformer l’engouement initial en revenus durables.
Cofondé par Bilal El Alamy et Thomas Binetruy, PyratzLabs est né en 2021 avec l’ambition de devenir un catalyseur du Web3 français. Le studio regroupe un portefeuille de près de 40 startups, une école blockchain et IA ainsi qu’un modèle de corporate venture studio. Dogami en avait été le premier projet emblématique. L’offre de reprise déposée devant le tribunal prévoit un rachat des actifs pour 25 000 euros, comprenant la propriété intellectuelle, les stocks physiques et la filiale suisse disposant de près de 62 000 francs suisses de trésorerie.
Pour PyratzLabs, l’opération a une dimension défensive, il s’agit de préserver une marque et des IP auxquelles le studio avait contribué dès l’origine. Mais la question reste entière, la relance est-elle possible alors que PyratzLabs enregistre lui-même des pertes depuis 2022 et que le marché du Web3 gaming est à l’arrêt?
Dogami avait levé près de 15 millions d’euros entre 2021 et 2022 auprès d’Animoca Brands, Ubisoft, The Sandbox, XAnge et plusieurs business angels. Cette levée devait financer son développement international et la structuration de son écosystème, mais n’aura pas suffi à enrayer le retournement du marché.
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