Les auto-entrepreneurs contraints d’abandonner Word et Excel en 2018 pour leur gestion financière
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La loi des finances 2016 obligera dès le 1er janvier 2018 les auto-entrepreneurs à se doter d’un logiciel de gestion certifié anti-fraude.
- Si les auto-entrepreneurs ne disposent pas d’un logiciel certifié anti-fraude au 1er janvier 2018, ils s’exposeront à une amende de 7 500 euros par système non-certifié.
Les auto-entrepreneurs auront une contrainte de plus l’an prochain. En effet, la loi des finances 2016 obligera dès le 1er janvier 2018 les auto-entrepreneurs à se doter d’un logiciel de gestion certifié anti-fraude. En instaurant cette obligation, l’État entend ainsi lutter contre les fraudeurs qui dissimulent leurs paiements reçus en espèces grâce à des logiciels truqués. Par conséquent, les auto-entrepreneurs n’auront plus le droit d’utiliser les logiciels Word et Excel pour leur gestion financière.
Cette mesure s’adressant aux commerçants et autres professionnels assujettis à la TVA, les auto-entrepreneurs auraient pu penser dans un premier temps qu’ils n’étaient pas concernés par cette obligation. Bien qu’ils soient exonérés de TVA, ils sont tout de même contraints de s’équiper d’un logiciel de gestion anti-fraude.
7 500 euros d’amende par système non-certifié
En effet, l’administration fiscale a précisé que les personnes bénéficiant du régime de la franchise en base devaient également se soumettre à cette obligation. Cette catégorie concerne ainsi les auto-entrepreneurs dont le plafond de chiffre d’affaires n’excède pas 33 100 euros pour une prestation de service et 82 800 euros pour une activité commerciale.
La pilule est difficile à avaler pour les auto-entrepreneurs, qui militent pour une simplification de leur gestion financière. De plus, s’ils ne disposent pas d’un logiciel certifié anti-fraude au 1er janvier 2018, ils s’exposeront à une amende de 7 500 euros par système non-certifié, avec un délais de 60 jours pour régulariser leur situation. Seuls les auto-entrepreneurs qui tiennent leurs comptes sur papier pourront poursuivre leur gestion manuelle après le 1er janvier 2018 s’ils procédaient de la sorte auparavant. Pour les autres, il leur reste six mois pour s’équiper d’un logiciel certifié anti-fraude et ainsi s’éviter les foudres des autorités fiscales.