Pour ne plus dépendre de la concurrence, Facebook veut son propre système d’exploitation
AFP
Facebook explore la possibilité de concevoir son propre système d’exploitation, notamment pour les lunettes à réalité augmentée, l’un des projets annexes du géant des réseaux sociaux. Un porte-parole du groupe a confirmé jeudi à l’AFP que le groupe californien travaillait sur ce sujet après que le site The Information a révélé la nouvelle. « Nous voulons vraiment nous assurer que la prochaine génération (de système d’exploitation) ait de la place pour nous», a expliqué Andrew Bosworth à The Information.
Le responsable des équipements de consommation chez Facebook faisait référence aux capacités technologiques nécessaires pour opérer des produits aussi complexes que des lunettes « intelligentes». « Nous ne pensons pas pouvoir faire confiance au marché ou à nos rivaux pour nous assurer que ce soit le cas. Donc nous allons le faire nous-mêmes», a-t-il ajouté. En créant son propre système, Facebook serait moins dépendant de Google et de son système d’exploitation dominant, Android, largement utilisé sur les téléphones portables (sauf les smartphones Apple, qui ont iOS).
A ce stade, la société envisage plusieurs options, comme de travailler avec d’autres entreprises ou de concevoir un système spécialement pour la réalité augmentée. Facebook a entrepris depuis plusieurs années de se diversifier au-delà du réseau social d’origine, avec d’autres plateformes (Instagram, rachetée en 2012), messageries (WhatsApp, rachetée en 2014) et services (divertissements, paiements…) mais aussi des équipements.
VR et lunettes connectées
En 2014, le groupe a aussi acquis Oculus, qui fabrique des casques de réalité virtuelle. Ce marché n’a pas encore vraiment décollé, mais cela n’a pas découragé Facebook, qui a aussi lancé ses propres équipements l’année dernière. Ses écrans connectés Portal permettent notamment de passer des appels vidéo haut de gamme, avec des effets de réalité augmentée.
Facebook envisage de fabriquer des lunettes connectées, qui, un jour, seraient contrôlées directement par la pensée, grâce à des capteurs. « D’ici une dizaine d’années, la capacité à taper (des mots sur un écran, NDLR) directement depuis notre cerveau sera peut-être considérée comme normale», a expliqué l’entreprise en juillet dans un article en ligne faisant le point sur le projet lancé il y a deux ans.
D’après The Information, Facebook travaille aussi à concevoir ses propres puces et un assistant vocal à base d’intelligence artificielle, comme ceux d’Apple (Siri), Google ou Amazon (Alexa).
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