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Pourquoi Uber reste à Singapour malgré son échec en Asie du Sud-Est

Bien que l’Asie soit un territoire hostile à son développement, Uber ne renonce pas à ses ambitions sur le continent asiatique. Déjà ébranlée en 2016 après avoir jeté l’éponge en Chine face à la concurrence du géant Didi Chuxing, la firme américaine avait essuyé un deuxième revers retentissant l’an passé en capitulant en Asie du Sud-Est devant la puissance de son concurrent régional Grab.

Après avoir cédé ses activités locales à ce dernier en échange d’une participation de 27,5% dans le capital de la licorne singapourienne, Uber a pourtant choisi de rester à Singapour. Le géant américain des VTC a même choisi la cité-État pour y établir son nouveau siège pour la région Asie-Pacifique. Une décision qui pourrait surprendre au premier abord étant donné les difficultés éprouvées par Uber à Singapour et ses alentours. En réalité, il s’agit d’un choix stratégique pour Uber, dans la mesure où le pays, désigné depuis quelques années comme la «Suisse de l’Asie», offre de nombreux avantages économiques, non seulement pour les banques, mais aussi pour les sociétés étrangères.

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Singapour, un cadre fiscal très attractif en Asie

En effet, Singapour propose un cadre idéal pour les entreprises du monde entier avec un système fiscal particulièrement attrayant. Réputée pour son faible niveau d’imposition sur le revenu, l’un des plus bas au monde, la cité-État se distingue notamment par un impôt sur les sociétés de 17%. Outre ce taux attractif, bien loin des 33% imposés en France, aucun impôt sur les plus-values n’est appliqué à Singapour.

De plus, de multiples exonérations fiscales et des systèmes d’incitation ont été mis en place pour doper l’investissement local et international. Par exemple, les multinationales ayant établi leur siège régional à Singapour sont imposées à un taux réduit de 15% sur les revenus générés à l’étranger. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de voir Uber choisir ce pays d’Asie du Sud-Est pour rayonner sur le continent asiatique. En Asie, Singapour jouit d’une notoriété similaire à celle de l’Irlande en Europe. En effet, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft ont décidé de s’implanter en Irlande en raison d’une politique fiscale très avantageuse.

Rassurer les investisseurs avant d’entrer en Bourse 

Bien évidemment, Uber ne justifie pas son choix de sélectionner Singapour comme son siège pour la région Asie-Pacifique pour des raisons fiscales. La plateforme américaine indique que cette antenne permettra d’assurer la gestion de ses marchés dans la région, notamment le Japon, la Corée du Sud et l’Australie. Dans ce cadre, le hub asiatique d’Uber à Singapour emploie actuellement 165 personnes. Quant à l’Inde, le deuxième marché mondial d’Uber après les États-Unis, celui-ci est géré séparément du reste du continent. Et pour cause, Uber a fait de l’Inde, au même titre que le Moyen-Orient et l’Afrique, une priorité dans son développement à l’international.

Positionnée entre l’Inde et la Chine, Singapour apparaît ainsi comme une tour de contrôle idéale pour Uber afin de gérer ses activités en Asie. C’est également un signal envoyé aux investisseurs alors que la firme américaine s’apprête à effectuer ses premiers pas en Bourse à Wall Street. Depuis son arrivée à la tête de la plateforme californienne en août 2017, Dara Khosrowshahi s’attèle en effet à redorer le blason de la licorne américaine, largement écorné par les dérives de l’ère Travis Kalanick (vol de technologies, culture sexiste en interne, difficultés à Londres et dans plusieurs pays européens…). Le patron d’Uber tente également d’assainir les finances du groupe, mises à mal par des pertes colossales. Au deuxième semestre 2018, la plateforme a concédé près de 2 milliards de dollars de pertes, conséquences de ses lourds investissements financiers dans la voiture autonome, les services de mobilité (trottinettes et vélos électriques) et la livraison de repas (Uber Eats).

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