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Quand News Corp (Rupert Murdoch) charge Google

Les voix s’élèvent à propos de la domination de Google. Hier, le directeur général de News Corp, le groupe média appartenant à Rupert Murdoch, a rendu publique une lettre à la commission européenne datée du 8 septembre pour signifier le « le pouvoir écrasant » de Google.

Dans ce courrier envoyé à Joaquín Almunia, vice-président de la Commission européenne et commissaire à la Concurrence, en charge du dossier sur la firme de Mountain View en ce qui concernerait un « abus de position dominante », le groupe américain de presse estime que « Google a connu un succès remarquable dans sa capacité à monétiser les utilisateurs, mais n’a pas montré la volonté, même s’il en a clairement la capacité, de respecter les droits fondamentaux de la propriété ».

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Traitement (in)égalitaire ?

« Profitant de manière significative des efforts et des investissements des autres, Google doit faire davantage pour s’assurer que les droits soient respectés et que sa puissante plate-forme de recherche ne soit pas détournée pour éliminer la concurrence » tacle News Corp. Et de prendre pour exemple : « Google a développé un processus de «certification» pour les produits liés à Android qui permet de retarder ou de refuser l’accès au système d’exploitation mobile à des sociétés de contenus et d’autres entreprises ».

Au début du mois, Eric Schmidt, le directeur exécutif de Google, avait déjà tenu à préciser ses choix de traitement en citant M. Almunia : « Imposer une égalité stricte de traitement… pourrait signifier le retour à l’ancien monde de Google qui n’affiche que dix résultats indifférenciés de recherche – les soi-disant dix liens bleus. Cela priverait les utilisateurs européens des innovations en matière de recherche que Google a mis en place ».

Qui monétise l’audience ?

La firme de Rupert Murdoch estime également que les modèles économiques des sites d’information ont été mis  à mal par le bouleversement survenu dans l’agrégation des contenus qui s’est exercé au profit de Google, et au détriment des pages d’accueil desdits sites. Ce qui aurait, selon News Corp, un impact direct sur la monétisation : « par le suivi de lecteurs et l’exploitation de sa position dominante dans la publicité en ligne, Google marchandise l’audience des éditeurs spécialisés et limite leur capacité à générer des revenus publicitaires ».

Google a tenu a relativiser à lui cette dépendance de la presse : « pour vous informer, vous pouvez aller directement sur votre site d’info favori. C’est pourquoi les journaux comme Bild, Le Monde et le Financial Times obtiennent la plupart de leur trafic en ligne directement (moins de 15% viennent de Google) » avait-il justifié.

L’initiative du groupe de presse américain n’est pas isolée. En mai dernier, 400 éditeurs s’étaient regroupés à Paris sous le nom d’ « Open Internet Project » pour attaquer en justice le géant américain. « Internet doit être le lieu de la multiplicité des choix et représenter la possibilité de développer toujours plus… Pas le monde d’un seul acteur » avait alors estimé Denis Olivennes, le président de Lagardère Active, la filiale média du groupe éponyme.

Un débat non tranché, y compris chez les éditeurs

La plainte déposée devant la Commission reproche à Google un « détournement de trafic » de sorte qu’il « privilégie ses propres services », notamment en leur « accordant des Ad-Extensions en récompensant les annonceurs qui utilisent l’ensemble de ses services avec des publicités plus visibles et efficaces, induisant dès lors une incitation anticoncurrentielle » précisait le dossier. Parmi les principaux points de conflit, se trouve également « le blocage des données ‘referrers’ [qui donnent…] aux annonceurs des informations au sujet des recherches (mots-clés et pages visitées) des utilisateurs avant qu’ils ne visitent leur site ».

Plusieurs participants à l’évènement estimaient cependant que certains éditeurs se plaçaient volontairement en position de dépendance face à Google, en renforçant massivement leur stratégie de SEO (optimisation pour les moteurs de recherche). La question fait donc débat au sein même des éditeurs.

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