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L’Asie-Pacifique, un marché ignoré par la French Tech ?

Interview d'Alexandre Olmedo, co-fondateur de Fast-Track

Actuellement, les projecteurs sont braqués sur le Japon, théâtre de la première Coupe du monde de rugby de l’histoire en Asie. Ils le seront encore davantage en 2020 à l’occasion des Jeux Olympiques de Tokyo. Pour Fast-Track, accélérateur qui aide les start-up européennes à prendre leur envol en Asie-Pacifique, la tenue de ces deux événements planétaires en territoire nippon constitue le cadre idéal pour attirer l’attention de l’écosystème technologique français et européen sur les opportunités business offertes par le Japon.

Né en 2013 sous l’impulsion d’Alexandre Olmedo et Ivan Bernard-Brunel, Fast-Track fait office de passerelle entre l’Europe et l’Asie pour les sociétés européennes qui souhaitent se déployer sur le marché asiatique. Mais lorsqu’il s’agit de se lancer sur ce dernier, les regards se tournent très souvent vers la Chine. Certes, l’Empire du Milieu peut apparaître comme une porte d’entrée de rêve avec un vivier de près de 1,4 milliard d’habitants. Mais Google, Facebook ou encore Uber peuvent en témoigner, le marché chinois est très complexe et se montre souvent impitoyable avec les entreprises étrangères. Rien de surprenant dans la mesure où le pouvoir communiste en place met son grain de sel pour favoriser l’écosystème chinois.

Un partenariat avec Dentsu pour devenir le «Rocket Internet nippon»

Dans ce contexte, Fast-Track encourage les start-up européennes à explorer d’autres marchés en Asie-Pacifique, et notamment «le Japon et l’Australie, les oubliés de l’internationalisation des start-up» aux yeux d’Alexandre Olmedo, co-fondateur de Fast-Track qui vit en Asie depuis plus de quinze ans. Deux marchés très différents mais qui peuvent convenir à des entreprises qui ont su tirer les leçons de leur expansion sur le Vieux Continent. Par exemple, si une start-up a bien négocié son développement au Royaume-Uni, elle sera sans doute plus à l’aise en tentant sa chance en Australie, un marché qui reprend les codes des marchés anglo-saxons, tandis qu’une jeune pousse qui a su s’adapter à la complexité du marché allemand devrait être capable de s’en sortir sur le marché japonais. Par ailleurs, certains marchés asiatiques offrent des opportunités plus intéressantes pour des secteurs bien précis, comme Singapour pour l’AdTech ou Hong Kong pour la FinTech.

C’est d’ailleurs dans l’économie nippone, la troisième du monde, que Fast-Track concentre actuellement ses efforts. De la même manière que le Next40 dévoilé la semaine passée par le gouvernement pour identifier les start-up les plus prometteuses de la French Tech, l’accélérateur s’est associé à l’agence de publicité japonaise Dentsu pour identifier les pépites françaises et européennes qui souhaitent s’implanter sur l’archipel nippon. Les scale-up réalisant un chiffre d’affaires entre 30 et 50 millions d’euros peuvent postuler. Les entreprises les plus innovantes retenues par Fast-Track et Dentsu seront dévoilées à Paris les 9 et 10 octobre prochains. Le gagnant décrochera un ticket de 50 000 euros pour effectuer un test au Japon en amont des Jeux Olympiques de Tokyo l’été prochain. Avec un tel dispositif, Fast-Track marche dans les pas de Rocket Internet, start-up studio allemand qui a notamment lancé Lazada en Asie du Sud-Est.

Fast-Track : les données clés

Fondateurs : Alexandre Olmedo et Ivan Bernard-Brunel
Création : 2013
Siège social : Singapour
Effectifs : 20 collaborateurs
Secteur : Tech
Activité : accélérateur de start-up européennes en Asie-Pacifique

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