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Banque en ligne: la bataille a commencé et N26 ne manque pas d’ambitions pour la France.

Par Benoît PELEGRIN / AFP

Après Revolut début mai, la néobanque allemande N26 a partagé mercredi à Paris ses ambitions pour la France, où elle espère devenir numéro 1. En face, les filiales en ligne des banques traditionnelles concentrent leurs forces.

« Notre ambition (…) est de devenir le numéro 1 de la banque digitale d’ici 2025, ça va passer par atteindre la barre des 5 millions de clients assez rapidement », a annoncé Jérémie Rosselli, directeur général de N26 pour la France et le Benelux, à l’occasion de la première conférence de presse de la succursale française mercredi.

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C’est deux fois plus que le nombre de clients actuel de la banque en ligne dans le pays. C’est aussi le contingent du premier acteur du marché français, la filiale de Société Générale Boursorama.

Pour ce faire, la néobanque allemande met en avant un nouvel atout: elle propose désormais à ses clients un Iban (International bank account number ou numéro international d’identification bancaire, NDLR) français et non allemand comme cela était le cas auparavant.

C’est un sujet de friction de longue date porté par les fintechs étrangères. Soutenu par N26, Revolut ou encore l’acteur du crédit à la consommation Klarna, le spécialiste des transferts d’argent britannique Wise avait lancé en 2021 « Accept my Iban », qui recense les remontées des consommateurs en matière de « discrimination » à l’Iban.

« Il est incompréhensible et désuet que dans le marché unique, les consommateurs se voient encore refuser par leur banque, les services publics ou leur agence immobilière, l’utilisation de l’Iban d’un pays voisin », déplorait début juillet Magali Van Bulck, directrice des affaires publiques européennes de Wise, citée dans un communiqué.

Grâce à l’Iban français, N26 estime que davantage de clients seront tentés de l’utiliser en banque principale et y domicilieront leurs salaires, de quoi générer « plus de revenus », souligne M. Rosselli.

Face à cette concurrence relativement nouvelle – N26 a été créée en 2013 et s’est lancée en France en 2017 -, les acteurs bancaires français historiques n’entendent pas se faire distancer.

Ils disposent presque tous d’une banque en ligne: Boursorama pour la Société Générale, Hello Bank! pour BNP Paribas, Fortuneo pour le Crédit Mutuel Arkéa…

– taille critique –

Ces banques, dont le produit d’appel (tenue de compte, mise à disposition d’une carte de paiement…) est gratuit, se rémunèrent en proposant des abonnements à des offres premium, comprenant des services supplémentaires comme de l’assurance, mais aussi des commissions prises sur les transferts d’argent.

Le changement de politique de la Banque centrale européenne (BCE) est venu depuis l’été dernier leur donner un coup de pouce, à l’image du secteur bancaire dans son entier: les dépôts des clients, qui dans un monde de taux bas rapportaient peu voire pas d’argent, sont désormais une source de revenus.

Une manne bienvenue pour permettre à ces acteurs de devenir rentables et d’éviter le sort funeste d’ING ou d’Orange Bank, retirés du marché ou en passe de l’être.

La taille étant clé pour réaliser des économies d’échelle, les acteurs traditionnels se sont empressés de nouer des accords pour encourager les clients d’ING et d’Orange Bank de les rejoindre: Société Générale avait misé l’an dernier sur le premier quand BNP Paribas a obtenu la semaine dernière les faveurs du second.

Pour devenir banque principale de leurs clients et concurrencer les banques traditionnelles sur leur terrain, les Revolut et autres N26 élargissent leur gamme de produits et services.

Le première, qui dispose d’une licence bancaire dans l’Union européenne, mise en partie sur le crédit à la consommation. La seconde compte elle aussi sur ce produit et souhaite lancer d’ici la fin de l’année un produit d’épargne sur le marché français.

Pas question toutefois de s’aventurer à court terme dans le crédit immobilier ou les livrets d’épargne réglementée, comme le Livret A.

Les néobanques devront par ailleurs allier croissance de leurs portefeuille clients avec un contrôle renforcé des activités de ceux-ci afin de satisfaire les exigences du superviseur: l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution se veut particulièrement strict en France en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

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