HealthcareLes dernières actualités de la tech

[FWDAY ESANTÉ] Le Q&A spécial esanté de François Véron, fondateur de Newfund

François Véron est le fondateur de Newfund, un fond entrepreneurial qui investit early stage aux Etats-Unis et en France. Newfund est financé lui-même par des entrepreneurs. Le fonds a une approche ouverte de l’investissement, et a ainsi soutenu  MobPartner (publicité mobile), Aircall (support téléphonique en Saas), Limonetik (paiements) et FlexyBeauty (solution saas pour les salons de coiffure) notamment. François avait auparavant participé au déploiement de CDiscount, Allociné et Direct Energie.

Dans le domaine de la santé, Newfund a notamment investi dans MedTech SA (robotique), 1001 Pharmacies (marketplace), In2Bones (implants), OCR (études pre-cliniques) et Infirmiers.com (formation).

Connaissez vous la DATAROOM de FRENCHWEB.FR notre base de données de startups et sociétés innovantes françaises: informations clés, fonds levées, chiffres d'affaires, organigramme, axes de développement. Accédez aux informations que nous avons collecté concernant plus de 1000 sociétés

François Véron a commencé sa carrière au ministère des Finances, puis a travaillé trois ans au sein du groupe Casino comme directeur de la stratégie puis en charge des développements Internet.
Il interviendra lors du FWDay Esanté le 12 avril. En attendant sa conférence, il a bien voulu répondre au Q&A spécial esanté de FrenchWeb:

Vos projets e-santé?

Le secteur est bouillonnant. Il y a quelque temps, il y avait très peu de projets en France et encore moins de fonds intéressés à investir dans le secteur.  Les fonds santé étaient plutôt focalisés sur le développement de molécules. Leurs souscripteurs d’ailleurs leur demandaient de scinder les équipes entre l’internet/IT et la santé, car la perception était que les expertises, les cycles de développement, les besoins en capitaux et les niveaux de risques étaient très différents entre les deux secteurs. Dans la robotique, par exemple, quand Newfund a investi dans Medtech SA en 2010, nous nous sentions un peu seuls sur le sujet.

Le paysage est aujourd’hui très différent. Le rapprochement IT/Lifescience est évident: on voit des start-up qui proposent des solutions d’intelligence artificielle pour accélérer le développement de molécules. On voit aussi énormément de projets qui ont une composante hardware, qui développent des capteurs pour enrichir l’information déjà disponible sur le patient, ou aussi en prévention. On retrouve un écosystème hardware – operating system – applications logicielles qui s’est déployé précédemment sur le PC puis le mobile – sauf que la bataille de l’OS n’est pas totalement terminée.

Vos craintes et espoirs en matière de e-santé?

Yuval Harari dans Homo Deus prédit que certains d’entre nous vivront 150 ans, et je pense qu’il a raison.

C’est tout de même un formidable espoir que de pouvoir prolonger un peu notre passage sur cette bonne terre. La façon dont ça peut se faire est pour autant très incertaine, et on voit bien les dérives multiples qui peuvent nous menacer: inégalités sociales dans l’accès aux soins et discriminations via des algorithmes de plus en plus poussés et de mieux en mieux renseignés. Comment réagira-t-on si le séquençage de l’ADN devient obligatoire et si on vous propose un « scénario de vie » adapté à votre génome ?

Les grandes tendances e-santé à suivre absolument?

Je ne vais pas être très original: la robotique médicale pour des opérations de moins en moins invasives, les outils de veille pour identifier les épidémies et réagir au plus vite, la connaissance de plus en plus fine de notre génome et les conséquences à en tirer, la supervision en temps réel de notre état de santé et l’utilisation des technologies d’intelligence artificielle pour imaginer et mettre au point de nouveaux traitements.

Il y a aussi le volet réglementaire qui peut être un frein ou au contraire une incitation pour l’innovation. Et le comportement des grands acteurs de santé, à commencer en France par l’AP-HP et l’Assurance Maladie, qui donneront le « la » pour l’ouverture des données de santé et la diffusion des innovations.

Votre start-up e-santé préférée ?

Capsule, qui livre des médicaments à domicile en moins de deux heures. Ils sont basés à New York.

L’appli e-santé que vous utilisez au quotidien?

Doctolib – mais pas exactement au quotidien, heureusement ?.

 

 

Vous désirez en savoir plus sur l’esanté ?
FrenchWeb organise son FrenchWeb Day Esanté le 12 avril

Suivez nous:
Connaissez vous la DATAROOM de FRENCHWEB.FR notre base de données de startups et sociétés innovantes françaises: informations clés, fonds levées, chiffres d'affaires, organigramme, axes de développement. Accédez aux informations que nous avons collecté concernant plus de 1000 sociétés
Bouton retour en haut de la page
Share This