Le secteur automobile cale sur les compétences numériques
Alors que les objets et les services connectés devraient débarquer dans les voitures dans les prochaines années, le secteur automobile ne recrute pas suffisamment de profils numériques, si l’on en croît une étude* du cabinet Russell Reynolds Associates.
Tout d’abord, en matière de recrutement, le secteur continue de tourner sur lui-même puisque, selon l’étude, le directeur général «type» serait âgé de 60,6 ans, «s’approche de la retraite et n’a que peu d’expérience en dehors de son entreprise et encore moins dans le numérique». D’ailleurs, 75% d’entre eux ont été recrutés en interne et la plupart n’aurait travaillé qu’exclusivement dans le secteur automobile au cours de leur carrière apprend-t-on.
De nouveaux services connectés
Pourtant, comme bien d’autres secteurs, le marché automobile est confronté à un défi de transformation numérique. Ainsi, 420 millions de véhicules devraient être connectés d’ici à 2018, selon les estimations de l’Idate. De quoi créer un nouveau marché pour les services et les logiciels embarqués, notamment en matière de sécurité numérique puisque les voitures connectées peuvent être piratées.
C’est ainsi que Fiat Chrysler a rappelé cet été plus de 1 million de véhicules pour mettre à jour de logiciel de bord afin de le renforcer contre d’éventuelles attaques après que deux chercheurs ont démontré qu’il était possible d’en prendre le contrôle à distance. Le secteur s’apprête également à affronter la concurrence potentielle de nouveaux acteurs comme Tesla, Google – qui travaille sur sa voiture autonome – ou même d’Apple.