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[Made in Aix-Marseille] BuyCo, Digital Village…

Par Audrey Debraine, correspondante FrenchWeb

De la start-up BuyCo au Digital Village, tour d’horizon de l’actualité économique et digitale avec Audrey Debraine, correspondante FrenchWeb à Aix-Marseille.

La start-up du mois : BuyCo

BuyCo est une start-up marseillaise créée il y a deux ans par Carl Lauron, précédemment Vice-Président innovation au sein du groupe de transport maritime CMA CGM. La start-up intègre tous les acteurs de la supply chain dans un dossier de transport uniquegrâce à un outil digital dans 30 pays.

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Carl Lauron, fondateur de BuyCo

Audrey Debraine, correspondante FrenchWeb: Bonjour Carl, comment a été créé BuyCo et quel est son concept?

Carl Lauron, fondateur de BuyCo: J’ai toujours fait de la logistique. Je trouve ce métier fascinant. Chez CMA CGM, J’ai été DG du transitaire in-house de CMA CGM, puis VP innovation. BuyCo est né de ces deux expériences, et du décalage entre des processus opérationnels d’un autre temps dans ce métier et les possibilités actuelles des nouvelles technologies. Le concept de BuyCo est donc de rendre le shipping facile. C’est notre slogan: Shipping Made easy.

Quelles ambitions avez-vous pour le monde du transport maritime?

Le transport maritime a tout pour être digitalisé en profondeur. C’est un marché de plusieurs centaines de milliards d’euros, en croissance régulière et soutenue, et qui fonctionne encore avec des process à faire peur. Il faut 200 mails par opérateur pour gérer un transport standard, sans parler des contacts téléphoniques, des fax, des SMS. Dès que des importateurs ou exportateurs ont des volumes significatifs, cela devient donc un vrai casse-tête. Les équipes ADV préfèreraient faire plus de vente et moins d’administratif. Avec BuyCo le métier d’ADV est plus intéressant et pour la société de façon plus large car les clients sont mieux servis.

Nous voulons clairement faire partie de l’écosystème digital du shipping de demain.

En quoi cette plateforme permet-elle de gagner en productivité en compétitivité?

Le principe de notre plateforme est très simple: faire collaborer tous les acteurs de la supply chain sur un seul et même support digital. Celui qui est en charge du transport à un instant T, transmet de la data sur l’avancement du process dont il a la charge. L’information est saisie une fois par le participant le plus opportun et devient disponible pour tous, afin de réagir au mieux aux aléas du transport. C’est un gain en réactivité. Coté productivité, nous gagnons une à deux heures par dossier car les échanges entre acteurs de la supply chain deviennent simples.

Pour la compétitivité, nous comparons en direct le niveau de service des transporteurs avec les prix négociés. Nous proposons d’optimiser le choix prix/niveau de service de façon intuitive par les opérateurs. Nous avons identifié des gains pouvant aller jusqu’à 10% du cout du transport. Au-delà de cette optimisation des coûts directs, la maîtrise des données opérationnelles et documentaires permet de réduire les couts de non qualité (storage, D&D, erreurs de facturation).

Votre solution digitale intègre tous les acteurs de la supply chain. Quels sont leurs retours sur l’outil?

Je ne peux pas m’empêcher de citer le responsable logistique de notre dernier client: «Je travaille dans le shipping depuis 30 ans et j’ai attendu une solution comme BuyCo pendant 29 ans».

Au-delà de cette citation, les importateurs et exportateurs apprécient la transparence que notre plateforme leur apporte, l’accès à des données sécurisées, et la maitrise de leur chaine logistique (à l’import comme à l’export).

Quel bilan tirez-vous de ces deux premières années d’activité?

Nous avons eu beaucoup de chance chez BuyCo. La chance d’avoir créé une équipe formidable tant au niveau commercial que technique. La chance d’être accompagnés par des investisseurs exigeants et bienveillants, mais surtout exigeants… La chance d’avoir rencontré des clients qui ont osé franchir le pas de la digitalisation avec nous et avec lesquels nous tissons des vrais liens de partenaires.

Quand je me retourne sur ces deux dernières années, c’est l’aventure humaine que je trouve la plus fascinante. La rencontre entre les «vieux crocodiles expérimentés» et les jeunes de la génération Y, pour qui le monde est à reconstruire totalement. Il faut créer les conditions pour que tout le monde puisse donner son point de vue, son idée. Personne n’a le monopole des bonnes idées.

Je suis aussi abasourdi par certains dirigeants dans cette industrie qui continuent à douter que la digitalisation va changer les règles du jeu. Je pense que certains sont se réveiller avec une bonne gueule de bois…

Pour plus d’informations:

 

Le lieu du mois: Digital Village

Rencontre avec Kevin Gobaille qui a importé le projet Digital Village à Marseille.

Audrey Debraine, corrrespondante FrenchWeb: Bonjour Kevin, qui êtes-vous et quel est votre parcours?

Kévin Gobaille, directeur de Digital Village à Marseille: J’ai 35 ans et suis Breton d’origine, j’ai débarqué à Marseille il y a presque 3 ans, après un long passage de 7 ans à Paris.

Durant ces 7 années j’ai occupé plusieurs postes chez Danone puis Bouygues Telecom, en tant que commercial, chef de produit et formateur métier pour les boutiques et le service client.

En 2015, j’ai saisi l’opportunité d’un plan de départ volontaire pour quitter Paris et retrouver ma future femme dans le Sud. Après trois mois de formation intensive à la 3W Academy pour devenir développer, j’ai rejoint la grande famille des «Freelances». J’ai commencé à travailler pour la création de sites Web, faire de l’accompagnement dans le digital et un peu de formation sur certains outils.

Après quelques mois en coworking mais toujours un peu seul face à mes clients, j’ai découvert le concept de Digital Village que j’ai voulu importer à Marseille! Après quelques mois de discussion avec les deux fondateurs Bertrand Moine et Romain Arnol, j’ai ouvert le Village Marseillais en avril 2017!

Comment décririez-vous le concept de Digital Village?

Digital Village c’est deux choses:

  1. Un studio digital composé d’une soixantaine de freelances spécialisés qui répondent de manière agile et organisée aux besoins digitaux des petites et des grandes entreprises. Pour faciliter notre quotidien et assurer la bonne conduite des projets, nous avons créé «DV.Cool», une plateforme de gestion de projet interne qui nous permet de fluidifier notre travail mais aussi de faciliter la vie de nos clients. Ces derniers n’auront qu’un seul interlocuteur et une seule facture pour leur projet, peu importe le nombre de freelances qui travaille pour eux.
  2. Des espaces de travail pratiques et conviviaux répartis dans 6 villes en France pour accueillir les «Villageois». C’est le nom que l’on donne aux freelances qui intègrent un «Village», ce village étant sous la responsabilité du maire!

Ces lieux sont faits pour échanger, partager et travailler efficacement. Les freelances trouvent au sein de ces lieux un accompagnement sur un certain nombre de sujets comme le statut juridique, l’admin, la compta, le partage de connaissances etc…

En quoi diffère-t-il des espaces de coworking plus classiques que l’on peut connaitre?

Chez Digital Village le mot «Co-working» a tout son sens. Nous ne sommes pas un espace de coworking comme on l’entend aujourd’hui. Des bureaux partagés où il peut y avoir des interactions et du partage. Nous sommes là pour développer notre business ensemble dans la même équipe!

Le coeur du concept est bien notre organisation pour que les freelances travaillent ensemble, en mode projet, avec des petites mais aussi des grandes entreprises. Les espaces de travail Digital Village sont le moyen d’améliorer l’efficacité de notre organisation et de répondre à un besoin de communauté et de partage des freelances qui ne veulent plus rester seul chez eux.

À Marseille nous avons fait un partenariat avec le Loft Coworking qui a ouvert un second espace en haut du cours Puget. Ce nouvel espace est le nouveau lieu de DV Marseille depuis le 1er octobre 2017. C’est un lieu convivial avec beaucoup de charme, une super cheminée et tout le confort nécessaire.

Quels sont les profils des «villageois»?

Nous sommes 60 freelances sur toute la France dont 12 à Marseille.

Nous n’avons que des spécialistes du digital au sens large: des graphistes, des motion designers, des webdesigner, Ux designers, dev front et back, des chefs de projets, des photographes, videastes, des CM, des éditorialistes. Nous avons aussi des profils plus marketing qui travaillent sur les stratégies digitales ou le référencement. Et enfin, des spécialistes dans certains domaines bien définis comme les mooc, la gamification ou la réalité virtuelle.

On a tous l’envie de travailler ensemble et de s’épanouir dans notre quotidien.

Comment les intéressés peuvent-ils rejoindre la communauté?

Ils contactent un village via le site www.digital-village.fr ou par email: marseille@digital-village.fr

L’intégration est très simple, les intéressés viennent nous voir et boire un bon café pour faire connaissance. Si le concept les intéresse, ils intègrent le village en «Quarantaine». Après 3/4 projets réussis, ils intègrent pleinement le village avec une boite mail, leur carte de visite etc…

Travailler avec Digital Village c’est complètement gratuit. Le freelance paye juste sa place au coworking (À Marseille  c’est 249 euros TTC/mois et 125 euros TTC pour du mi-temps)

Digital Village est déjà présent dans plusieurs villes en France, quelles sont les prochains objectifs, marseillais comme nationaux?

Nous avons un certain nombre de projets en cours au niveau national:

  • Ouvrir d’autres villages en France comme à Nantes et à Rennes par exemple.
  • Nous travaillons aussi sur un projet de formation, pour permettre aux freelances de se former au quotidien. Le digital va vite et nous voulons rester des experts dans le temps!
  • Dernier sujet important, nous nous rapprochons de plus en plus des écoles et des formations car beaucoup d’étudiants ou de personnes en reconversion désirent agrandir la famille des freelances du digital.

À Marseille, nous voulons continuer à faire grandir la communauté et créer davantage de liens avec les acteurs économiques et les institutions publiques.

Ces nouveaux modes de travail sont bien des tendances de fond et une véritable opportunité pour l’emploi dans notre région!

Plus d’informations:

La correspondante:

Audrey

 

Audrey Debraine est Responsable Lab France chez StarDust.

 

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