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«Slow Business»: la tendance qui permet de «travailler mieux, pas moins»

Avez-vous entendu parler du «slow business» ? Cette tendance qui permet de réapprendre à aimer son travail, de prendre le temps de se concentrer sur ses projets et de profiter des relations humaines que l’on noue avec les clients, les fournisseurs et ses collaborateurs. Cette tendance «Slow Business» souhaite amener de la qualité dans le travail et une expérience de vie professionnelle moins stressante, plus vivante et qualitative.

Le slow business fait beaucoup de bruit outre-Atlantique et ne cesse de rassembler de nouveaux adeptes. Pour certains, le burn-out étant devenu le nouveau mal du siècle, le slow business peut changer la donne. De plus en plus de cadres et d’employés se plaignent de leurs rythmes excessifs de travail, du stress et de la fatigue que cela implique. 

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D’autres revendiquent le slow business comme étant la révolution qui ralentira l’explosion de la prochaine bulle Internet. Et pour cause, beaucoup trop de start-up n’ont qu’un mot d’ordre : «Growth» (croissance). Elles lèvent généralement d’énormes sommes d’argent et embauchent à tour de bras pour être les plus rapides ou les premières sans même avoir réalisé un centime de chiffre d’affaires. 

En France, cette tendance est moins répandue mais les investisseurs deviennent petit à petit friands de la philosophie «Slow Business». Elle les rassure et donne au bout du compte plus de chances de réussite aux porteurs de projets, et surtout une chance de durabilité.

Le but du slow business n’est pas de travailler moins, mais plutôt d’apprendre à aimer davantage son travail, de prendre du plaisir en travaillant et donc d’être redoutablement productif. La démarche «Slow Business» s’oppose à l’alternative que nous connaissons tous, celle de faire du travail une course effrénée : des heures supplémentaires, un rythme continu, des déjeuners souvent devant l’écran, sur le pouce. Finalement, à force de passer son temps à courir, on perd la satisfaction qu’apporte le travail bien fait. A cause des heures qui s’enchaînent, sans pause, le manque de concentration et la fatigue surviennent et rendent ainsi la productivité souhaitée inexistante. 

Saviez-vous qu’en travaillant neuf heures par jour sans coupure, notre esprit n’est en fait réellement concentré que 5h30 environ ?

Découvrez en quoi consiste le slow business et comment il compte révolutionner notre façon de vivre notre travail.

Les caractéristiques principales du slow business 

  • L’être humain est davantage considéré et se retrouve au centre des entreprises. En «slow business», les salariés sont des individus à part entière avant tout. Ainsi, le titre et la description de poste des salariés reflète les compétences spécifiques, parfois uniques, des collaborateurs et pas systématiquement une norme standardisée, une étiquette souvent incompréhensible.
  • La vie personnelle, le confort et le repos sont favorisés pour offrir plus de tranquillité d’esprit, de sérénité et de bien-être, et ainsi rapidement regagner un élan d’énergie permettant une concentration accrue sur le lieu de travail. Certaines entreprises ont créé des espaces de repos ou de sieste et les bienfaits sur la productivité des équipes ont été rapidement multipliés.
  • Les relations humaines sont moins impersonnelles et plus civilisées. Faire du «business» ne doit plus signifier être inhumain sous prétexte que «les affaires sont les affaires».
  • L’optimisme et la joie sont primordiaux et il faut les cultiver. Pourquoi devrions-nous passer la plupart de notre temps sans profiter, à subir les heures qui passent et à attendre la fin de la journée, et ceci durant toute notre vie ?

 

Toutefois, attention aux idées reçues.

Ce que n’est pas le «slow business»

  • Le slow business ne doit pas être littéralement traduit dans le sens «lent». Rapidité, efficacité et spontanéité sont tout à fait applicables avec la philosophie «Slow Business». Ce n’est pas la rapidité qui est combattue par ce mouvement, c’est la course effrénée qui relègue souvent la qualité au dernier plan : la qualité de vie mais également la qualité de travail.
  • Le slow business n’est absolument pas une excuse pour fournir des services de faible qualité au client. 
  • Ce n’est pas une simple évolution. C’est un changement culturel massif à mettre en place.
  • Ce n’est pas un refuge pour ceux qui n’aiment pas leur travail. C’est une possibilité d’appliquer plus d’humanité à toutes nos actions du quotidien.

 

Conclusion

Une des premières entreprises aux Etats-Unis à avoir mis en place le slow business est sans aucun doute Basecamp. Son fondateur, Jason Fried, résume sa stratégie en une phrase : «Slow grow, stay small.» Fondée en 1999, la société est volontairement restée à taille humaine. 43 employés au total et ils réalisent cependant plusieurs centaines de millions de chiffre d’affaires chaque année.

Une autre entreprise américaine est connue pour son usage du slow business : Steals.com, un concurrent de Groupon qui s'est auto-financé depuis sa création. Les fondateurs ont volontairement refusé tout prêt bancaire et tout investissement, s'agrandissant à leur rythme. Ils sont aujourd’hui 82 collaborateurs.

En France, le slow business reste très peu répandu mais on entend plus régulièrement parler de bien-être et de «Happiness at work». De plus en plus de sociétés revendiquent fièrement leur classement au «Great Place to Work». Certains grands groupes ont même récemment embauché leur premier CHO (Chief Happiness Officer).

Les entreprises françaises prennent ainsi progressivement conscience que l’état d’esprit et le bien-être de leurs employés sont un facteur clé et déterminant pour l’amélioration de leur productivité. Le bien-être favorisant la créativité, les salariés épanouis finissent par être plus autonomes, forces de proposition, et exploitent leurs compétences cachées au profit de leurs entreprises. Ils sont également moins malades, moins absents et plus loyaux envers leurs employeurs.

En attendant un déploiement massif du slow business dans l’Hexagone, commençons par savourer les opportunités que nous avons de rencontrer professionnellement d’autres personnes et sourions davantage, nous nous porterons mieux et la pénibilité de certaines tâches sera réduite.

Thomas ThelliezThomas Thelliez est co-fondateur et directeur technique de Jooxter.com. Auparavant fondateur et CEO d'Eenox, il a été précédemment architecte logiciel et professeur en intelligence artificielle (IA) avant de démarrer sa carrière comme ingénieur sur Bruxelles, Paris et Lille. 

Il partage ses expériences en création de produits digitaux sur son blog Rocket Bootstrapper et sur les réseaux sociaux, notamment Twitter et LinkedIn.

Crédit photo: Fotolia, banque d'images, vecteurs et videos libres de droits
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2 commentaires

  1. Effectivement, les fondateurs de Basecamp sont des évangélistes de la croissance lente et maitrisée. En revanche, je ne pense pas qu’ils réalisent « plusieurs centaines de millions de chiffre d’affaires chaque année » (à ma connaissance ils ne communiquent pas leurs chiffres).

  2. On attend de chacun qu’il s’investisse totalement dans la mission de l’entreprise. Or, personne ne peut se donner à 100% en continu : il faut accompagner les travailleurs et les aider à alterner intelligemment des instants de travail intensifs et des pauses ressourçantes. Pour attirer et retenir les talents, avant qu’ils ne s’essoufflent et partent ailleurs … ou en burn-out.

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