
La transformation numérique des industriels devrait s’accélérer si l’on en croit une étude* de PwC et Strategy& réalisée auprès de 235 entreprises allemandes dans le secteur de l’industrie. Une phase qui devrait s’accompagner de forts investissements : ceux dans les solutions de l’ « industrie 4.0 » (l’Internet des objets dans cette étude) devraient représenter 3,3% de leur chiffres d’affaires annuels. Un montant qui représentera 140 milliards d’euros d’ici à 2020.

« Avec le développement de l’industrie 4.0, les business models traditionnels vont laisser la place à de nouveaux business models numériques, davantage fondés sur des données et orientés vers la satisfaction client. Les services fondés exclusivement sur le cloud se sont déjà affirmés comme des exemples. De la même manière, les industries manufacturières classiques pourraient bientôt proposer davantage de solutions d’usage que de purs produits physiques » estime Pierre Péladeau, associé chez Strategy&.
Parmi les principaux avantages attendus de ces investissements dans l’Internet des objets figurent la hausse de la productivité et la réduction des coûts. « La numérisation de la chaîne de valeur apporte des avantages indéniables. Les entreprises qui numérisent leurs processus sont capables de contrôler leur production et leur logistique de manière plus efficace » précise Matthieu Aubusson, associé chez PwC.
Mais l’Internet des objets fait face à de nombreux freins, dont l’incertitude qui règne quant aux bénéfices attendus et les investissements substantiels requis. En cause aussi : le manque de standards ou de certifications, le manque de qualifications des employés, ou le faible niveaux de maturité des technologies.
