Plakar veut rebattre les cartes de la sauvegarde de données avec une approche open source, et lève 2,8 millions d’euros
Dans un secteur historiquement dominé par des solutions propriétaires, Plakar entend rompre avec les standards établis. La jeune pousse développe une plateforme open source de sauvegarde et de restauration de données, dans un contexte où la résilience numérique devient un enjeu systémique.
Plakar s’attaque à une difficulté longtemps reléguée au second plan, la capacité à restaurer efficacement des données dans un format compréhensible et portable, là où les approches existantes privilégient la volumétrie ou l’automatisation au détriment de la lisibilité et du contrôle.
La stratégie consiste à réconcilier simplicité d’usage et maîtrise technique, en ciblant prioritairement les profils DevOps, SRE ou ingénieurs infrastructures. La solution se veut auto-hébergeable, auditable et interopérable. Un positionnement qui s’inscrit dans un mouvement plus large de redéfinition des standards de l’observabilité, de la résilience et de la souveraineté numérique dans l’ère post-cloud.
Des fonctionnalités pensées pour l’ère de l’IA et les workloads modernes
Dans un contexte où les systèmes basés sur l’intelligence artificielle produisent et traitent des volumes massifs de données, la protection et l’intégrité de ces données deviennent critiques. C’est ce besoin que Plakar ambitionne de combler avec une approche à la fois technique et pragmatique.
La plateforme propose notamment :
-
- Des sauvegardes immuables et chiffrées, pour garantir l’intégrité des données.
- Une efficacité de stockage avancée, grâce à des taux de déduplication et de compression inégalés.
- Des backups requêtables, permettant d’inspecter les données avec leur contexte applicatif, sans devoir lancer de restauration complète.
- Une portabilité native, pour déplacer les sauvegardes entre environnements (cloud, local, Kubernetes…) en toute fluidité.
Pensé pour les développeurs, Plakar adopte une logique CLI-first, avec une intégration transparente dans les infrastructures modernes : stockage cloud, protocoles S3, serveurs locaux ou volumes Kubernetes.
Le code source est disponible publiquement, et l’équipe planche sur un socle commercial complémentaire, reposant sur une logique open core : hébergement, support premium, et fonctions avancées.
Une communauté tech comme levier d’adoption
Derrière Plakar, fondée en 2024, deux figures reconnues de l’écosystème infrastructure open source : Gilles Chehade, ex-VP Engineering de Clever Cloud et contributeur de longue date à des projets critiques, et Julien Mangeard, ancien CTO d’Exoscale. Leur ambition : bâtir un standard de confiance pour la sauvegarde, dans la lignée de ce que Terraform ou Docker ont représenté dans leurs segments respectifs.
La startup est soutenue par des fondateurs emblématiques de l’open source (Solomon Hykes fondateur de Docker), du monitoring (Olivier Pomel de Datadog) ou du cloud (Pierre Betouin, ex-CybelAngel).
Levée de fonds et informations clés
Plakar a levé 2,8 millions d’euros en pré-amorçage. Ce tour réunit plusieurs investisseurs de premier plan : Seedcamp, Kima Ventures, helloworld, Galion.exe, Irregular Expressions, Oprtrs Club, Purple, Pareto Holdings, ainsi qu’un cercle de business angels influents, parmi lesquels Olivier Pomel (Datadog), Solomon Hykes (Docker), Alexandre Yazdi (Voodoo), Amirhossein Malekzadeh (Daphni) et Pierre Betouin (ex-CybelAngel).
Le projet prévoit de lancer ses premières offres commerciales courant 2025, en priorité à destination des startups technologiques et des PME européennes à forte intensité numérique.
- MecAgent lève 2,75 millions d’euros pour automatiser la conception mécanique grâce à l’IA - 16/05/2025
- Plakar veut rebattre les cartes de la sauvegarde de données avec une approche open source, et lève 2,8 millions d’euros - 16/05/2025
- 15 ans de Zero Trust chez Google, de l’opération Aurora à BeyondProd - 16/05/2025