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Après les États-Unis, les Pays-Bas bannissent à leur tour l’antivirus Kaspersky de leur administration

Kaspersky se retrouve de plus en plus isolé. Déjà vus d’un mauvais oeil par Washington et Londres, les logiciels de la société russe, spécialisée dans les solutions de cybersécurité, sont désormais dans le collimateur du gouvernement néerlandais. Comme les Américains et les Britanniques, les Pays-Bas soupçonnent Kaspersky d’être le cheval de Troie du Kremlin pour récupérer des données sensibles.

Dans un communiqué, le ministre néerlandais de la Justice et de la Sécurité, Ferdinand Grapperhaus, a notamment expliqué que la loi russe peut contraindre des entreprises comme Kaspersky à coopérer avec Moscou. Bannir l’antivirus des ordinateurs du gouvernement et de l’administration néerlandais vise ainsi à «garantir la sécurité nationale», indique Ferdinand Grapperhaus. A ses yeux, le gouvernement russe possède «un cyberprogramme offensif qui cible notamment les Pays-Bas et leurs intérêts».

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Kaspersky délocalise une partie de ses activités en Suisse 

Après cette annonce, Kaspersky a rapidement fait part de sa déception. La société russe dénonce «une décision basée sur des préoccupations théoriques» et se dit victime d’une «lutte géopolitique». Malgré ses tentatives répétées pour prouver sa bonne foi, la société russe peine à convaincre. Après Washington en septembre 2017, qui avait interdit Kaspersky dans ses agences fédérales pour éviter que d’éventuels liens entre l’éditeur russe et les services secrets du Kremlin (FSB) ne se traduisent par des fuites d’informations ou des cyberattaques, le Royaume-Uni lui avait emboîté le pas en décembre. Le National Cyber Security Centre (NCSC), qui est rattaché aux services de renseignement britanniques, avait en effet mis en garde contre l’utilisation des solutions développées par Kaspersky, sans toutefois bannir les logiciels de la société russe.

Face à la défiance grandissante des pays occidentaux, Kaspersky a annoncé la délocalisation d’une partie de ses activités à Zurich, en Suisse, à partir de la fin de l’année 2018. Élément déterminant pour Kaspersky, la chaîne d’assemblage de logiciels à partir du code source sera transférée en Suisse. Celle-ci sera surveillée par un organisme indépendant, de manière à permettre à la société russe de démontrer que ses solutions n’embarquent pas des fonctionnalités cachées permettant à Moscou d’espionner les activités sensibles de certains pays.

D’ici fin 2019, un centre de stockage et de traitement sera également implanté à Zurich pour analyser les données des utilisateurs situés en Europe, en Amérique du Nord, à Singapour, en Australie, au Japon et en Corée du Sud. Toutefois, le siège moscovite de la société russe pourra accéder à ces données, relève le Financial Times. Reste désormais à savoir si les Américains, les Britanniques et les Néerlandais seront rassurés par ce virage opéré par Kaspersky.

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