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Comment choisir sa complémentaire santé pour ses salariés?

Le président Hollande avait promis la complémentaire santé pour tous fin 2012. La première étape de cette généralisation sera franchie le 1er janvier prochain avec l’obligation pour chaque employeur de proposer à ses salariés une couverture complémentaire en santé. Dans cette perspective, nombre de chefs d’entreprise vont devoir faire un choix. Quels sont les quelques principes à avoir à l’esprit dans ce cadre ? Comment le marché de l’assurance évolue pour répondre à cette nouvelle donne ? Est-finalement un vrai plus pour les entreprises et les salariés ?

Comment choisir ?

La sélection d’un contrat d’assurance santé collectif d’entreprise doit être fait selon trois critères :

Vincent Harel

1. Contrairement à un contrat individuel santé, ce type de contrat mêle des problématiques de couverture (soins couverts et niveau de garantie), mais aussi de nombreuses règles juridico-règlementaire à respecter, notamment dans le processus de mise en place du régime. Ces dispositifs bénéficient d’exonérations sociales et fiscales, mais sous contraintes. Il est donc essentiel d’être bien accompagné sur ces questions pour éviter tout risque de redressement URSSAF et de choisir un opérateur qui maîtrise bien cette complexité.

2. Evidemment, le prix est un élément important dans le choix, surtout quand il s’agit d’un choix contraint. Le consensus de marché est que le panier de soins minimum qui doit être proposé aux salariés coûte en moyenne 25/30 euros par mois. On trouve des offres inférieures à 15 euros qui sont clairement des prix d’appel. Attention donc aux offres très agressives, qui, de toute façon, impliqueront un redressement tarifaire dans le futur car le régime mis en place va l’être pour plusieurs années. Il faut donc comparer et ne pas forcément choisir le moins disant.

3. Le dernier élément à prendre en compte est la qualité de service. Les entreprises vont choisir pour leurs salariés non seulement un produit financier, mais aussi un service client qui sera utilisé en moyenne une fois par mois. Si la rapidité de remboursement, la qualité de l’accueil téléphonique et des services Internet ou encore l’offre de tiers payant sont défaillants, il n’y a pas de doute sur l’insatisfaction future des collaborateurs de l’entreprise. Le décideur devra donc veiller à s’adresser à un opérateur solide et présentant des références consistantes.

Les réponses du marché

Le transfert d’une partie du marché de l’assurance santé individuelle vers l’assurance collective modifie quelque peu le paysage concurrentiel. A cela s’ajoute des modifications règlementaires, en particulier la modification de ce qu’on appelle le contrat responsable et solidaire qui constitue plus de 90% du marché.

Le marché est donc sur la brèche.

Des nouveaux acteurs arrivent. Les bancassureurs vont tous proposer des offres. Les mutuelles traditionnellement positionnées sur le marché des particuliers évoluent aussi vers l’entreprise.

Par ailleurs, pour répondre aux nouvelles règles mis en place. Les offres se structurent de plus en plus sur plusieurs étages. Une offre de base cofinancée entre employeur et salariés et des offres dites «surcomplémentaires» qui vont permettre à chacun d’améliorer sa couverture ou de l’étendre à ses enfants ou son conjoint.

Quelles opportunités?

L’objectif du gouvernement avec ces réformes, est d’améliorer l’accès aux soins par deux leviers. Le premier est la généralisation d’une complémentaire santé pour tous, le second est la modération des tarifs des professionnels de santé en limitant les niveaux de couvertures des complémentaires. A cela s’ajoute évidemment, la maîtrise des déficits sociaux et un souci d’égalitarisme entre les Français.

Les premières perspectives ne sont pas forcément en phase avec ces objectifs. Tout d’abord, l’évolution du contrat responsable va réduire le niveau de couverture en particulier en hospitalisation et va générer des restes à charges supérieurs pour tous les salariés, ce qui pour certains ne sera pas forcément supportable.

De plus en plus les employeurs voient la complémentaire santé comme un coût et comme un risque financier. Les couvertures souscrites tendent à être plus faibles et à se limiter au seul salarié, ce qui ouvre effectivement la porte aux surcomplémentaires, mais qui sont des solutions plus coûteuses pour chacun.

Finalement, il n’est pas certain que les évolutions de marché soient très positives pour les salariés ou pour les entreprises qui déjà avant même cette obligation proposaient dans leur immense majorité une couverture santé à leur collaborateur. En revanche, c’est bien une occasion pour l’État de mieux maîtriser un étage de la protection sociale qui permet d’amortir des désengagements de la Sécurité sociale. C’est aussi une opportunité de réduire l’assiette d’exonérations sociales et/ou fiscales et donc de faire des économies.

[Contenu proposé par Mercer]

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