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Energy harvesting : la révolution silencieuse de l’électronique, DRACULA TECHNOLOGIES lève 30 millions d’euros

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Alors que la dépendance mondiale aux batteries atteint un seuil critique, une génération de technologies discrètes mais structurantes émerge pour alimenter l’électronique de demain. Le energy harvesting, ou récupération d’énergie ambiante, consiste à capter la lumière, la chaleur ou les vibrations pour produire une électricité locale et continue. Une approche qui vise à éliminer la batterie, maillon le plus polluant et le plus coûteux du cycle électronique.

La société française Dracula Technologies s’impose comme l’une des pionnières de l’alimentation sans batterie, basée à Valence, elle développe depuis plus d’une décennie des modules photovoltaïques organiques imprimés, capables de convertir la lumière ambiante intérieure en énergie électrique. Son procédé, baptisé LAYER (Light As Your Energetic Response), repose sur une encre conductrice déposée sur un film flexible par impression numérique. Ces modules alimentent directement les objets connectés à très faible consommation, tels que les capteurs industriels, les étiquettes électroniques ou les dispositifs de suivi logistique.

« Ce soutien nous permettra de renforcer notre base industrielle en France, de préparer de futures implantations proches de nos marchés clés et d’accélérer le déploiement mondial de notre technologie », explique Brice Cruchon, fondateur et CEO de Dracula Technologies. L’entreprise a récemment finalisé une extension de série A portant le total de la levée à 30 millions d’euros, menée par la Banque des Territoires pour le compte de l’État dans le cadre de France 2030, avec la participation du MGI Digital Technology Group et du fonds du Conseil Européen de l’Innovation (EIC Fund).

Ce financement vise à soutenir le passage du procédé de production « sheet-to-sheet » à une ligne roll-to-roll, multipliant par quatre la capacité de production annuelle de la société, qui atteindra 600 millions de cm². La fabrication se concentre dans la Green MicroPower Factory de Valence, aujourd’hui considérée comme la plus grande installation mondiale dédiée aux modules photovoltaïques organiques imprimés. Avec un rendement proche de 95 %, la société revendique des performances industrielles parmi les plus élevées du secteur.

François Wohrer, directeur des investissements à la Banque des Territoires, a déclaré : « Le renouvellement de notre confiance traduit notre engagement à soutenir des entreprises ancrées dans les territoires tout en poursuivant des ambitions internationales. En tant que partenaire de la première heure, nous sommes fiers de voir Dracula Technologies renforcer sa base industrielle en France, contribuant ainsi à la transition énergétique et numérique aux niveaux national et européen. »

Le marché visé est considérable. Selon plusieurs estimations, la valeur mondiale du marché du remplacement de batteries s’élève à environ 10 milliards d’euros, avec une croissance projetée par cinq d’ici 2030. Dans un monde saturé de capteurs, de balises et d’objets communicants, la suppression de la batterie représente non seulement un gain écologique, mais aussi un enjeu d’entretien et de fiabilité. L’énergie ambiante devient ainsi la clé de voûte d’une électronique continue, durable et quasi invisible.

Fondée en 2012 par Brice Cruchon, Dracula Technologies est basée à Valence, France. La société est spécialisée dans les modules photovoltaïques organiques pour objets connectés, avec la technologie LAYER et sa déclinaison LAYER Vault, combinant récolte et stockage d’énergie sur un même film. La société compte parmi ses investisseurs Banque des Territoires (lead), MGI Digital Technology Group et le EIC Fund. Cette levée de 30 millions d’euros soutient la montée en capacité industrielle et le déploiement mondial de ses solutions d’alimentation sans batterie.

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