Amazon doit désormais faire face à la fronde de ses salariés français
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C’est le quatrième mouvement social, en un mois, auquel doit faire face le géant américain du e-commerce.
Aujourd’hui, une centaine de salariés du site Amazon de Saran (Loiret), qui emploie 900 personnes, sont entrés en grève. Il y a seulement une semaine, les centres logistiques Amazon de Bad Hersfeld et Leipzig ont aussi été perturbés par une grève. Ce mouvement social n’était d’ailleurs pas le premier qu’a dû affronter Amazon en Allemagne : le 14 et le 27 mai, les salariés des deux centres logistiques s’étaient déjà mobilisés par centaines contre le géant du commerce en ligne. Le site de Saran, en revanche, ne s’était pas agité depuis 2009 : 60 salariés, sur 480 en CDI à l’époque, étaient entrés en grève le 15 décembre.
Dans le Loiret et en Allemagne, le combat est le même : on dénonce des conditions de travail difficiles (surveillance permanente, cadences soutenues), et on réclame une revalorisation des salaires.
L’image du géant du Web pourrait être encore écornée. En effet, le 2 mai dernier sortait En Amazonie : Infiltré dans le «meilleur des mondes», l’ouvrage du journaliste Jean-Baptiste Malet : celui-ci raconte son vécu d’«infiltré» dans un entrepôt d’Amazon à Montélimar, en tant que membre de l’équipe de nuit. Dans son livre, Malet décrit notamment des horaires très lourds, un rythme et des conditions de travail intenables, et un management inhumain.
Ces événements sont autant d’ombres au tableau, alors que les chiffres récents d’Amazon sont très encourageants : chiffre d’affaires en hausse de 22% au dernier trimestre 2012 (16 milliards d’euros), et de 27% sur toute l’année (46 milliards d’euros). Toutefois, il convient de garder à l’esprit que le e-commerçant est passé d’un bénéfice net de 480 millions d’euros en 2011 à une perte de 30 millions en 2012 : un retournement imputable aux prix de vente très bas de la liseuse Kindle et de la tablette tactile Kindle Fire.
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