Après le Danemark, la Norvège donne du fil à retordre à Uber
La Scandinavie ne réussit pas à Uber. Après le Danemark, qui a contraint la firme américaine à cesser ses activités sur ses routes plus tôt cette année, la Norvège oblige à son tour Uber à se remettre en question. La plateforme de VTC vient en effet d’annoncer la suspension d’UberPOP, son service de covoiturage urbain entre particuliers, sur le territoire norvégien. La décision prendra effet le 30 octobre prochain. A Oslo, l’entreprise californienne revendique 280 000 utilisateurs.
Pour justifier sa décision, Uber explique attendre une réglementation plus souple pour continuer d’exercer sur les routes norvégiennes. «Soyons clairs : nous voulons opérer légalement en Norvège. Depuis qu’UberPOP a été lancé à Oslo il y a trois sans, il y a un flou autour des nouvelles plateformes de type Uber et la façon dont elles s’inscrivent dans le modèle norvégien existant. Nous reconnaissons l’importance de ces questions. C’est pourquoi nous engageons un dialogue constructif avec les responsables politiques de tout l’échiquier politique pour trouver une solution qui satisfasse tous les Norvégiens», a déclaré la firme américaine. Le choix de la plateforme de VTC de suspendre UberPOP n’a rien d’anodin dans la mesure où les Autorités européennes de surveillance (ESA) estiment que le système norvégien d’attribution de licences de taxi est trop restrictif et impacte négativement la concurrence.
UberPOP, chat noir d’Uber en Europe
De leur coté, les taxis norvégiens ont le sourire après l’annonce d’Uber. «Nous estimons qu’il était grand temps qu’ils prennent cette décision parce qu’ils opèrent de façon illégale», a lancé Øystein Trevland, président de la Fédération des taxis norvégiens. Ce n’est pas la première fois qu’UberPOP connaît des difficultés en Europe. Le service a déjà été interdit en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne, en Italie ou encore en Suède.
Il reste désormais à savoir si un changement de législation incitera Uber à relancer UberPOP ou bien à cesser l’ensemble de ses activités en Norvège. En mars dernier, la plateforme de VTC avait décidé de se retirer du Danemark en raison de l’adoption, en février, par le Parlement danois d’une réforme des conditions d’exercice des taxis. Celle-ci impose aux chauffeurs particuliers d’installer un compteur et des détecteurs d’occupation de sièges permettant d’activer les airbags. Au Danemark, Uber revendiquait près de 2 000 chauffeurs et 300 000 utilisateurs. Dernièrement, la firme américaine a également perdu son droit d’opérer à Londres.