
NAQ lève 6 millions d’euros pour faire de la cybersécurité l’infrastructure invisible de la santé
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Alors que les attaques contre les systèmes hospitaliers se multiplient, touchant aussi bien les grands établissements que les fournisseurs de solutions numériques intégrées au parcours de soins, la cybersécurité n’est plus perçue comme une couche technique additionnelle mais comme une condition d’existence pour les acteurs de la santé.
La dépendance croissante de système de santé publique aux technologies numériques, des plateformes de télésurveillance aux solutions de diagnostic à distance, a accentué cette vulnérabilité. Chaque nouvel outil introduit dans l’écosystème implique des interconnexions avec des données médicales sensibles et les failles ne concernent plus uniquement les infrastructures hospitalières mais aussi les startups et PME de la healthtech, devenues une cible privilégiée.
Dans ce contexte, l’automatisation de la conformité prend une dimension stratégique, les plateformes de compliance-as-code, initialement développées pour la fintech, trouvent désormais un terrain d’expansion dans la santé. Leur rôle est de transformer un processus manuel, lent et coûteux en une infrastructure continue, intégrée au cycle de vie des logiciels médicaux, une approche qui vise à réduire la dépendance aux ESN, tout en permettant aux technologies de passer plus rapidement les étapes de validation nécessaires à leur intégration dans les systèmes de santé.
La startup Naq s’inscrit dans ce mouvement, née de l’accélérateur du National Cyber Security Centre britannique, la société a conçu une plateforme qui assure le respect permanent des obligations en cybersécurité, en confidentialité et en sécurité clinique pour les technologies de santé digitale. Déjà utilisée par plus de 150 solutions employées au sein du NHS, elle ambitionne d’élargir sa couverture à des standards européens et américains tels que ISO 42001, SOC2 ou HIPAA.
Naq vient d’annoncer avoir levé 6 millions d’euros en série A auprès d’Automate Health, société privée soutenue par le Steyn Group. Le financement permettra d’accélérer le développement produit, de renforcer les capacités d’intelligence artificielle et d’étendre les standards couverts par la plateforme. Fondée en 2020 par NADIA KADHIM, juriste spécialisée en GDPR, et CHRIS CLINTON, ancien expert cybersécurité de l’OTAN, la société se positionne comme un acteur de la digital health européenne, à la croisée de la cybersécurité et de la régulation.