
Quand l’intelligence artificielle devient l’arme anti-IA du secteur bancaire : ACORU lève 10 millions d’euros
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Les banques ne luttent plus seulement contre les fraudeurs humains, mais contre des systèmes automatisés capables d’imiter des clients, de manipuler des conseillers et de contourner les protocoles d’authentification. Face à cette nouvelle génération d’attaques, fondées sur le clonage vocal, et la désinformation algorithmique, une autre intelligence artificielle prend la relève.
Acoru, jeune société madrilène, ne cherche plus à bloquer la fraude une fois qu’elle s’est produite, mais à détecter l’intention criminelle avant qu’une transaction ne soit initiée. L’entreprise combine apprentissage automatique et analyse comportementale pour identifier les signaux faibles : micro-transactions suspectes, schémas d’interactions inhabituels, automatisations répétitives révélant un usage frauduleux de l’IA.
Ce positionnement s’inscrit dans un contexte réglementaire en pleine transformation. Les nouvelles directives européennes (PS23/4, PSD3) imposent désormais aux banques de partager la responsabilité du remboursement des victimes de fraude. Ce changement structurel pousse les établissements à adopter des modèles prédictifs et collaboratifs et Acoru leur propose une approche mutualisée, à travers un réseau baptisé Acoru Consortium, où les institutions financières échangent en temps réel leurs classifications de comptes à risque.
Selon ses fondateurs, cette coopération interbancaire permet de “créer une défense réellement collective”. Le modèle se distingue des solutions traditionnelles centrées sur les transactions, en plaçant la détection au niveau de l’intention. Dans un environnement où les escroqueries par usurpation d’identité se multiplient, cette capacité à anticiper le risque devient stratégique pour les établissements bancaires.
Fondée en 2023 à Madrid par Pablo de la Riva Ferrezuelo et David Morán, Acoru a levé 10 millions d’euros en Série A auprès de 33N Ventures, Adara Ventures et Athos Capital. La société compte une trentaine d’employés et collabore déjà avec plusieurs établissements bancaires européens. Son objectif est d’accélérer le déploiement de sa technologie de détection pré-fraude, à un moment où les pertes mondiales liées aux escroqueries bancaires sont estimées à près de 500 milliards de dollars par an.
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