Industrie

Saint-Gobain, en quête de start-up pour s’imposer sur de nouveaux marchés

Frenchweb vous propose de revenir, tout au long de l’année, sur la transformation numérique des grands groupes français. Nouveau numéro de notre série avec la mue numérique de Saint-Gobain. Comment la plus vieille entreprise de France compte-t-elle effectuer sa mue? Second volet.

Retrouvez notre premier volet sur :
Saint-Gobain, une première pierre dans le digital

 

inprogressIn Progress : renouveler rapidement sa gamme de produits

A l’heure où l’on parle de maison connectée ou même de ville intelligente, Saint-Gobain réfléchit aussi à connecter ses matériaux. «De nombreux capteurs peu chers et de petites tailles sont maintenant disponibles sur le marché», détaille Didier Roux, le directeur de la recherche, de l’innovation et du développement chez Saint-Gobain. Le groupe travaille donc à leur intégration dans ses matériaux : dans les plafonds, pour détecter les fumées ou mesurer la température ambiante ; dans les sols, pour repérer la chute d’une personne (notamment si elle ne se relève pas) ; ou même dans les plâtres et les cloisons pour signaler une effraction.

Chez Saint-Gobain, l’innovation est d’abord orientée marché. «Pour aider nos clients à anticiper leurs besoins futurs, nous travaillons au maximum avec eux sur les solutions de demain, qu’il s’agisse de l’introduction de produits fortement innovants, de l’anticipation d’évolutions réglementaires sur leurs marchés, ou du développement de nouveaux services, par exemple en matière de technologies numériques», indique Pierre-André de Chalendar, le PDG sur le site du groupe.

Sa marque SageGlass, produite par sa filiale américaine Sage Electrochtromics développe des verres dont la teinture varie électriquement. Pour développer son produit, elle a par exemple lancé une application mobile pour contrôler le vitrage et optimiser la performance énergétique des bâtiments à distance. «1 produit sur 4 vendu par Saint-Gobain n’existait pas il y a cinq ans», revendique le groupe sur son site.

En 2014, le groupe a dédié 400 millions d’euros de budget en R&D. A titre de comparaison, son concurrent américain sur l’activité vitre PPG indiquait 509 millions de dollars d’investissements en R&D en 2014, et l’Allemand Schott 122 millions d’euros.

En quête de partenariats «durables» 

Bien que Saint-Gobain soit un poids lourd, il ne pourra pas développer seul tous les services associés. Pour accélérer, l’entreprise a donc lancé une structure, «Nova External Venturing», pour détecter les start-up innovantes. Une équipe entièrement dédiée à cette mission prend en charge l’ensemble du processus, de la veille, à la due diligence, en passant par la signature de partenariats.

L’entreprise s’est aussi dotée d’une cellule de prospection baptisée TMT pour détecter les innovations. Elle est chargée d’identifier les technologies émergentes qui créeront de nouveaux marchés.

Pour ne pas passer à côté des nouvelles opportunités, Saint-Gobain, comme tout grand groupe français, part en quête des start-up à l’occasion d’un concours annuel. Cette année à Shanghaï, «Nova Innovation 2015», a attiré les jeune-pousses sur le thème du «développement durable».

Parfois, Saint-Gobain investit même dans les entreprises. En janvier, le groupe a pris un ticket en amorçage dans la start-up Qivivo qui développe un thermostat connecté pour la maison. Au final, «nous n’allons pas devenir une entreprise 100% Internet, mais le poids de services et des matériaux connectés, du numérique en général, pourrait représenter probablement plusieurs dizaines de pourcentages du chiffre d’affaires dans 10 ou 15 ans», estime Didier Roux.

Elle signe aussi des partenariats stratégiques, comme en 2012, avec la start-up Brochier, spécialisée dans la fibre lumineuse. La start-up parisienne avait été repérée par les équipes de NOVA External Venturing et avait débouché sur un accord dès 2008.

Et si Saint-Gobain devait travailler avec (ou racheter) une start-up ?

proximisSaint-Gobain souhaite proposer de nouveaux services pour ses enseignes de distribution comme Laypeyre. Le groupe pourrait travailler avec des start-up comme Proximis, qui développe des solutions de drive-to-store, pour favoriser les parcours clients qui s’effectuent à la fois en ligne, et hors ligne.

En savoir plus : Proximis, la solution drive-to-store qui a séduit Lacoste, The Kooples et Intersport.

 

netatmoAprès avoir investi dans la start-up Qivivo, qui développe un thermostat connecté, Saint-Gobain pourrait s’intéresser à Netatmo, une start-up française qui développe elle aussi un thermostat connecté, mais également des produits connectés pour le domicile. Parmi ceux-ci, des «capteurs» de détection des mouvements comme l’ouverture et la fermeture des fenêtres. La société a été primée au Consumer Electronic Show 2014 de Las Vegas.

En savoir plus : [CES 2014] Le français Netatmo à nouveau primé pour son nouvel objet connecté, June

Crédit photo : Saint-Gobain.com
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