
10 startups cybersécurité à suivre en 2025
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Créé en 2012 par l’Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (ENISA), le Mois européen de la cybersécurité (European Cybersecurity Month – ECSM) vise à promouvoir la culture de la cybersécurité dans l’ensemble des pays de l’Union. Objectif : mieux comprendre les menaces numériques, renforcer les réflexes de protection et mobiliser les acteurs publics comme privés autour de la sensibilisation.
En France, cette initiative est déclinée sous le nom de Cybermois, pilotée par Cybermalveillance.gouv.fr. Chaque mois d’octobre, elle invite entreprises, institutions et citoyens à devenir des maillons actifs de la protection numérique, en partageant les bonnes pratiques et en valorisant les initiatives innovantes.
C’est dans cet esprit que FRENCHWEB.FR consacre cette édition spéciale aux 10 startups à suivre en 2025, choisies pour leur capacité à repenser les fondations de la cybersécurité à l’ère de l’intelligence artificielle, de la conformité automatisée et de la souveraineté numérique.
Qu’elles opèrent dans la défense active, la conformité, ou la protection des données, ces jeunes pousses européennes et israéliennes incarnent la nouvelle génération d’acteurs qui façonnent le futur de la sécurité digitale.
FILIGRAN veut imposer son modèle open source dans la cybersécurité européenne
Filigran, jeune société parisienne fondée en 2022 par Samuel Hassine et Julien Richard, développe une suite logicielle open source de cybersécurité décisionnelle. Sa plateforme aide les entreprises à hiérarchiser leurs risques grâce à des modules de renseignement sur les menaces, de simulation d’attaques et, bientôt, d’analyse automatisée de la criticité. En forte croissance, l’entreprise a levé 50 millions d’euros en octobre 2025 auprès d’Eurazeo et Deutsche Telekom Capital Partners, après un tour de 35 millions de dollars en 2024 mené par Insight Partners. Membre du programme French Tech Next40/120, Filigran s’impose comme l’un des acteurs européens les plus prometteurs de la cybersécurité orientée vers la décision.
TERRA SECURITY automatise les tests d’intrusion grâce à l’intelligence artificielle
La start-up israélienne Terra Security développe une plateforme de tests d’intrusion en continu alimentée par l’intelligence artificielle. Ses agents autonomes simulent des attaques à grande échelle, ajustent leurs actions en temps réel selon le contexte de chaque entreprise et déclenchent automatiquement des tests lorsqu’une nouvelle vulnérabilité est détectée. Fondée en 2024 par Shahar Peled et Gal Malachi, la société a levé 36 millions d’euros auprès de Felicis, Dell Technologies Capital, SVCI, SYN Ventures, Lama Partners (FXP) et Underscore VC.
KOI réinvente la sécurité des endpoints à l’ère du logiciel non-binaire
La start-up israélienne Koi développe une plateforme de sécurité endpoint capable de détecter et d’évaluer tous les types de logiciels présents sur un terminal — binaires, conteneurs, extensions ou modèles d’IA — grâce à un moteur d’IA agentique qui identifie et bloque automatiquement les éléments à risque. Elle a levé 48 millions d’euros en série A menée par Battery Ventures, avec la participation de Team8, Picture Capital, NFX et Cerca Partners.
ONELEET automatise la cybersécurité avec l’œil de l’attaquant
Oneleet développe une plateforme de conformité et de cybersécurité conçue du point de vue offensif. Sa technologie combine intelligence artificielle et expertise humaine dans un modèle “AI + pentester verification”, capable d’identifier jusqu’à 30 % d’actifs et de vulnérabilités supplémentaires par rapport aux outils traditionnels. Fondée en 2022 par Bryan Onel, Ora Onel et Erik Vogelzang, la société basée à Amsterdam a levé 33 millions d’euros en série A auprès de Dawn Capital, Y Combinator, Frank Slootman et Arash Ferdowsi.
DFNS renforce la sécurité des portefeuilles numériques grâce à la cryptographie avancée
DFNS développe une technologie de sécurisation des portefeuilles numériques reposant sur le Multi-Party Computation (MPC), un protocole cryptographique qui fragmente les clés privées en plusieurs éléments répartis sur des environnements distincts, éliminant ainsi tout point unique de vulnérabilité. Sa solution « Wallet-as-a-Service » permet de gérer des transactions et des opérations complexes via une API multi-niveaux, intégrant authentification biométrique, passkeys et procédures de récupération sécurisées sans exposition des clés. Fondée par Clarisse Hagège et Christopher Grilhault des Fontaines, DFNS a levé 15 millions d’euros auprès de Wintermute Ventures, White Star Capital, Susquehanna International Group (SIG), Semantic Ventures, Motive Partners et Motier Ventures.
SEKOIA automatise la cybersécurité pour contrer la montée des menaces pilotées par IA
Sekoia développe une plateforme de détection et de réponse aux menaces qui automatise la surveillance et la hiérarchisation des alertes afin de réduire les faux positifs et d’anticiper les attaques, y compris celles générées par intelligence artificielle. Sa suite comprend Sekoia Defend et Sekoia Intelligence, deux produits complémentaires déployés auprès d’acteurs tels qu’EDF, Vinci, SNCF, l’OTAN et le Conseil de l’Europe. Fondée en France, la société a levé 26 millions d’euros en 2025 lors d’un tour mené par Revaia, avec la participation de Bright Pixel Capital, Omnes Capital, Bpifrance et Unexo, portant à 71 millions d’euros le total levé depuis sa création.
HUSH SECURITY veut en finir avec les clés API statiques
Hush Security conçoit une plateforme de sécurité destinée à éliminer l’usage des clés API et secrets statiques dans les communications entre logiciels. Sa technologie repose sur une approche « policy-based », qui accorde aux applications et machines des autorisations dynamiques et temporaires, uniquement lorsqu’elles en ont besoin. Fondée en 2024 par Micha Rave et l’équipe à l’origine de Meta Networks (rachetée par Proofpoint), la société israélienne a levé 9 millions d’euros en amorçage auprès de Battery Ventures et YL Ventures.
SOLA SECURITY veut faire de l’IA un copilote pour les équipes de cybersécurité
Sola Security développe un assistant d’intelligence artificielle conçu pour automatiser les tâches répétitives et accélérer la création de solutions de défense personnalisées. Sa plateforme Sola AI permet aux équipes de sécurité de générer en quelques minutes des applications couvrant la gestion des identités, la sécurité cloud, la conformité et la posture des systèmes. Fondée en 2024 par Guy Flechter et Ron Peled, la société israélienne a levé 79 millions d’euros auprès de S32, M12, New Era Capital Partners, Mike Moritz, S Capital et Glilot Capital Partners.
NAQ automatise la conformité des technologies de santé
Naq développe une plateforme de compliance-as-code dédiée aux acteurs de la santé numérique, permettant d’assurer en continu la conformité en matière de cybersécurité, de confidentialité et de sécurité clinique. Issue de l’accélérateur du National Cyber Security Centre britannique, la solution est déjà utilisée par plus de 150 technologies déployées au sein du NHS et vise désormais les standards internationaux comme ISO 42001, SOC2 ou HIPAA. Fondée en 2020 par Nadia Kadhim et Chris Clinton, la société a levé 6 millions d’euros auprès d’Automate Health, soutenue par le Steyn Group.
ZAMA veut faire du chiffrement homomorphe le socle de la finance on-chain
Zama développe une infrastructure open source de chiffrement homomorphe complet (FHE) permettant d’exécuter des contrats intelligents sur des données chiffrées sans les déchiffrer. Sa technologie FHEVM rend possible la confidentialité native sur blockchain pour des usages comme la tokenisation d’actifs, la gestion privée de portefeuilles ou les paiements confidentiels. Déjà utilisée par plus de 5 000 développeurs, la solution affiche désormais des performances 100 fois supérieures à sa version initiale et s’appuie sur des GPU pour atteindre une scalabilité industrielle. Fondée en 2024 par Rand Hindi et Pascal Paillier, la société française a levé 57 millions d’euros en série B auprès de Blockchange Ventures et Pantera Capital, portant le total des fonds levés à 129 millions d’euros et sa valorisation au-dessus du milliard de dollars.