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Le numérique ne pèse que 5% du PIB de la France mais…

Avec 40% de la population mondiale qui a désormais accès à Internet, le digital n'a jamais été aussi présent au quotidien. Pourtant, il ne pèse que 5% du PIB de la France en 2015. Un chiffre qui se trouve en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE (à 6%), d'après l'étude Digital Dividends publiée par la Banque Mondiale en janvier 2016. 

Mais si l'on arrive à évaluer la pénétration d'Internet, on ne mesure pas encore les bénéfices indirects du digital, que les auteurs de l'étude appellent les «dividendes digitaux». Ces externalités positives existent pourtant. Du numérique découle par exemple : le gain de temps, une meilleure expérience-client, un accès à un savoir plus large. Ces bénéfices sont difficiles à quantifier.

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On peut cependant appréhender l'impact du digital sur l'économie mondiale à travers six tendances-clés, présentées dans l'étude. Elles concernent uniquement les pays développés, dont la France fait partie. 

  • Plus de 4 milliards de recherches Google, 207 milliards d'e-mails échangés et 36 millions d'achats sur Amazon par jour en 2015 : Internet est un canal de communication et de vente incontournable, partout dans le monde. Voici à quoi ressemble désormais une journée «typique» dans la vie d'Internet.

 

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  • Le mobile s'est développé plus de deux fois plus vite qu'Internet depuis dix ans : en 2015, 88% de la population mondiale possédait un téléphone mobile, contre 22% en 2005.

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  • Le numérique représente 3% à 5% des emplois dans les pays développés, et aux Etats-Unis 1 emploi créé dans le numérique génère 5 à 9 emplois indirects. 

 

Moins de tâches routinières

  • En France, la part des postes dits «routiniers» (i.e. avec une majorité de tâches répétitives) a diminué de 2,5 points de pourcentage ces dix dernières années, une progression similaire à ce qu'a connu l'Allemagne sur la même période. Cette automatisation des processus a progressivement éliminé les tâches «routinières», au profit de tâches à forte valeur ajoutée (qui nécessitent des compétences interpersonnelles), ou bien de tâches plus artisanales, qui nécessitent l'intervention d'un homme. 

 

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Le potentiel dans l'entreprise

 

  • 25% des entreprises qui ont investi dans une technologie digitale ont accompagné cet investissement d'une réorganisation en interne (recrutements de nouvelles compétences pour soutenir la diffusion de l'innovation, mise en place de nouveaux process). C'est une condition nécessaire au succès d'un projet de transformation digitale, selon les auteurs de l'étude. 

 

  • Enfin, parmi les technologies utilisées par les grandes entreprises françaises notamment, la plupart sont encore en devenir. PC, Internet et haut-débit sont à des stades avancés. Mais des technologies telles le cloud ERP, les puces RFID ou encore le CRM n'ont pas encore atteint leur stade de mâturité au sein des entreprises des pays développés.

 

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L'étude a été menée par une équipe d'experts de la Banque Mondiale, soutenus par un Advisory Panel. Différentes consultations ont été menées dans différents pays, et les conclusions du rapport discutées aux Nations-Unies. La méthodologie complète utilisée pour établir le rapport n'est pas précisée. 

A lire sur le même sujet : Pourquoi la France ne va pas assez tirer profit de l’économie numérique d’ici 2020

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Un commentaire

  1. Merci Claire de partager cette étude ! Les résultats sont très intéressants et pointent du doigt les problématiques actuelles liées à la transformation digitale de l’entreprise, tant en terme de management, processus décisionnel, etc. d’où le « mariage » avec les start-ups pour en adopter les codes et accélérer le processus (et avoir en ligne de mire une meilleure croissance).

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